Au nom de Dieu, le tout miséricordieux, le très miséricordieux,
LE HAJ (Pèlerinage communautaire)
Les mérites du Haj
Le Haj est une obligation qui rapporte beaucoup de bienfaits.
Abu Hurayra (r.a) rapporte qu’on demanda un jour au Prophète (s.a.w) quelle était la meilleure des œuvres. Il répondit : « C’est de croire en Dieu et en son Messager ». On demanda alors quelle œuvre venait après celle-là, et il répondit : « Partir au jihad pour la cause de Dieu ». On demanda encore quelle œuvre venait après, et il répondit : « Accomplir un pèlerinage agrée. » (Bukhari 26, 1519)
Abu Hurayra (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : «Une Umra absout les péchés commis entre elle et celle qui la précède, et un pèlerinage agrée n’a d’autre récompense que le paradis. » (Bukhari 1773)
D'après Aîsha (r.a) : « Ô Messager d'Allah Tu dis que le jihad est le meilleur acte, alors n'allons-nous pas faire le jihad ?. Il répondit : « Pour vous les femmes, le meilleur Jihad est un Haj sincère. » (Bukhari 1520, 2748)
D’après Abu Hurayra (r.a), le Messager d’Allah a dit : « Quiconque se rend auprès de cette maison (pour le pèlerinage), s’abstient de rapport sexuel et n’y commet point de perversité, rentrera chez lui tel que sa mère l’a mis au monde (dénué de tout péché). (Bukhari 1521, 1819, 1920)
Il y a encore beaucoup de hadiths qui relatent les mérites de l'accomplissement du Haj et ses bienfaits.
Pour un bon musulman, ce n'est pas une simple chose de se voir effacer ses péchés, d'obtenir ses souhaits et la récompense du Paradis dans l’au-delà.
L'obligation du Haj
Se rendre à la Mecque et aux endroits sacrés qui l'entourent pour faire quelques rites est le pèlerinage. Il est obligatoire pour ceux qui ont l'opportunité et les moyens financiers de l'accomplir une fois dans leur vie.
Là sont des signes évidents, parmi lesquels l'endroit où Abraham s'est tenu debout; et quiconque y entre est en sécurité. Et c'est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d'aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas... Allah Se passe largement des mondes. (3:97)
Abu Hurayra (r.a) nous dit dans un sermon : « Ô gens ! Le pèlerinage vous a été prescrit, accomplissez-le donc ! » Un homme demanda alors : « Est-ce chaque année, Ô Messager d'Allah ? » Celui-ci garda le silence, si bien que l'homme répéta sa question à trois reprises. Le Prophète (s.a.w) répondit alors: « Si je disais oui, il deviendrait obligatoire et vous n'en seriez pas capables. » (Muslim 3257)
Le Haj est obligatoire pour les femmes
« Là sont des signes évidents, parmi lesquels l'endroit où Abraham s'est tenu debout; et quiconque y entre est en sécurité. Et c'est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d'aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas... Allah Se passe largement des mondes. » (3:97)
Aîcha (r.a) a dit: « J’ai dit: ô Messager d’Allah, les femmes doivent-elles participer au jihad? - Oui, dit-il,un jihad qui n’implique aucun combat: le Haj et la Umra. » (Ahmad 24158, Ibnu Mâja 2892)
D'après le verset : « C'est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens » et ce hadith, nous pouvons comprendre que le Haj est obligatoire pour les femmes.
(Nous verrons plus loin si la Umra est un devoir)
Les femmes peuvent-elles faire le Haj sans être accompagné d'un homme (mahram) ?
Il y a deux opinions chez les savants à ce propos.
L'argument de la première opinion
Ibn Umar (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : « Il n’est pas permis à une femme qui croit en Allah et au jour dernier de faire un voyage de trois jours ou plus sans un homme qui lui soit interdit [au mariage]. » (Bukhari 1086, 1087)
Étant donné que le Haj est un voyage de plus de trois jours, leur argument est qu'elles ne peuvent pas se rendre au pèlerinage d'après ce hadith .
Ibn Abbas (r.a) rapporte qu'il a entendu le Prophète (s.a.w) dire : "Surtout qu'un homme ne reste pas en tête à tête avec une femme sauf si elle est accompagnée d'un parent n'ayant pas le droit de l'épouser. De même que la femme n'a pas le droit de voyager sans être accompagnée de ce parent. » Quelqu'un dit « Ô Messager de Dieu ! Ma femme est sortie en pèlerinage et je viens d'être enrôlé pour telle campagne militaire. » Il lui dit : « Va plutôt faire le pèlerinage avec ta femme. » (Bukhari 1862, 3006, 3061, 5233)
Le Prophète (s.a.w) dit clairement par là qu'une femme ne peut pas accomplir le Haj sans son époux ou un mahram.
L'argument de la deuxième opinion
Les hadiths qui disent que les femmes doivent voyager avec un mahram parlent d'un simple voyage. Le hadith qui suit est une exception aux autres hadiths. C'est à dire que hormis le voyage du Haj, pour les autres voyages, une femme ne doit pas voyager sans son époux ou une personne mahram, c'est l'argument qu'ils mettent en évidence.
Adiyy Ibn Hâtim (r.a) a dit : « Pendant que j'étais auprès du Prophète (s.a.w) un homme vint le trouver et se plaignit à lui de la famine. Puis, un autre vint et se plaignit de l'insécurité des routes. Le Prophète (s.a.w) me dit alors : « Ô Adiyy, as-tu vu al Hira ?_Je n'ai pas vu cette ville, répondis-je, mais j'en ai entendu parler. Le Prophète (s.a.w) a dit : « Si tu vis assez longtemps, tu verras des femmes sur des palanquins venir depuis Al-Hîrah et tourner autour de la Kaa’ba, ne craignant rien d’autre qu’Allah (et rien d’autre sur le chemin). Alors, je me dis en moi-même : Où seront donc alors les coupeurs de route de Tay qui saccagent le pays ?_Si tu vis assez longtemps, poursuivit le Prophète (s.a.w), on s'emparera des trésors de Kosroès. _ Kosroès, fils de Hurmuz ? Demandai-je. _Kosroès, fils de Hurmuz, reprit-il. » (Bukhârî 3595)
La personne est venu questionner le Prophète (s.a.w) sur l'insécurité des routes. Mais, le Prophète (s.a.w) n'a pas dit qu'une femme viendra à Médine à son époque ou à l'époque pendant laquelle Abu Bakr (r.a) ou Umar (r.a) gouverneront. Dans cet endroit, il y a plus de chance de parler de Médine puisque la personne demande à propos de l'insécurité. La réponse du Prophète (s.a.w) sous-entend que « la solution est l'islam pour cela, l'islam se propagera partout dans le monde ; à ce moment là, l'insécurité disparaîtra donc il n'y a pas à s'inquiéter pour cela. »
Il n'a pas besoin de citer la ville de Médine comme exemple. Il aurait pu répondre comme dans le hadith de Bukhari n°3612. « Par Dieu, viendra le jour où le cavalier ira de Sanaa au Hadramawt sans avoir à redouter, sinon Dieu (pour lui) ou le loup pour ses moutons. » Il aurait pu dire « une personne » au lieu de préciser « une femme ». dans le hadith 3595 de Bukhari.
D'après le fait qu'il a parlé de la Kaa'ba et non de Médine ainsi que le fait d'avoir donné l'exemple d'une femme qui fera les circumambulations autour de la Kaa'ba, le Prophète (s.a.w) met en évidence une loi importante au sujet du Haj pour la communauté dans ce hadith.
C'est le fait qu'une femme peut accomplir seul le pèlerinage.
En soulignant ainsi : « tu verras des femmes sur des palanquins venir depuis Al-Hîrah et tourner autour de la Kaa’ba, ne craignant rien d’autre qu’Allah. » , nous comprenons que cette femme ne sera pas une simple touriste mais au contraire une femme qui a la foi et la crainte de Dieu.
Adiyy (r.a) ajouta plus tard : « J'ai vu la femme en palanquin voyager d'al-Hira (à la Mecque) et faire les circumambulations rituelles autour de la Kaa'ba sans avoir à craindre qui que ce soit, sauf Dieu. (Bukhari 3595)
On peut comprendre alors que c'est une chose considérable de voir une femme faire son pèlerinage seul.
Le Prophète (s.a.w) n'aurait pas félicité un acte qui aurait été interdit. Comme c'est une bonne œuvre, le Prophète (s.a.w) le dit en le complimentant.
C'est ainsi que ceux qui ont la deuxième opinion affirme leurs arguments en disant qu'une femme peut accomplir le Haj seule sans « mahram ».
Les deux parties mettent leurs arguments avec des hadiths authentiques sur l’accomplissement du Haj des femmes seules.
Si l'on accepte la deuxième opinion, on serait contraint de renier les hadiths de la première opinion.
Lorsqu'il y a deux hadiths différents sur une loi, il faut trouver la juste opinion et l'appliquer en réunissant les deux d'après tous les savants qui ont un accord en commun.
Par exemple, il y a deux informations différentes sur boire de l'eau en station debout.
"Le Prophète (s.a.w) a défendu que l'on boive en étant debout » (Muslim 2024)
Ali (r.a) a dit : "J'ai vu le Messager d'Allah (s.a.w) boire alors qu'il était debout. » (Bukhari 5615, 5616)
Lorsqu'il y a deux informations différentes, nous pouvons tirer une conclusion en réunissant ces deux hadiths : « Il est interdit de boire de l'eau debout sauf si il n'y a pas de possibilité pour s'asseoir. »
C'est comme cela qu'il faut venir à une conclusion en réunissant ces deux hadiths concernant le pèlerinage des femmes seules.
Est-ce que la femme peut partir accomplir seule le pèlerinage? D'après le hadith 3595 de Bukhari, elle peut. Il y a l'autorisation dans la religion pour cela, ce n'est pas interdit. En même temps, d'après le hadith 3006 de Bukhari, il est préférable qu'une femme fasse le pèlerinage avec son époux ou un accompagnant « mahram ».
En venant à cette conclusion, il n'y a pas lieu à renier ces deux hadiths ; nous pouvons mettre en pratique ces deux hadiths.
Nous avions vu que le Haj devient obligatoire pour celui qui a les ressources pour l'accomplir ainsi que la santé. Les femmes doivent faire le Haj si elles sont dans cette situation.
Cependant, si une femme pense qu'elle n'est pas en sécurité pour faire le Haj sans son époux ou un accompagnant mahram, elle n'est pas obligé de le faire.
Il n'est pas interdit d'accomplir le Haj pour une femme qui pense avoir la capacité de le faire seule sans avoir besoin d'accompagnant.
Dans cette situation, la femme concernée peut seule décider en ayant crainte de Dieu si son voyage est sécurisé.
Les enfants peuvent-ils accomplir le Haj ?
Les mères qui ont des enfants de bas-âge ne doivent pas repousser le Haj en donnant cette raison. Elles peuvent emmener leurs enfants au Haj.
Une femme a montré son enfant au Prophète (s.a.w) et lui a demandé : « Est-ce que le Haj de cet enfant est accepté ? Il répondit : « Oui, et tu auras un mérite (pour cela). » (Muslim 3253)
Sâyib bin Yazîd (r.a) a dit : « Lorsque j'avais 7 ans, mon père m'emmena faire le Haj avec le Prophète (s.a.w). (Bukhari 1858)
Ce hadith explique que l'on peut emmener les enfants au Haj même si le pèlerinage n'est pas obligatoire pour eux.
Ceux qui sont partis au Haj pendant leur enfance devront refaire le Haj lorsqu'ils atteindront la puberté s'ils ont les moyens. Le Prophète (s.a.w) a répondu ainsi « Oui, et tu auras un mérite (pour cela). » à la question : « Est-ce que le Haj de cet enfant est accepté ? ». Nous comprenons que la récompense du Haj effectué pendant l'enfance ira dans le compte des parents qu'ils l'ont emmené.
Il faut qu'il refasse le Haj après avoir eu la puberté s'il a les moyens financiers.
Est-ce une obligation sur les personnes âgées, les malades ?
Dans le verset que l'on a cité au tout début, il est écrit que « c'est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens ». Cela ne concerne pas seulement les moyens financiers mais vise aussi la santé pour pouvoir voyager.
D'après ce verset, nous pouvons comprendre que les personnes âgées qui ne peuvent voyager ainsi que les malades malgré qu'ils possèdent la richesse n'ont pas l'obligation de faire le Haj.
Si une personne a été pauvre pendant sa jeunesse alors qu'elle avait la santé et qu'une fois âgé, elle devient riche, elle n'aura pas non plus l'obligation du pèlerinage.
Celui qui avait les moyens financiers et la santé pendant sa jeunesse ne sera pas dispensé du Haj une fois âgé si elle avait repoussé le Haj volontairement. Il ne faut pas oublier qu'elle devra rencontrer le Seigneur en tant que coupable si Allah ne la pardonne pas.
Imaginons qu'une personne a l'obligation du Haj cette année. Il ne faut pas qu'elle tarde en croyant qu'elle a le temps de l'accomplir avant sa mort.
Car, elle peut mourir avant l'année prochaine. Ou bien, elle peut devenir faible au point de ne pas pouvoir voyager. Si tel est le cas, elle sera coupable pour ne pas l'avoir fait à temps. Si le Haj lui était obligatoire lorsqu'elle était en pleine forme, l'incapacité actuelle ne lui donnera aucune dérogation.
Faut-il faire le Haj une fois âgé ?
Il y a une mauvaise croyance chez beaucoup qui pensent qu'il faut effectuer le Haj une fois âgé. Au moment où des milliers de gens se regroupent, seuls les jeunes peuvent accomplir tous les actes correctement. Il n'est plus possible de faire tous les actes correctement une fois vieillit.
En pensant à cela, il faut faire le nécessaire pour effectuer le Haj dès que nous avons la possibilité.
S'il y a un obstacle pour effectuer le Haj…
Il se peut que les musulmans vivent dans un pays où l'islam est la cible de leur attaque. Ils peuvent être empêché de faire le Haj par ces pays ou d'autres puissances. Le Haj n'est pas obligatoire sur eux. Nous pouvons comprendre cela d'après le verset : «c'est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens ».
Se mettre en état d’ihrâm (de sacralisation)
Lorsqu'une personne veut prier, elle doit dire le Takbir « Allahu Akbar ». Puis, elle doit placer ses mains sur la poitrine. Ce Takbir dite au début est appelé « Tahrima ».
« Tahrima » signifie « empêcher », « éloigner ». C'est à dire que manger, boire, parler...qui étaient autorisé avant de commencer la prière sont interdits suite à ce Takbir qui est appelé « Tahrima ».
Dire « Allahu Akbar » est le Takbir. Cependant, les gens ont comprit que le Takbir c'est mettre les mains sur la poitrine. Même si « mettre les mains sur la poitrine » fait partie de la prière, il ne faut pas dire que cet acte est le « Takbir ». Dire « Allahu Akbar » est le Takbir.
Les gens ont non seulement mal comprit cela mais aussi le fait de se mettre en état d'ihrâm. En état d'ihrâm, il faut s'habiller d'une certaine façon. Cependant, les gens ont comprit que s'habiller d'une certaine façon c'est l’ihrâm.
« Ihrâm » et « Tahrima » sont deux mots qui font partie de la même famille. « Ihrâm » signifie « empêcher ». Lorsqu'une personne décide d'accomplir le Haj ou la Umra, tout ce qui lui étaient autorisé avant, lui sera désormais interdit.
Décider de faire le Haj ou la Umra c'est « l'ihrâm ». Lorsqu'on décide de prier, on le fait en disant « Allahu Akbar ». Tout comme cela, pour décider de faire le Haj et la Umra il faut dire certaines paroles. Après les avoir dites, la personne se trouve en état d'ihrâm.
Si une personne décide de faire le Haj et la Umra dans un ihrâm, il faut qu'elle dise : « Labbaykka hajjan va umratthan ».
Il faut dire « labbaykka hajjan » si elle décide de ne faire que le Haj.
Il faut dire « labbaykka umratthan » si elle décide de ne faire que la Umra.
Dire ainsi est l'ihrâm. Après cela, il faut faire la Talbiya.
D'après Anas (r.a) : « J'ai entendu le Prophète (s.a.w) formuler la Talbiya pour le pèlerinage et la Umra ensemble. » (Muslim 2995, 2996)
Faire la talbiya
Les paroles de la talbiya :
لَبَّيْكَ اللَّهُمَّ لَبَّيْكَ، لَبَّيْكَ لاَ شَرِيكَ لَكَ لَبَّيْكَ، إِنَّ الْحَمْدَ والنِّعْمَةِ، لَكَ والمُلْكُ، لَا شَرِيكَ لَكَ
Phonétique :
»Labbayk, allaahumma labbayk, labbayk laa sharikka laka labbayk, innal hamdha va nihmattha lakka val mulk, laa sharikka lak"
D'après Abdullah Ibn Umar (r.a), la Talbiya de l'Envoyé de Dieu (s.a.w) consistait en ces mots : "Me voici devant Toi, Ô mon Dieu, me voici devant Toi; me voici devant Toi, Tu n'as point d'associé, Me voici devant Toi; la louange et la grâce T'appartiennent ainsi que la royauté, Tu n'as pas d'associé.". {Bukhari 1549, 5915}
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لَبَّيْكَ اللَّهُمَّ لَبَّيْكَ، لَبَّيْكَ لاَ شَرِيكَ لَكَ لَبَّيْكَ، إِنَّ الْحَمْدَ والنِّعْمَةِ، لَكَ
D'après Aîsha (r.a), le Prophète (s.a.w) disait : "Labbayk, allaahumma labbayk, labbayk laa sharikka laka labbayk, innal hamdha va nihmattha lakka. » (Bukhari 1550)
Dire la Talbiya à haute voix
Il est interdit dans le Coran et les hadiths de dire les dikrs et les invocations à haute voix. Cependant, les hadiths insistent sur le fait de faire la Talbiya à haute voix.
Sâyib bin Khallâd rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : « Jibrîl est venu à moi et m’a commandé d’ordonner à mes compagnons d’élever la voix en prononçant la déclaration d’unicité d’Allah et la Talbiya ». (Hâkim, Bayhaqi)
Le moment pour arrêter la Talbiya
Celui qui s'est mit en état d'ihrâm doit beaucoup faire la Talbiya. Il doit la dire jusqu'à lancer le dernier caillou à Jamrathul Aqaba. Après le jet du dernier caillou à Jamrathul Aqaba, il faut arrêter de dire la Talbiya.
Selon Ibn Abbâs (r.a), le Prophète (s.a.w) prit en croupe al-Fadl, et al Fadl rapporte que le Prophète (s.a.w) ne cessa de faire la "Talbiya" jusqu'au moment où il lapida la stèle d'al- Aqaba. {Bukhari 1544, 1683, 1687}
Fadl bin Abbâs (r.a) rapporte : « Je suis parti en compagnie du Prophète (s.a.w) d'Arafa. Il ne cessa de faire la Talbiya jusqu'à la lapidation à Jamrathul Aqaba. Il fît la Talbiya lors de chaque jet. Il arrêta la Talbiya après le dernier jet. » (Ibnu Khuzayma)
A part les endroits où il faut réciter certaines invocations, il faut multiplier la Talbiya.
Les habits à éviter en état d'ihrâm
Celui qui est en état d'ihrâm doit éviter certains habits jusqu'à la fin du pèlerinage.
Abdullah Ibn Umar (r.a) a dit : "Un homme se leva et dit : Ô Envoyé de Dieu, quels vêtements nous ordonnes-tu de porter dans l'ihrâm? Le Prophète (s.a.w) répondit : "Ne portez pas de chemise, ni de caleçons, ni de turbans, ni de burnous. Toutefois si l'un de vous n'a pas de scandales, qu'il mette des bottines, mais qu'il les coupe au dessous de la cheville. Ne revêtez rien qui ait été touché par le wars ou le safran." (Bukhari 134, 366, 1542, 1842, 5794, 5803, 5805, 5806, 5852)
« Que la femme en ihrâm ne se voile pas le visage et qu'elle ne porte pas de gants." {Bukhari 1838}
Il faut les éviter seulement lorsque l'on trouve des habits non cousus. Si l'on ne trouve pas d'habits non cousus, on peut porter ceux qui ont été cousus.
Jâbir (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : « Celui qui ne trouve pas de sandales, qu'il mette des pantoufles et celui qui ne trouve pas de pagne, qu'il mette des pantalons très larges. » (Bukhari 1841, 1843, 5804, 5853)
Ce qu'il faut respecter en état d'ihrâm
En se mettant en état d'ihrâm, il faut se lotionner puis se parfumer. Même s'il est interdit de se parfumer après l'état d'ihrâm, il n'y a pas de mal à se parfumer avant de se mettre en état d'ihrâm même si l'odeur restera après s'être mit dans cet état.
Aîsha (r.a) a dit « Je parfumais le Prophète (s.a.w) avec les parfums les plus odorants que je pouvais trouver au moment où il se mettait en état de sacralisation. » (Bukhari 5928, 267, 5923)
Tout ce qu'une personne doit éviter en état d'ihrâm
Il est obligatoire pour celui qui est en état d'ihrâm d'éviter de faire certains actes.
1. Le mariage
Il est important d'éviter de parler de mariage ainsi que de faire les fiançailles en état d'ihrâm. Il ne faut pas non plus accepter la responsabilité de marier les autres.
Uthman ibn Affân (r.a) a rapporté que l’envoyé de Dieu (s.a.w) a dit « l’homme en état d’ihram ne doit ni se marier, ni demander une fille en mariage et on ne doit pas également le marier ». {Muslim 3446, 3448}
2. Le rapport sexuel
Celui qui accomplit le Haj avec son épouse ne doit pas avoir de rapport sexuel avec elle.
« Le pèlerinage a lieu dans des mois connus. Si l'on se décide de l'accomplir, alors point de rapport sexuel, point de perversité, point de dispute pendant le pèlerinage. Et le bien que vous faites, Allah le sait. Et prenez vos provisions; mais vraiment la meilleure provision est la piété. Et redoutez-Moi, ô doués d'intelligence ». (Coran 2:197)
Ce verset dit d'une part qu'en état d'ihrâm, il est interdit d'avoir des relations intimes et d'autre part, qu'il est interdit de participer à des débats et conflits inutiles.
3. La chasse
Celui qui est en état d'ihrâm ne doit ni chasser, ni inciter les autres à chasser pour lui.
« O les croyants! Allah va certainement vous éprouver par quelque gibier à la portée de vos mains et de vos lances. C'est pour qu'Allah sache celui qui Le craint en secret. Quiconque après cela transgresse aura un châtiment douloureux. » (5:94)
« O les croyants! Ne tuez pas de gibier pendant que vous êtes en état d'Ihram. Quiconque parmi vous en tue délibérément, qu'il compense alors, soit par quelque bête de troupeau, semblable à ce qu'il a tué, d'après le jugement de deux personnes intègres parmi vous, et cela en offrande qu'il fera parvenir à (destination des pauvres de) la Ka'aba, ou bien par une expiation, en nourrissant des pauvres, ou par l'équivalent en jeûne. Cela afin qu'il goûte à la mauvaise conséquence de son acte. Allah a pardonné ce qui est passé; mais quiconque récidive, Allah le punira. Allah est Puissant et Détenteur du pouvoir de punir. » (5:95)
« La chasse en mer vous est permise, et aussi d'en manger, pour votre jouissance et celle des voyageurs. Et vous est illicite la chasse à terre tant que vous êtes en état d'Ihram. Et craignez Allah vers qui vous serez rassemblés. » (5:96)
Ce verset interdit de chasser. Mais il autorise en même temps de chasser dans la mer.
Il est seulement interdit de chasser. Égorger les animaux d'élevage comme la chèvre, la vache, le chameau ne fait pas partie de la chasse. Tuer ce qui est libre et qui n'appartient à personne comme le cerf, le lapin fait partie de la chasse.
Quiconque chassera en état d'ihrâm autres que les mammifères marins, chèvres, vaches ou chameaux devra faire la compensation.
Il doit sacrifier parmi ces trois : chèvre, vache, chameau. Deux personnes justes doivent juger la taille et les caractéristiques de l'animal chassé. Il faut se comporter d'après ce jugement.
Beaucoup de compagnons du Prophète (s.a.w) ont jugé ainsi : si l'animal chassé est un cerf, il faudra donner une chèvre en compensation, s'il s'agit d'un lapin, il faudra donner une chèvre âgé de 4 ans. La conclusion de deux personnes juste sera la décision finale.
Ceux qui n'ont pas les moyens financiers doivent nourrir les pauvres ou jeûner.
Nous pouvons comprendre cela d'après les versets vu ci-dessus.
« Abdullah ibn Abu Qatâda (r.a) a dit : « L'année d'al Hudayfiya, mon père partit. Ses compagnons se mirent en état de sacralisation, mais lui ne le fit pas. Pendant que j'étais avec mes compagnons, dit Abu Qatâda (r.a) ; j'aperçus alors un âne sauvage ; je fondis sur lui, le transperçai et l'abattis sur place, puis (pour le porter) j’appelai à mon aide mes compagnons qui refusèrent de m'aider. Puis, j'ajoutai : « Ô Envoyé de Dieu, j'ai tué un âne sauvage et il m'en reste un quartier. » S'adressant à ses gens, qui étaient en état de sacralisation, le Prophète (s.a.w) leur dit : « Mangez_en ». (Bukhari 1821, 1822,1823,2570,2914,5407,5491,5492)
Il n'est pas interdit de manger les animaux chassés pour celui qui est en état d'ihrâm. Chasser est interdit ainsi que de chasser pour lui. Il est clair d'après ces hadiths qu'il ne faut pas qu'il mange l'animal qu'il a chassé lui-même ou qui a été chassé pour lui.
Il y a certains animaux qui font exception.
D’après Aîsha (r.a), l’Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : « Il y a cinq animaux tous nuisibles, que celui qui est en état de sacralisation peut tuer : le corbeau, l’épervier, le rat, le scorpion et tout fauve carnassier. » {Bukhari 1829}
4. Se couvrir la tête
Les hommes ne doivent pas se couvrir la tête par un bonnet, turban ou autres en état d'ihrâm. Jusqu'à la fin du pèlerinage, la tête doit-être découvert. Cependant, il est possible d'utiliser un parapluie pour se protéger du soleil.
Ibn Abbâs (r.a) a dit : « Pendant qu’un homme était en station à Arafat, il tomba de sa monture qui lui cassa le cou ou le tua net. Le Prophète (s.a.w) dit alors : Lavez le avec de l’eau et du lotus, et enveloppez-le dans deux pièces d’étoffes ; mais ne l’oignez pas de substances balsamiques et ne lui couvrez pas la tête, car au jour du Jugement dernier, il sera ressuscité en criant : Labbayka ! » {Bukhari 1265, 1266, 1267, 1268, 1839, 1849, 1850, 1851}
Nous pouvons comprendre d'après les mots « au jour du Jugement dernier, il sera ressuscité en criant : Labbayka ! » qu'une personne ne doit pas se couvrir la tête en état d'ihrâm.
" J'ai accompli le pèlerinage d'adieu avec le Prophète (s.a.w), et j'ai vu Oussama et Bilal, l'un prenant les brides du chameau du Prophète, et l'autre hissant sa tunique pour le protéger du soleil jusqu'à ce qu'il termine la lapidation de la stèle al-Aqaba." {Muslim 3139}
D'après cela, nous comprenons que nous pouvons tenir quelque chose comme le parapluie pour se protéger du soleil.
5. Il ne faut pas se parfumer
Celui qui est en état d'ihrâm ne doit ni se parfumer le corps, ni les vêtements ou la tête jusqu'à la fin du pèlerinage.
Nous pouvons comprendre cela d'après le hadith qui parle de l'homme qui est décédé d'une monture en état d'ihrâm : « et ne lui couvrez pas la tête, car au jour du Jugement dernier, il sera ressuscité en criant : Labbayka ! »
6. Il ne faut pas se raser
Celui qui est en état d'ihrâm ne doit pas se raser ni se couper les ongles ; s'il le fait sans pouvoir l'éviter, il faudra faire la compensation.
Ka'b Ibn Ujra rapporte que l'Envoyé de Dieu (s.a.w) lui dit : « Les insectes (poux) doivent t'incommoder ? _Oui, Envoyé de Dieu, répondit-il. _Rase-toi donc la tête, reprit l'Envoyé de Dieu (s.a.w), jeûne trois jours ou donne à manger à six pauvres ou immole un mouton ». (Bukhari 1814, 1815, 1816, 1818, 4159, 4190, 4191, 4517, 5703)
Selon Um Salama (r.a), le Prophète (s.a.w) a déclaré : « À la venue des dix jours de Dhûl Hajj, si quelqu'un d'entre vous veut consacrer une offrande, il ne devra toucher à aucun poil de ses cheveux ni de sa peau jusqu'au moment de l’immolation. » {Muslim 5117, 5118}
L'interdit « si quelqu'un d'entre vous veut consacrer une offrande, il ne devra toucher à aucun poil de ses cheveux ni de sa peau » qui concerne celui qui sacrifie concerne aussi celui qui est en état d'ihrâm.
Les endroits pour se mettre en état d’ihrâm (de sacralisation)
Le Prophète (s.a.w) a institué un lieu d'ihrâm pour chaque personne selon la provenance d'où elle vient. Il faut se mettre en état d'ihrâm lorsque l'on atteint ce lieu.
D'après Ibn Abbâs (r.a), le Prophète (s.a.w) a fixé ainsi l'endroit de la Talbiya : à Dhu-'l-Hulaïfa, pour les gens de Médine ; à Qarn el Manâzil, pour ceux du Nedjd ; à Yalamlam, pour les gens du Yémen. Telles sont les localités qui serviront également pour tous ceux venant d'une autre région pour faire le pèlerinage et la visite pieuse.
Pour ceux qui sont en deçà (du côté de la Mecque), ils feront la Talbiya à l'endroit où ils se mettront en ihrâm, et les habitants de la Mecque à la Mecque même. (Bukhari 1524, 1526, 1529, 1530, 1845)
Pour ceux qui sont en deçà (du côté de la Mecque), ils feront la Talbiya à l'endroit où ils se mettront en ihrâm, et les habitants de la Mecque à la Mecque même. (Bukhari 1524, 1526, 1529, 1530, 1845)
Ceux qui partent de l'Inde prennent la route de « Yalamlam » donc il faut se mettre en état d'ihrâm à cet endroit. Nous avions précisé que mettre un certain vêtement n'était pas l'ihrâm. Même si ceux qui partent en avion, bateau ont déjà porté l'habit, ils doivent dire la Talbiya en atteignant cet endroit.
Dhul Hulayfa est situé à environ 450 Km de la Mecque. Juhfa est situé à environ 187 Km de la Mecque. « Qarn el manâsil » est un mont qui se trouve à 94 Km de la Mecque. « Yalamlam » est un mont qui se trouve à une distance de 54 Km de la Mecque.
Le moment pour se mettre en état d’Ihrâm.
Même si le Haj commence le 8 de Dhul Haj, il est possible de se mettre en état d’ihrâm deux mois avant.
« Le pèlerinage a lieu dans des mois connus. Si l'on se décide de l'accomplir, alors point de rapport sexuel, point de perversité, point de dispute pendant le pèlerinage. Et le bien que vous faites, Allah le sait. Et prenez vos provisions; mais vraiment la meilleure provision est la piété. Et redoutez-Moi, ô doués d’intelligence. » (Coran 2:197)
Dieu ne dit pas que le Haj dure un mois mais il dit : « dans des mois connus ».
Ibn Abbâs (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : « Les mois du pèlerinage communautaire qui ont été indiqués par Dieu dans le Coran sont : Shawwâl, Dhul Qaïda et Dhul Hijja."
Donc, il est possible de se mettre en état d’ihrâm à partir du mois de Shawwâl ou Dhul Qaïda. Même si l’on s’est mit en état d’ihrâm au mois de Shawwâl, il faut rester à la Mecque en priant et faisant le Tawâf jusqu’au commencement du Haj le 8 de Dhul Haj.
Tawaf al Kuthum
Après s’être mit en état de sacralisation dans les lieux de miqad, venir à la Mecque et faire le Tawâf que l’on appelle « Tawâf al Kuthum ».
« Kuthum » signifie « le fait de venir ». Comme on l’effectue dés notre entrée à la Mecque, il est appelé « Tawâf al Kuthum ».
Il n’y a pas de jour précis pour faire le Tawâf al Kuthum ». Une personne pourra le faire une fois qu’elle rentre à la Mecque en état d’ihrâm.
Si elle vient à la Mecque pendant les mois de Haj soit le Shawwâl ou Dhul Qâida en état d’ihrâm, elle doit faire ce Tawâf dés sa venue.
La préciosité de la ville de la Mecque
Dieu a fait de la ville de la Mecque, une ville Sainte. Il faut être attentif à ne pas nuire à cette dignité. Cette honneur ne concerne pas seulement la Mecque mais aussi tout ce qui entoure le Haram.
Pour reconnaître la limite du Haram, ils ont mit des piliers d’un mètre d’hauteur à cinq endroits. Tout ce qui se trouve à l’intérieur de ces cinq piliers sont des endroits sacrés.
Ces cinq limites sont :
- « Tanyim » situé à 6 Km de la Mecque.
- « Alâh » situé à 12 Km de la Mecque.
- « Jiyirrâna » situé à 16 km de la Mecque.
- « Vâthi Nakla » situé à 14 Km de la Mecque.
- « Hudayfiya » situé à 15 Km de la Mecque.
Comment honorer ces endroits sacrés?
Abû Hurayra (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : « C’est Dieu qui a rendu sacrée la Mecque; ce ne sont point les hommes qui lui ont donné ce caractère. Il n’est donc pas permis à un homme qui croit en Dieu et au jour dernier d’y répandre le sang. » (Bukhari 104, 1832, 4295.)
Les conduites à tenir en allant à la Mecque
La sunna du Prophète (s.a.w) est de se lotionner avant de rentrer à la Mecque. Il faut éviter la Talbiya une fois qu’on a franchi la frontière du Haram.
Nâfi (r.a) a dit : « Aussitôt arrivé sur le territoire sacré, Ibn Umar (r.a) cessait de faire la Talbiya; il passait la nuit à Dhul Tuwâ, y faisait la prière de l’aube et la grande ablution. Il racontait que le Prophète (s.a.w) agissait exactement ainsi.» (Bukhari 1573)
La manière de faire le « Tawâf al Kuthum »
Le Tawâf est le fait de tourner sept fois autour de la Kaa’ba.
Ibn Umar (r.a) a dit : Quand l’Envoyé de Dieu (s.a.w) faisait la série des circumambulations rituelles pour la première fois, il accélérait son allure durant les trois premières et marchait au pas durant les quatre autres. »(Bukhari 1644, 1617)
Les hommes doivent se découvrir l’épaule droite pendant l’accomplissement de ce Tawâf.(Thirmithi 787, Abû Dâwud 1607)
Dans un coin de la Kaa’ba, la pierre noire « Hajarul Aswath » est posé. Il faut commencé le Tawâf à partir de ce coin là où est inséré la pierre noire.
D’après Jâbir (r.a) : « J’ai vu le Messager d’Allah effectuer trois tours au pas de course de la pierre noire jusqu’à ce qu’il y arrive à nouveau. » (Muslim 3053, 3054)
Embrasser la pierre noire : Hajarul Aswath
C’est une sunna d’embrasser la pierre noire à chaque fois que l’on atteint ce coin.
Ibn Umar (r.a) a dit : « J’ai vu le Prophète (s.a.w) toucher et embrasser la pierre noire. » (Bukhari 1611)
Cela ne signifie pas qu’il faut l’embrasser par la bouche. Cela signifie qu’il faut la toucher puis embrasser la main qui la touche.
Nâfi (r.a) a dit : « Je n’ai jamais cessé de toucher ces deux piliers, qu’il y eut presse ou non, depuis que j’avais vu l’Envoyé de Dieu (s.a.w) les toucher lui-même.» (Bukhari 1606)
Si la foule nous empêche de l’embrasser en la touchant, il est possible d’utiliser un bâton puis l’embrasser.
Âmir bin Vâsila (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) toucha la pierre noire avec un bâton recourbé puis l’embrassait lorsqu’il fit les circumambulations rituelles.» (Bukhari 1608)
Si la foule nous empêche de l’embrasser même à travers le bâton, on peut se contenter de faire le geste de le toucher.
Ibn Abbâs (r.a) a dit : « Le Prophète (s.a.w) fit les circumambulations rituelles monté sur un chameau; chaque fois qu’il passait devant la pierre noire, il faisait le geste d’y toucher. » (Bukhari 1612, 1613, 1632, 5293)
En embrassant la pierre noire, il ne faut pas croire qu’elle possède les caractéristiques de Dieu.
Âbis Ibn Rabîa (r.a) a rapporté que Umar (r.a), étant allé vers la pierre noire l’embrassa en disant : « Je sais bien que tu n’es qu’une pierre qui ne peut ni nuire, ni être utile; aussi, si je n’avais vu que le Prophète (s.a.w) t’embasser, je ne l’aurais jamais fait. » (Bukhari 1597, 1605, 1610)
Il faut en même temps tourner autour de l’Hijr
Nous savons que la Kaa’ba est formé de quatre côtés. Il y a également un demi cercle sur un côté. Cela fait partie de la Kaa’ba.
Par manque de moyens, les Mecquois ont édifié la Kaa’ba avec quatre côtés lorsque le Prophète (s.a.w) était jeûne.
Comme le Hijr fait partie de la Kaa’ba, il faut faire le Tawâf en le contournant.
Aîsha (r.a) rapporte : « Je voulais entrer dans la Kaa’ba et prier. A ce moment là, le Prophète (s.a.w) me prit par la main et me fit entrer dans le Hijr. Si tu veux prier dans cette maison, alors prie là car ceci fait partie aussi de la maison. Cependant, tes concitoyens en reconstruisant la Kaa’ba n’ont pas suivi entièrement les fondations. » (Thirmithi 802) Voir aussi : (Bukhari 126, 1583, 1584, 1585, 1586, 3368, 4484, 7243)
De cela, nous pouvons comprendre que la Kaa’ba n’est pas un carré, qu’elle a aussi un côté qui a la forme d’un demi cercle.
Embrasser le « Ruknul Yamâni »
Nous savons que la Kaa’ba a quatre coins. Cependant, nous avions vu qu’en réalité elle ne devrait en avoir que deux. Dans les deux coins opposés, il y a un demi cercle, il y a d’un côté le Hajarul Aswath et de l’autre le Ruknul Yamâni. C’est aussi une sunna de toucher puis embrasser le coin « Ruknul Yamâni ».
Abdullah Ibn Umar (r.a) a dit : « Je n’ai jamais vu le Prophète (s.a.w) toucher autre chose dans la Maison (sacrée) que les deux piliers yamanites. »(Bukhari 166, 1609)
Dans le hadith 3016, 3017 de Muslim, il y a le mot « embrasser » au lieu de « toucher ».
Faire les ablutions pour le Tawâf
Il y a des divergences parmi les Savants sur le fait de faire les ablutions pour le Tawâf pendant le Haj et la Umra.
L’imam Shâfi et Mâlik disent que les ablutions sont obligatoires pour faire le Tawâf. Ils disent que le Tawâf n’est pas valable s’il n’y a pas d’ablution. Il y a deux messages qui disent qu’Ahmad bin Hambal a donné deux opinions différentes. L’imam Abu Hanifa dit que les ablutions ne sont pas nécessaire pour faire le Tawâf.
Il n’y a aucun hadith qui dit que le Prophète (s.a.w) a ordonné de faire les ablutions pour le Tawâf autour de la Kaa’ba. Si les ablutions étaient nécessaires pour le Tawâf, le Prophète (s.a.w) l’aurait ordonné clairement. Donc, l’opinion qui est correct est que les ablutions ne sont pas obligatoires pour le Tawâf.
L’opinion de la majorité de nos Savants de l’époque est ainsi. Il y a beaucoup de compagnons du Prophète (s.a.w) qui ont effectué le Haj et la Umra avec le Prophète (s.a.w). Tout de même le Prophète (s.a.w) n’a même pas ordonné à un compagnon de faire les ablutions pour faire le Tawâf. Ibnu Tayyima précise que si cela avait été nécessaire, le Prophète (s.a.w) l’aurait obligatoirement expliqué.
Les thèses apportées par ceux qui ont l’opinion de l’obligation de l’ablution pour le Tawâf sont faibles.
« Le Prophète (s.a.w) en arrivant à la Mecque fit sa petite ablution; il fit ensuite les circumambulations rituelles. » (Bukhari 1615, 1642)
Ils mettent cela comme preuve à leurs arguments. Même si ce hadith est authentique, la thèse qu’ils mettent d’après cela est faible.
Si le Prophète (s.a.w) fait une chose, cela signifie pas que c’est une chose obligatoire. Dans ces actes, il y a ceux qui sont obligatoires, ceux qui sont recommandés et ceux qui sont autorisés.
« Lorsqu’un homme rencontrant le Prophète (s.a.w) le salua, le Prophète (s.a.w) ne lui rendit pas son salut, mais, arrivé au mur, il se frotta le visage et les mains, puis il rendit le salut. » (Bukhari 337)
On ne peut pas dire d’après cette preuve que pour répondre au salam, il faut avoir ses ablutions.
Dans les choses faîtes par le Prophète (s.a.w), seul ceux qui ont été ordonné et recommandé sont obligatoire.
S’il ne la pas ordonné et qu’il fait une chose dans l’adoration, il faut comprendre que cela est préférable de le faire. Donc, il ne faut pas venir à la conclusion que l’ablution est obligatoire pour le Tawâf d’après ce hadith.
Aîsha (r.a) a dit : « J’arrivais à la Mecque au moment où j’avais mes menstrues et ne fis pas les circumambulations rituelles autour de la Maison, non plus que la course entre as Safâ et al Marwa. Comme je m’en plaignis auprès du Prophète (s.a.w), il me répondit : Fais comme feront les pèlerins, sauf les circumambulations rituelles autour de la Maison que tu ne feras qu’autant que tu seras purifiée. » (Bukhari 305, 1650)
Ceux qui pensent que les ablutions sont obligatoires pour le Tawâf, prennent aussi cela comme preuve à leurs opinions.
Il n’y a pas d’arguments qui justifient leurs thèses dans ce hadith.
Ce que l’on peut tirer comme opinion là-dessus est qu’il ne faut pas faire le Tawâf tant que les menstrues ne s’estompent pas. Il n’y a aucun rapport avec les ablutions.
Nous pouvons seulement comprendre que les femmes ne doivent pas faire le Tawâf en état de menstrues mais il n’y a pas d’argument pour dire qu’à travers ce hadith, les femmes ne doivent pas faire le Tawâf sans les ablutions en dehors des menstrues.
Cependant, nous pouvons dire qu’il est préférable de faire les ablutions puisque le Prophète( s.a.w) la fait avant de faire le Tawâf.
Comme il faut prier deux cycles après ce Tawâf, il serait convenable de faire les ablutions avant le Tawâf. De plus, nous pouvons récolter les bienfaits pour avoir fait la sunna du Prophète (s.a.w).
Ce qu’il faut dire pendant le Tawâf
Entre le « Ruknul Yamâni » et le « Hajarul Aswath ».
Abdullah bin Sâyib (r.a) rapporte qu’il a entendu le Prophète (s.a.w) réciter :
رَبَّنَا آتِنَا في الدُّنْيَا حسَنَةً وفي الآخِرَةِ حسَنةً وقِنَا عذَابَ النَّارِ (Ahmad 14851, Abu Dâwud 1616)
Rabbanâ âtinâ fî d-dunya hasanatan wa fî-l-âkhirati hasanatan wa qinâ cadhâba n-nâr.
Signification : « Ô Seigneur, accorde-nous une belle part ici-bas et une belle part dans l’au-delà et préserve-nous du châtiment de l’enfer."
S’il n’est pas possible de faire le Tawâf en marchant.
Il est possible de s’asseoir sur une monture pour faire le Tawâf pour les personnes qui sont incapables. Ceux qui font le Tawâf ainsi doivent le faire derrière ceux qui le font en marchant.
Umm Salama (r.a) a dit : « Comme je m’étais plainte à l’Envoyé de Dieu (s.a.w) de ce que j’étais souffrante, il me dit : Fais les circumambulations rituelles derrière les fidèles tout en restant sur ta monture. » (Bukhari 464, 1619, 1633, 4853)
Prier deux cycles après avoir fait le Tawâf
Il est obligatoire de prier deux cycles à « Makâmu Ibrâhim » après avoir fait le Tawâf. Ce n’est pas facile de prier dans cet endroit où se tiennent des milliers de gens. Si ce n’est pas possible, on peut prier n’importe où en direction de la Kaa’ba.
« Allah n'impose à personne que selon ce qu'Il lui a donné.» (2:233, 2:236, 5:6, 6:152, 7:42, 23:62, 65:7)
« Il s’avança vers la station d’Ibrâhim et récita : « Adoptez donc pour lieu de prière, ce lieu où Ibrâhim se tint debout (2:125). Il fit en sorte que la station soit entre lui et la demeure. Il récitait dans les deux rakka’ts « Dis : Il est Allah, l’Unique » (sourate 112) et « Dis : « Ô vous les mécréants! (sourate 109).» (Muslim 2950) (Voir Bukhari 396, 1600, 1616, 1624, 1646, 1647, 1794)
Beaucoup de gens sont dans l’ignorance au sujet de ce qu’est « Makâmu Ibrâhim ». A l’est de la Kaa’ba, on peut voir à une distance de dix mètres environ qu’une pierre est placé. C’est cette pierre qui est appelé « Makâme Ibrâhim » par les gens.
Beaucoup de savants disent que « Makâmu Ibrâhim » est l’endroit dans lequel le Prophète Ibrâhim (a.w) s’est tenu pour construire la Kaa’ba. Il est monté sur une certaine pierre pour construire la Kaa’ba. C’est faux.
Pour savoir ce que désigne « Makâmu Ibrâhim », il est correct de se baser sur le Saint Coran et les hadiths du Prophète (s.a.w) au lui de se baser sur la croyance des gens.
Si l’on réfléchit sur le verset qui ordonne de prier à Makâmu Ibrâhim, on peut comprendre que Makâmu Ibrâhim n’est pas une pierre.
Lorsque Dieu parle de Makâmu Ibrâhim, il ordonne d’arranger une place pour prier à cet endroit. D’après cela, il est clair que Makâmu Ibrâhim est un endroit pour prier.
Pour en dire plus, les mots « min Makâmi Ibrâhim » ne désigne pas une certaine pierre mais un endroit vaste. Ce verset laisse comprendre que l’on peut prier n’importe où dans cet endroit vaste.
Ceux qui disent qu’une certaine pierre est « Makâmu Ibrâhim » ne montent pas dans cette pierre pour prier. Il n’est pas possible de prier en montant sur cette pierre. Donc, Makâmu Ibrahim ne désigne pas cette pierre.
Ibn Umar (r.a) a dit que le Prophète (s.a.w) qui était venu à la Mecque avait fait 7 circumambulations autour de la Maison , il avait accomplit deux cycles de prière derrière la station d’Ibrâhim (a.s) et il fit la course entre as Safa et al Marwa.» (Voir Bukhari 395, 1192, 1600,1624,1627,1646,1692,1794)
Cette démonstration du Prophète (s.a.w) éclaircit « Makâmu Ibrâhim ».
« Makâmu Ibrâhim » est la partie de l’est de la Kaa’ba dans laquelle la pierre nommée Makâmu Ibrâhim demeure.
Nous savons que l’on peut prier dans les quatre directions de la Kaa’ba.
Ce verset relate qu’une certaine prière doit se faire à partir de l’est de la Kaa’ba.
De plus, Dieu a ordonné à tout le monde d’adopter un lieu de prière dans cet endroit. Dieu ne peut donner un tel ordre que s’il est possible que tout le monde puisse prier à Makamu Ibrâhim.
Si Makâmu Ibrâhim aurait été un petit endroit où il y a la pierre, même quelques milliers de personnes qui se regroupent là parmi les milliards de gens n’auraient pas cette opportunité.
Tous les pèlerins peuvent avoir la chance de prier à cet endroit si l’on comprend d’après la démonstration du Prophète (s.a.w) que parmi les quatre directions de la Kaa’ba, Makâmu Ibrâhim se trouve à l’est.
Courir entre les monts Safa et Marwa
Il faut courir entre les monts Safa et Marwa après avoir fait le Tawâf al Kuthum ainsi que les deux cycles de prières.
Ibn Umar (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) fit les circumambulations rituelles autour de la Maison; il accomplit deux cycles de prière; il fit la course entre as Safa et al Marwa. (Bukhari 1616, 1624, 1646,1647,1767,1794,4188)
Quand il en fut proche, il récita : « Al Safa et al Marwa sont vraiment parmi les lieux sacrés d’Allah. Je commence par ce par quoi Allah a commencé. » Il commença donc par al Safa qu’il gravit jusqu’à ce qu’il vit la demeure. Il se tourna vers la qibla, témoigna de l’Unicité d’Allah. Le glorifia et dit : « Point de divinité si ce n’est Allah, Seul et sans associé. A Lui la Royauté et à Lui la louange et Il est Capable de toute chose. Point de divinité si ce n’est Allah Seul. Il a honoré Sa promesse, secouru Son serviteur et infligé Seul une défaite au Coalisés (2: 158). »
إِنَّ الصَّفَا وَالْمَرْوَةَ مِن شَعَائِرِ اللَّـهِ ۖ فَمَنْ حَجَّ الْبَيْتَ أَوِ اعْتَمَرَ فَلَا جُنَاحَ عَلَيْهِ أَن يَطَّوَّفَ بِهِمَا ۚ وَمَن تَطَوَّعَ خَيْرًا فَإِنَّ اللَّـهَ شَاكِرٌ عَلِيمٌ
Après cela, il invoqua. Il réitéra la même supplication à trois reprises avant de se rendre à al Marwa. Arrivé au coeur de la vallée, il pressa le pas. Plus haut, il marcha jusqu’à al Marwa. Ce qu’il fit à al Safa, il le fit à al Marwa.»(Muslim 2950)
Il faut faire les mêmes dikrs et invocation à Marwa (comme le Prophète (s.a.w) la fait à Safa).
Il n’y a pas de divergences au sujet de faire 7 fois le sa’yu. Il y a une divergence sur le parcours entre Safa et Marwa.
En analysant les hadiths, il est juste de dire qu’aller de Safa à Marwa est un sa’yu et venir de Marwa à Safa est un autre sa’yu.
« Il se dirigea vers al Safa où il effectua le parcours entre al Safâ et al Marwa sept fois.» (Muslim 2950)
Si revenir à la case départ est une fois, le dernier sa’yu se terminerait à Safa et non à Marwa.
Vu que cela se termine à Marwa, il faut comprendre que de Safa à Marwa est compté comme un sa’yu et de Marwa à Safa comme le deuxième.
Aller à Mina
Le 7 de Dhul Haj, l’imam doit faire le sermon après la prière de Dhohar.
Le Prophète (s.a.w) a fait un sermon aux gens la veille du jour de l’abreuvement. Il a expliqué les rites à faire.
Le 8 de Dhul Haj, il faut se rendre à Mina.
« Au jour de l’Abreuvement, ils se dirigèrent vers Mina et se sacralisèrent pour le Pèlerinage. Le Prophète (s.a.w) enfourcha sa monture (en direction de Mina) où il pria Dhohar, Asar, Maghrib, Ishâ et le Fajr. »(Muslim 2950)
Abd Al Azîz ibn Rufay a dit : « J’interrogeai Anas (r.a) en lui demandant de me renseigner sur ce qu’il savait de l’endroit où le Prophète (s.a.w) faisait les prières de midi et de l’après midi le jour de l’abreuvement. Anas me répondit : A Mina." (Bukhari 1653, 1763)
Ibn Abbâs (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a effectué la prière de Dhohar le jour de l’abreuvement (le 8 ème jour) ainsi que la prière de Fajar le jour d’Arafa (le 9 ème jour) à Mina. (Abû Dâwud 1632, 1634, Ahmad 5856)
Ici, il faut prier les quatre cycles de prières en les raccourcissant à deux cycles.
Abdullah Ibn Umar (r.a) a dit : « Je fis la prière avec le Prophète (s.a.w) à Mina; elle fut de deux cycles." (Bukhari 1082, 1083, 1655,1656)
Aller à ARAFA
Il faut se rendre à Arafa le 9 ème jour après avoir prié à Mina et après être resté jusqu’au lever du soleil.
Jâbir (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) demeura quelque peu jusqu’au lever du soleil. (à Mina) (Muslim 2950)
En partant de Mina à Arafa, il faut s’y rendre en disant la Talbiya.
Muhammad Ibn Abî Bakr rapporte qu’étant en marche le matin pour se rendre de Mina à Arafa, et cela en compagnie d’Anas ibn Malik, il interrogea ce dernier au sujet de la Talbiya : « Comment, dit-il, la pratiquiez-vous avec le Prophète (s.a.w), _Chacun, répondit Anas, faisait la Talbiya sans qu’on le lui reprochât; chacun faisait le Takbir sans qu’on lui adressât le moindre reproche. » (Bukhari 970, 1659)
Jeûner le jour d’Arafa
Il est interdit aux pèlerins de jeûner le jour d’Arafa (le 9) même si c’est une sunna.
Umm al Fadl a dit : « Les gens ont émis des doutes au sujet du jeûne du Prophète (s.a.w) le jour de Arafa. Or, j’ai envoyé ce jour-là à boire au Prophète (s.a.w) et il a bu. » (Bukhari 1658, 1663,1988,1989, 5604, 5618, 5636)
L’obligation de stationner à Arafa
Le rite le plus important du pèlerinage est la station à Arafa. Le Haj ne sera pas valable si l’on a pas stationné au moins le peu de temps.
Abdurrahmân bin Yahmur (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : «Le Haj, c’est (la station à) Arafa. Celui qui vient (à Arafa) avant la prière de l’aube du dixième jour aura accomplit son Haj. » (Nassâyi 2966, 2994, Thirmithi 814)
Nous pouvons comprendre d’après ce hadith que même si la sunna du Prophète (s.a.w) est de venir à Arafa le 9 ème jour avant midi, le Haj sera tout de même valable si l’on vient le lendemain avant le Fajar.
Stationner n’importe où à Arafa
Il n’est pas obligatoire de stationner dans un lieu précis à Arafa. On peut stationner à n’importe quel endroit à Arafa.
Jâbir (r.a) a dit que le Prophète (s.a.w) a dit : « Arafa tout entière est un lieu de station. » (Muslim 2953)
Ce que l’on doit faire à Arafa
Usâma bin Zayd (r.a) rapporte : « J’étais assis (sur un chameau) derrière le Prophète (s.a.w) à Arafa. Il était entrain d’invoquer en élevant ses mains… »(Nassâyi 2961)
L’imam dirigera la prière en réunissant le Dhohar et Asar à Arafa. (Jammu). Avant cela, il faut écouter attentivement le sermon.
Jâbir (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) fit le sermon le jour d’Arafa. Il a commencé son long discours par ces mots : « Certes votre sang et vos biens sont sacrés, au même titre que l’est ce jour-ci, ce mois-ci, dans cette cité-ci! Ensuite, (Bilal) fit l’appel à la prière, suivi de l’iqâma et le Prophète (s.a.w) dirigea la prière du Dhohar. Puis, Bilal fit l’iqama et le Prophète (s.a.w) dirigea la prière du Asar. Il n’accomplit aucune prière entre les deux. » (Muslim 2950)
Aller à Muztalifa
Rester à Arafa jusqu’au coucher du soleil. Puis, après que le soleil soit couché, partir à Muztalifa sans prier le Maghrib.
Après s’être rendu à Muztalifa, prier le Maghrib et l’Isha en les rassemblant (jammu). Rester là-bas jusqu’au subh puis prier le subh.
Jâbir (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) resta debout (à Arafa) jusqu’à ce que le soleil se couche, que le jaune s’estompe légèrement et que le disque solaire disparaisse. Puis, il se dirigea vers Muztalifa où il pria le Maghrib et le Isha avec un seul adhân et deux iqâma, sans accomplir de prière surérogatoire entre eux. Puis, le Messager d’Allah (s.a.w) se coucha jusqu’à l’aube. Il pria le Fajr, avec un adhân et une iqâma, quand l’aurore lui apparut. » (Muslim 2950)
Retourner à Mina
Après avoir prié le Fajar à Muztalifa, aller à l’endroit de « Masharul Harâm » et demander nos souhaits a Allah en se dirigeant vers la qibla. De plus, louer et glorifier Dieu à cet endroit. Rester à cet endroit jusqu’à ce que la lumière apparaît et partir à Mina avant le lever du soleil.
Jâbir (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) enfourcha al Qaswâ jusqu’au Mashar al Harâm. Il se tourna vers la qibla et invoqua Allah, célébra Sa Grandeur et attesta de Son unicité. il resta debout jusqu’à ce que la lumière du jour soit bien claire, alors il se mit rapidement en route (pour Mina) avant le lever du soleil. (Muslim 2950)
Même s’il faut partir de Muztalifa à Mina après avoir prié le Fajar, les fidèles et les femmes peuvent partir de là la veille.
Aîsha (r.a) a dit : « Sawda avait demandé au Prophète (s.a.w) l’autorisation (de partir pour Mina) la nuit veille d’al Jam parce qu’elle était opulente de formes et qu’elle marchait péniblement. Le Prophète (s.a.w) lui accorda cette autorisation. (Bukhari 1680, 1681)
Ibn Abbâs (r.a) a dit : « Je fus un de ceux que le Prophète (s.a.w) envoya de nuit en avant la veille d’al Muztalifa avec les faibles de sa famille. » (Bukhari 1677, 1678, 1856)
Ce qu’il faut faire à Mina
Lorsque Ibrâhim (a.s) a voulu sacrifier son fils selon l’ordre de Dieu, Satan est apparut devant lui. Alors, Il a jeté sept cailloux sur lui à « Jamarathul Aqaba».
Puis, il est réapparut à « Jamarathul Ustha ». Il a jeté sept cailloux sur lui là-bas également.
Puis, il est apparut à « Jamarathul Oola ». Il a de nouveau jeté sept cailloux sur lui là-bas.
Ces informations se trouvent dans les livres de Bayhaqi, Hâkim, Ibnu Khuzayma.
Il faut jeter les cailloux à ces endroits en mémoire à cela, ainsi que pour montrer que nous nous soumettons aux ordres de Dieu même si notre cerveau ne comprend pas tout et pour annoncer que nous ne serons pas victime des incitations de Satan. Ces trois endroits se trouvent à Mina.
Jamarathul Aqaba
En rentrant de Muztalifa à Mina, Jamarathul Aqaba se trouve sur le coté gauche.
Le dixième jour de Dhul Haj, partir de Muztalifa vers Mina et jeter sept cailloux à Jamarathul Aqaba seulement. (Bukhari 1753)
Faire le Takbir à chaque fois que l’on lance les cailloux. (Bukhari 1753)
Après avoir lancé les sept cailloux, élever les mains et faire des invocations en direction de la qibla. (Bukhari 1753)
Jâbir (r.a) a dit : « J’ai vu le Prophète (s.a.w) lapider la stèle avec des cailloux semblables à ceux lancés avec deux doigts.» (Muslim 3140)
Il ne faut ni se bousculer, ni se disputer… (Nassâyi 3011, Thirmithi 827, Ibnu Mâja 3026)
Ceux qui sont partis à Mina la nuit ne doivent pas jeter les cailloux avant le lever du soleil. Voici ces preuves :
Ibn Abbâs (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit aux faibles de sa famille en les envoyant la veille à al Muztalifa de ne pas jeter les cailloux avant le lever du soleil à Jamarathul Aqaba.(Thirmithi 817)
Jâbir (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w), arrivé à Barn Muhassir, pressa légèrement (sa monture) et emprunta le chemin central qui débouche sur la grande stèle. Il se dirigea vers la stèle se trouvant près de l’arbre et la lapida avec sept cailloux, en formulant à chaque jet le Takbir; c’était de petits cailloux, il fit la lapidation dans le creux de la vallée, puis se dirigea vers le lieu de sacrifice.» (Muslim 2950)
Même si ceux qui sont partis avant doivent jeter les cailloux après le lever du soleil, seul les femmes peuvent jeter les cailloux avant que les gens se rassemblent.
Abdullah rapporte que celle-ci (Asma (r.a)) était installée près d’al Muztalifa la nuit veille de Jam. Elle se leva pour faire la prière et, quand elle eut prié un moment, elle dit : « mon cher enfant, la lune est-elle couchée, - Non, répondis-je. Elle pria encore un moment et reprit : Mon cher enfant, la lune est-elle couchée, _Oui, répliquai-je. - Alors, ajouta Asma, mettez vous en route. Nous nous mîmes donc en route et Asma fit la prière de l’aube. _Eh! lui dit Abdallah, il me semble que (pour la lapidation de la stèle) nous étions encore dans les ténèbres. _ Mon cher enfant, répondit-elle, le Prophète (s.a.w) l’a permis aux femmes. » (Bukhari 1679)
Se raser la tête
Après avoir jeté les cailloux à Jamarathul Aqaba, donner en offrande une chèvre (mouton), une vache ou un chameau. Puis, se raser la tête ou se couper les cheveux.
Lorsqu’une personne accomplit cela, elle est partiellement sortit de l’état d’ihrâm. Elle peut désormais utiliser ceux qui étaient interdit pendant l’ihrâm c’est à dire le parfum, les tissus cousus.
A partir de là, elle est autorisé à tout utiliser sauf la vie conjugale.
Même s’il est possible de couper les cheveux ou se raser complètement, il est préférable de se raser. Les femmes doivent juste se couper un petit bout de leurs cheveux.
Abdullah ibn Umar (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) dit : « Ô mon Dieu, fais miséricorde à ceux qui se rasent la tête. Alors, ses compagnons de dire : Et ceux qui se taillent les cheveux, ô Envoyé de Dieu, _Ô mon Dieu, reprit le Prophète, fais miséricorde à ceux qui se rasent la tête. Et pour ceux qui se taillent les cheveux, répliquèrent les Compagnons. _Et pour ceux qui se taillent les cheveux, dit cette fois le Prophète (s.a.w)." (Bukhari 1727)
Se raser la tête pour les femmes.
Ibn Abbâs (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : « Les femmes n'ont pas à se raser la tête… Ce qui leur est nécessaire, c'est la coupe des cheveux." (Abû Dâwud 1694)
Après le jet des cailloux
Ibn Abbâs (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : « Après avoir jeté les cailloux à Jamarathul Aqaba, tout vous devient licite sauf vos femmes. » (Abû Dâwud 1708)
Aîsha (r.a) a dit : « Je parfumais le Prophète (s.a.w) de mes deux mains que voici quand il se mettait en état de sacralisation et qu’il se désacralisait avant de faire les circumambulations rituelles. » Ce disant, elle étendait ses deux mains. (Bukhari 1754, 5922, Muslim 2040)
(Nous détaillerons à part le sacrifice de l’offrande du 10 ème jour)
Même si la sunna du Prophète (s.a.w) est de faire les rites du 10 ème jour selon l’ordre que l’on a cité plus haut, il n’est pas interdit de changer l’ordre.
Abdullah Ibn Amr Ibn al As (r.a) rapporte que, lors du pèlerinage de l’adieu, l’Envoyé de Dieu (s.a.w) se tint debout (sur sa monture), et qu’on se mit à l’interroger. Un homme dit : « Sans le savoir, je me suis rasé la tête avant d’égorger ma victime. Egorge maintenant ta victime, répondit le Prophète (s.a.w) ; il n’y a aucun mal à cela. Un autre homme vint et dit : Sans le savoir, j’ai égorgé ma victime avant de lapider. Jette tes cailloux maintenant, répliqua le Prophète (s.a.w), il n’y a aucun mal à cela. A toutes les questions qui, ce jour-là, lui furent posées sur des choses avancées ou retardées, le Prophète (s.a.w) ne répondit que : Fais ;il n’y a aucun mal à cela.» {Bukhari 124, 1738, 83, 1736, 6665}
D’après cela, nous pouvons comprendre que ce n’est pas un mal d’inverser les rites du dixième jour à Mina.
Tawâf al Ifâda
Après avoir jeté les cailloux à Jamarathul Aqaba, sacrifier l’offrande et couper les cheveux à Mina le dixième jour, aller à la Mecque et faire le Tawâf al Ifâda.
On l’appelle aussi par « Tawâf al Ziyara ». Après avoir fait cette Tawâf, retourner à Mina.
Ibn Umar (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) fit le déferlement (Tawâf al ifâda) le jour du sacrifice, puis revint prier le Dhohar à Mina. (Muslim 3165)
Le Messager de Dieu (s.a.w) se dirigea vers le lieu de sacrifice où il sacrifia. Puis, il enfourcha sa monture et déferla (Tawâf al Ifâda) vers la demeure. Il pria le Dhohar à la Mecque. (Muslim 2950)
Il y a deux isnads différents qui disent que le Prophète (s.a.w) a prié le Dhohar du dixième jour à Mina et à la Mecque. On ne peut pas penser que cela a pu avoir lieu différentes années vu que le Prophète (s.a.w) n’a effectué qu’un seul Haj.
L’imam Nawawi dit qu’il aurait accomplit le Tawâf al Ifâda, il aurait prié le Dhohar à la Mecque à son heure et arrivé à Mina, il aurait dirigé la prière de Dhohar pour les gens.
La manière de faire le Tawâf al Ifâda
On a déjà vu qu’en faisant le Tawâf al Kuthum, le Prophète (s.a.w) a couru les trois premiers tours et marché les quatre derniers. Mais, pour ce Tawâf, il faut marcher pendant les sept tours.
Ibn Abbâs (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) n’a pas couru pendant les sept tours du Tawâf de déferlement (Tawâf al ifâda). (Abû Dâwud 1710, Ibnu Mâja 3051)
Que ça soit, un Tawâf particulier ou surérogatoire, après chaque Tawâf prier deux cycles.
Jâbir (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) fit sept circumambulations rituelles autour de la Kaa’ba et accomplit deux cycles de prière à la station Ibrâhim. (Bukhari 396, 1600, 1616, 1624, 1646, 1647, 1794)
Ainsi qu’il faut faire le sa’yu à Safa et Marwa.
Après ce Tawâf, tous les interdits disparaissent. Les relations intimes deviennent désormais halal. Une personne sort de l’ihrâm à partir de ce moment. Tous les interdits lui deviennent halal.
Aisha (r.a) a dit : « L’année du pèlerinage de l’Adieu, nous quittâmes Médine avec l’Envoyé de Dieu (s.a.w). Certains d’entre nous firent la Talbiya du pèlerinage privé ; d’autres, celle du pèlerinage communautaire et il y en eut qui firent à la fois la Talbiya du pèlerinage communautaire et celle du pèlerinage privé. L’Envoyé de Dieu (s.a.w) fit la Talbiya du pèlerinage communautaire. Quant à ceux qui firent la Talbiya pour le seul pèlerinage communautaire ou qui combinèrent le pèlerinage communautaire et le pèlerinage privé, ils ne se désacralisèrent que le jour du Sacrifice.» (Bukhari 319, 1562, 4408)
Ce hadith relate que l’état d’ihrâm est libéré le 10 ème jour. On a déjà vu qu’à part avoir des relations intimes avec les épouses, tout le reste est autorisé à partir du jet du caillou, le rasage de la tête et le sacrifice de l’offrande. Une personne sort complètement de l’état d’ihrâm dès qu’elle termine le Tawâf al Ifâda.
Il n’y a pas de prière de fête
Il n’y a pas de prière de fête pour les pèlerins le dixième jour. Cependant, plusieurs hadiths disent que le Prophète (s.a.w) a effectué un sermon le dixième jour à Mina.
Hirmâs bin Ziyâd (r.a) a dit : « J’ai vu le Messager d’Allah (s.a.w) prononcer un sermon à Mina le dixième jour (fête du sacrifice) assis sur adhba (le nom de sa chamelle).» (Ahmad 19218, Abû Dâwûd 1669)
Abû Umama (r.a) rapporte : « J’ai entendu le sermon du Messager d’Allah (s.a.w) le dixième jour à Mina." (Abû Dâwud 1670)
Il est possible qu’il ait fait ce sermon après la prière de Dhohar à Mina.
Les jours et lieux de lapidation
On a seulement vu au sujet de jeter sept cailloux à Jamarathul Aqaba le dixième jour. A part cela, il y a d’autres jours et lieux de lapidation. Voyons cela en détail.
Le 11, 12 et 13 de Dhul Haj sont les jours de lapidation. Celui qui veut peut retourner après avoir lapidé le 11 et le 12.
- Et invoquez Allah pendant un nombre de jours déterminés. Ensuite, il n'y a pas de péché, pour qui se comporte en piété, à partir au bout de deux jours, à s'attarder non plus. Et craignez Allah. » (2:203)
Pour jeter les cailloux ces jours, venir à Mina la veille. Tous les jours, après la déclinaison du soleil, jeter sept cailloux aux trois endroits.
Nous avions vu qu’en rentrant à Mina, à la gauche se trouve Jamarathul Aqaba.
De là, à 116,77 mètre est situé Jamarathul Usthaa.
De Jamarathul Usthaa, à 156, 4 mètre est situé Jamarathul Oola (Jamarathul Zuhra).
Ces trois sont les lieux de lapidation.
Sâlim (r.a) rapporte que pour la stèle la plus rapprochée de (Mina), Ibn Umar (r.a) lançait les cailloux au nombre de sept et qu’après le jet de chaque caillou, il faisait le Takbir. Ensuite il s’avançait jusqu’à la partie plane du fond du torrent et stationnait faisant face à la qibla. Il restait longtemps debout, faisant des invocations et élevant les mains, puis il faisait le jet de la stèle médiane. Alors il passait à gauche et, arrivé à la partie plane du fond du torrent, il se tenait debout, tourné vers la qibla, faisant des invocations et élevant les mains. Il restait ainsi longtemps, puis lapidait la stèle d’al Aqaba du fond du torrent, mais il n’y stationnait pas et s’en allait en disant : « Ainsi ai-je vu faire le Prophète (s.a.w).»(Bukhari 1751, 1753)
Il faut jeter les cailloux dès la déclinaison du soleil.
Ibn Umar (r.a) a dit : « … Nous attendions, pour les jeter, le moment où le soleil commençait à décliner.» (Bukhari 1746)
Il faut lapider ainsi ces trois jours. Même si c’est une sunna de rester à Mina la veille pour lapider, ce n’est pas obligatoire. Ceux qui ont une raison valable peuvent rester à la Mecque puis revenir à Mina pour la lapidation.
Ibn Umar (r.a) rapporte qu’Al Abbâs (r.a) ayant demandé au Prophète (s.a.w) l’autorisation, pendant les jours de Mina, de passer la nuit à la Mecque à cause de ses fonctions de saï (échanson), le Prophète (s.a.w) l’y autorisa. (Bukhari 1634, 1745)
Tawâf al Wida
Après la lapidation, tous les rites du pèlerinage sont terminés. Cependant, il faut effectuer le Tawâf al Wida.
« Wida » signifie « quitter ». On l’appelle ainsi car elle est effectué lorsque l’on quitte la Mecque.
Ibn Abbâs (r.a) rapporte : « Les gens se dispersaient dans toutes les directions, puis le Prophète (s.a.w) ordonna : « Que personne ne s’en aille avant de rendre une dernière visite à la Demeure! ». (Muslim 3219, 3220)
Il faut faire ce Tawâf comme le Tawâf al Ifâda. Après cela, on peut partir. Nous avions vu dans l’ordre ce que devait faire les pèlerins. Voyons aussi les choses qu’ils doivent faire à la Mecque.
On peut parler pendant le Tawâf
Il faut éviter de parler pendant le Tawâf vu que cela ressemble à une prière. S’il y a besoin, il est possible de parler sans incidence au Tawâf.
D’après Ibn Abbâs (r.a), pendant qu’il faisait les circumambulations rituelles de la Kaa’ba, le Prophète (s.a.w) passa devant un homme qui avait attaché sa main à celle d’un autre homme au moyen d’une lanière, ou d’une corde, ou de toute autre chose de ce genre. Le Prophète (s.a.w) coupa lui-même cette courroie en disant : « Conduis-le par la main. » (Bukhari 1620, 6703)
Prier et faire le Tawâf n’importe quand.
Nous savons qu’il est interdit de prier lorsque le soleil se lève et se couche .Mais, il n’y a pas d’heure interdite pour prier à la Kaa’ba. On peut prier à tout moment. On peut faire le Tawâf à tout moment.
Jubayr bin Muteem (r.a) a rapporté que le Messager de Dieu (s.a.w) a dit: «O peuple de Abd-Manaf n'interdisez personne de tourner autour de la Kaa'ba et de prier à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit.» (Thirmithi 795, Abû Dâwud 1618, Nassâyi 2875)
Faire le Tawâf avec les hommes.
Les hommes peuvent faire le Tawâf avec les femmes. Il n’est pas nécessaire d’arranger une heure pour elles. Cependant, il faut qu’elles fassent le Tawâf sans se mélanger aux hommes. Il faut s’arranger pour cela.
Aîsha (r.a) faisait les circumambulations rituelles isolée des hommes sans être mêlée à eux. » (Bukhari 1618)
Donc, sans se mélanger aux hommes, il faut qu’elles fassent le Tawâf derrière les hommes.
Prier en abondance.
Prier à la Mecque (Masjid Haram) rapporte plus de bienfaits que prier ailleurs. Ceux qui sont partis au pèlerinage doivent saisir l’occasion pour prier davantage.
Selon Abû Hurayra (r.a), le Messager d’Allah (s.a.w) a dit : « Une prière dans ma mosquée vaut mieux que mille prières n’importe où ailleurs en dehors de la Mosquée sacrée.»(Bukhari 1189)
Le Prophète (s.a.w) à inciter à voyager pour bénéficier de ces bienfaits.
D’après Abû Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit : Ne sanglez vos montures que pour aller à trois mosquées : la mosquée consacrée, la Mosquée de l’Envoyé (s.a.w) et celle de Jérusalem.» (Bukhari 1189, 1197, 1864, 1996)
Faire le Tawâf en abondance
Nous avions vu au sujet des trois Tawâfs dont le Tawâf al Kuthum effectué dès l’arrivée à la Mecque, du Tawâf al Ifâda (Tawâf al Ziyara) effectué le dixième jour et du Tawâf al Wida effectué en dernier en quittant la Mecque.
A part cela, on peut effectuer des Tawâfs supplémentaires (nafil) lorsque l’on veut.
Nous avions vu plus haut que le Prophète (s.a.w) a dit de ne pas interdire celui qui fait les circumambulations jour et nuit.
D’après ce hadith, on comprend que l’on peut faire le Tawâf n’importe quand.
Se mettre en état d’ihrâm sous trois formes pour le Haj
1. Tamatthu
On peut se mettre en état d’ihrâm pour le pèlerinage de trois façons. La 1ère façon dans cela est le « Tamatthu ».
Nous avions vu que les mois de Haj sont Shawwâl, Dhul Qaïda et les dix jours de Dhul Haj.
On peut en premier se mettre en état de sacralisation pour la Umra dans les limites institué pendant ces mois de Haj.
Celui qui aura fait cet ihrâm, doit se libérer de son état après avoir effectué la Umra. Il doit rester à la Mecque sans ihrâm. Il doit se remettre en état d’ihrâm le 8 de Dhul Haj. Puis, il doit effectuer les rites du Haj. Ceci est appelé « Tamatthu ».
En se mettant en état d’ihrâm, dire « Labaykka Umrattan » pour la Umra et « Labbaykka Hajjan » pour le Haj.
2. Kirân
« Kirân » veut dire faire ensemble. Dans l’endroit du miqâd pour le Haj, une personne doit se mettre en état d’ihrâm pour le Haj et pour la Umra et dire « Labaykka Hajjan va Umrattan ».
On appelle « Kirân » parce que l’état de sacralisation se fait en même temps pour la Umra et le Haj. La chose importante à observer là-dedans est que celui qui s’est mit en état d’ihrâm ainsi ne fait rien de particulier pour la Umra.
Après avoir fait le Tawâf al Kuthum, il doit faire les rites du Haj à partir du 8 de Dhul Haj sans sortir de son état de sacralisation. Il doit seulement faire tout ce qu’un pèlerin fait pour le Haj. Mais, il sera considéré comme ayant accomplit le Haj et la Umra.
3. Ifrât
« Ifrât » signifie « faire seul ». Dans le lieu de miqâd du Haj, se mettre en état d’ihrâm uniquement pour le Haj en disant « Labaykka Hajjan ». Puis, faire les rites du Haj. Après avoir accomplit les rites du Haj, on peut faire la Umra si on le désire.
Ceux qui se sont mit en état d’ihrâm ainsi n’ont pas à sacrifier l’offrande.
Les deux différences entre l’ifrât et le Kirân est le sacrifice de l’offrande ainsi que l’intention de l’ihrâm.
Cependant, celui qui a fait l’intention du Kirân aura la récompense d’avoir effectué le Haj et la Umra, Celui qui aura eu l’intention de faire « l’ifrât » sera considéré comme ayant effectué seulement le Haj.
Ceux qui vivent à la Mecque ne peuvent se mettre en état d’ihrâm que de cette façon pour accomplir le Haj. Les autres peuvent faire l’une des trois façons. Voyons ces preuves.
Aîsha (r.a) a dit : « Nous étions partis pour arriver lors de la nouvelle lune de Dhul Hijja. Le Prophète (s.a.w) a dit : « Que celui qui veut se mettre en état de sacralisation pour un simple pèlerinage privé, le fasse. Pour moi, si je n’avais amené une victime, je prendrais l’ihrâm pour le pèlerinage privé. Quant aux autres, les uns prirent l’ihrâm pour le pèlerinage privé, d’autres pour le pèlerinage communautaire. J’étais de ceux qui avaient pris l’ihrâm pour le pèlerinage privé. (Bukhari 317, 1562)
Aîsha (r.a) a dit : « Quand nous arrivâmes à la Mecque, le Prophète (s.a.w) dit : « Que celui qui a pris l’ihrâm du pèlerinage privé sans avoir amené de victime, cesse l’ihrâm. Quant à celui qui a pris l’ihrâm du pèlerinage privé et qui a amené une victime, qu’il ne cesse l’ihrâm qu’après avoir immolé sa victime. Pour ceux qui ont pris l’ihrâm du pèlerinage communautaire, qu’ils accomplissent intégralement le pèlerinage communautaire. » (Bukhari 319)
Même si le Prophète (s.a.w) s’est mit en état de sacralisation pour le Haj au début, il a ajouté la Umra à cela selon les ordres de Dieu.
Umar (r.a) a dit : « J’ai entendu le Prophète (s.a.w) pendant qu’il était à Wâdi al Aqîq prononcer ces paroles : Cette nuit quelqu’un est venu me trouver de la part du Seigneur et m’a dit : Fais la prière dans cette vallée bénie et dis : C’est un pèlerinage privé dans un pèlerinage communautaire." (Bukhari 1534, 2337, 7343)
Le Prophète (s.a.w) qui a décidé de faire la Umra avec le Haj n’a pas accomplit la Umra seul. Nous pouvons comprendre cela d’après les hadiths vus au début.
Il est préférable pour celui qui a emmené l’offrande de se mettre en ihrâm sous la manière du « Kirân ». Ceux qui n’ont pas emmené ainsi, pour eux, il est préférable de se mettre en ihrâm sous la façon du « Tamatthu ».
On comprend cela d’après le hadith vu ci-dessus ainsi que celui qui suit.
Hafsa (r.a) a dit : « Ô Envoyé de Dieu, pourquoi les fidèles se sont-ils désacralisés pour le pèlerinage privé, alors que toi tu demeures en état de sacralisation pour ce pèlerinage. _ J’ai feutré ma tête, répondit-il; j’ai mis une guirlande au cou de ma victime, je ne puis plus me désacraliser avant d’avoir sacrifié une victime.» (Bukhari 1566)
Si les femmes ont leurs menstrues…
Que doivent faire les femmes si elles ont leurs menstrues pendant le Haj? Il faut que nous sachions en détail sur ce sujet.
Elles peuvent faire les rites du Haj même si elles ont leurs menstrues.
Cependant, elles sont interdites de faire le Tawâf et de courir entre Safa et Marwa.
A part ces deux, elles peuvent faire tous les rites du Haj.
Nous avions vu qu’il fallait faire le Tawâf al Kuthum en rentrant à la Mecque. On a vu que ceci est pour la Umra et comme don à la rentrée à la Mecque.
La femme, en état d’ihrâm pour le Haj et la Umra, qui aurait eu ses menstrues avant ce Tawâf ne doit pas faire ce Tawâf. Comme elle n’a pas pu faire ce Tawâf, la Umra ne lui sera pas comptée. Elle doit faire tous les rites du Haj pendant ses menstrues.
Elle doit attendre la fin de ses menstrues pour faire le Tawâf al Ifâda. Elle n’est pas obligée de le faire le 10 ème jour. En faisant ainsi , le Haj lui sera complété.
Comme la Umra n’a pas été accomplit, elle peut se mettre en état d’ihrâm pour la Umra si elle le désire et l’accomplir.
Le Tawâf al Wida ne lui est pas obligatoire. Elle n’est pas obligé de repousser le voyage si elle a eu ses menstrues au moment du retour. Elle a le droit de retourner comme prévu sans le faire. Voici les preuves.
Aîsha (r.a) a dit : « J’arrivai à la Mecque au moment où j’avais mes menstrues. Je ne fis pas les circumambulations rituelles autour de la Maison sacrée, ni la course entre Safa et Marwa. Comme je me plaignais de cela au Prophète (s.a.w), il me dit : Dénoue tes cheveux, démêle-les avec un peigne et fais la Talbiya pour le pèlerinage communautaire en laissant de côté le pèlerinage privé. Je fis ainsi et, quand nous eûmes terminé le pèlerinage communautaire, le Prophète (s.a.w) m’envoya avec Abd ar Rahmân ibn Abî Bakr à at Tan’im où je me mis en devoir de faire le pèlerinage privé. _ C’est en cet endroit que commencera ton pèlerinage privé, m’avait dit le Prophète (s.a.w). (Bukhari 319, 316, 317, 1556)
Aîsha (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : « Accomplis néanmoins tous les actes que fait un pèlerin; toutefois, ne fais pas les circumambulations rituelles autour de la Maison (sacrée) tant que tu ne seras pas en état de pureté.» (Bukhari 305, 1650)
Aîsha (r.a) a dit : « Nous fîmes le pèlerinage avec le Prophète (s.a.w). Nous fîmes les circumambulations rituelles de l’ifâda le jour du sacrifice. Saffiya a eut à ce moment ses menstrues. Le Prophète (s.a.w) s’écria : « Elle va nous retarder. ». Mais, ô Envoyé de Dieu, lui objecta-t’on, elle a fait les circumambulations de l’ifâda le jour du sacrifice. _En route, alors! s‘écria le Prophète (s.a.w)." (Bukhari 1733, 328, 1757, 1772, 4401, 5329, 6157)
Qu’est ce que la Umra?
La Umra c’est :
- Se mettre en état d’ihrâm
- Faire le Tawâf autour de la Kaa’ba
- Prier deux cycles
- Faire le parcours sept fois à Safa et Marwa.
- Puis se raser la tête ou couper les cheveux pour sortir de l’ihrâm.
Il faut se mettre en état de sacralisation pour le Haj pendant un certain jours précis.
Mais pour la Umra, il n’y a pas de jour précis. On peut se mettre en état d’ihrâm n’importe quel jour pour faire la Umra.
Ceux qui se sont mis en état d’ihrâm sous la forme du Tamatthu à la Mecque et les Mecquois peuvent se mettre en état d’ihrâm pour le Haj à la Mecque. Cependant, ceux-là doivent sortir de la frontière de la Mecque pour se mettre en état d’ihrâm pour la Umra puis rentrer à la Mecque.
La Umra pendant le Ramadan
Ibn Abbâs (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit « Un pèlerinage privé en ramadan est un pèlerinage communautaire.» (Bukhari 1782, 1863)
Zayd Ibn Jubayr rapporte qu’il alla trouver Abdullah Ibn Umar (r.a). « Je lui demandai alors, ajoute-t’il : A partir de quel endroit dois-je me mettre en état de sacralisation pour le pèlerinage privé, Il me répondit : l’Envoyé de Dieu (s.a.w) a fixé pour les gens de Najd, Qarn; pour ceux de Médine, Dhul Hulayfa; pour ceux de Syrie, al Juhfa.» (Bukhari 1522)
On comprend que ceux qui sont dedans la frontière du Haram doivent se mettre en état d’ihrâm en dehors de la frontière du Haram d’après le fait qu’Aîsha (r.a) est partie à l’endroit de Tanyim pour se mettre en état d’ihrâm.
On peut se mettre en « ihrâm » à Tanyim. Ou même dans un endroit plus loin. Plus la distance de l’ihrâm sera lointaine, plus il y aura de récompense.
Aîsha (r.a) a dit : Ô Envoyé de Dieu, les gens vont partir après deux rites, tandis que moi je n’en ai accompli qu’un ». On lui dit alors : « Attends que tu sois en état de pureté et alors va à at Tan’im, fais y la Talbiya et reviens nous rejoindre à tel endroit. Ce pèlerinage privé te sera compté en raison de tes dépenses et de ta fatigue.» (Bukhari 1787)
Dans Hâkim et Thâraqutni, il y a écrit que le Prophète (s.a.w) a dit : « tu seras récompensés en fonction de tes difficultés ».
Après avoir accomplit la Umra, se raser la tête ou se couper les cheveux mais il n’y a pas à donner l’offrande.
Sacrifier l’offrande
Nous savons que ceux qui ont les moyens doivent sacrifier le jour de la fête du sacrifice. Voyons seulement au sujet du sacrifice de ceux qui sont partis au Haj.
Nous avions vu que ceux qui se sont mis en état d’ihrâm sous la forme du Kirân et Tamatthu doivent faire le sacrifice le dixième jour. Ceux qui n’ont pas les moyens de donner l’offrande peuvent faire la compensation.
« Et accomplissez pour Allah le pèlerinage et l'Umra. Si vous en êtes empêchés, alors faites un sacrifice qui vous soit facile. Et ne rasez pas vos têtes avant que l'offrande [l'animal à sacrifier] n'ait atteint son lieu d'immolation. Si l'un d'entre vous est malade ou souffre d'une affection de la tête (et doit se raser), qu'il se rachète alors par un Siyâm ou par une aumône ou par un sacrifice. Quand vous retrouverez ensuite en paix, quiconque a joui d'une vie normale après avoir fait l'Umra en attendant le pèlerinage, doit faire un sacrifice qui lui soit facile. S'il n'a pas les moyens qu'il jeûne trois jours pendant le pèlerinage et sept jours une fois rentré chez lui, soit en tout dix jours. Cela est prescrit pour celui dont la famille n'habite pas auprès de la Mosquée sacrée. Et craignez Allah. Et sachez qu'Allah est dur en punition. » (Coran 2: 196)
Le Prophète (s.a.w) a donné 100 chameaux en offrande. Cependant, ce n’est pas obligatoire. Une personne doit donner une offrande obligatoirement ou sept individus peuvent se regrouper pour sacrifier une vache ou un chameau.
D’après Jâbir (r.a) : « L’année d’al Hudaybiya, nous avions abattu, en compagnie du Messager d’Allah, une chamelle pour sept personnes et une vache pour sept.» (Muslim 3185)
La sunna du Prophète (s.a.w) est de sacrifier à Mina.
On a déjà vu le hadith du sacrifice du Prophète (s.a.w) à Mina.
Tout comme une personne peut manger la viande de sacrifice le jour de la fête, celui qui sacrifie pendant le Haj peut aussi le manger.
Jâbir (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) se dirigea vers le lieu de sacrifice où il sacrifia soixante-trois chameaux de sa main. Puis, il donna (le couteau) à Ali qui sacrifia les bêtes restantes, et il l’associa à son offrande, il donna l’ordre qu’on prélève un morceau de viande de chaque bête, qu’on les mette dans une marmite et qu’on les cuise. Tous deux mangèrent de la viande de la marmite et burent de sa sauce. (Muslim 2950)
Que donner en offrande? Comment sacrifier? Les règles du sacrifice en général s’appliquent ici.
Il est possible de confier la responsabilité du sacrifice à quelqu’un d’autre.
Il y a une coutume de donner cette responsabilité au gouvernement en leur donnant l’argent afin qu’il puisse sacrifier à notre nom. Ce n’est pas interdit. Car le Prophète (s.a.w) avait nommé Ali (r.a) pour sacrifier de sa part. De plus, le Prophète (s.a.w) a sacrifié pour Aîsha (r.a).
L’eau de zamzam.
Il y a un puit sous le nom de zamzam à la Mecque. L’eau de ce puit est sacré. Il est préférable de le boire en abondance et de l’emmener dans leur pays.
Aîsha (r.a) avait apporté l’eau de zamzam (à Médine), et rapporte que le Prophète (s.a.w) en avait fait de même. (Thirmithi 886)
D’après Ibn Abbâs (r.a), le Prophète (s.a.w) vint vers la buvette et demanda à boire : « Ô Fadl, dit alors al Abbâs, va chez ta mère et apporte à l’Envoyé de Dieu une boisson préparée par elle. _Donne-moi à boire, dit le Prophète (s.a.w). Ô Envoyé de Dieu, répondit al Abbâs, ils trempent leurs mains dans cette boisson. _ Donne-moi à boire, reprit-il. Et il but; puis il alla au puit de Zamzam où l’on donnait à boire et où on puisait de l’eau. _Travaillez, dit-il, car vous faîtes là une oeuvre pieuse. Ensuite, il ajouta : Si je ne craignais que vous fussiez débordés, je descendrai pour mettre la corde sur ceci. Et ce disant, il montrait son épaule.» (Bukhari 1635)
On n’est pas obligé de puiser directement l’eau de zamzam. On peut comprendre alors que l’on peut la distribuer et que cette eau est sacré. Nous comprenons cela par le fait que le Prophète (s.a.w) a refusé de boire l’eau pure et a demandé de l’eau de zamzam pour boire.
Nous ne trouvons pas de hadith authentique pour dire qu’il faut boire l’eau de zamzam debout et sans rien sur la tête.
Comme ceux qui se sont mit en état de sacralisation ne doivent pas se couvrir la tête, ils boivent cette eau sans se couvrir la tête. Mais ceux qui ne sont pas en état d’ihrâm et ceux qui sont dans leur propre ville n’ont pas à faire ainsi.
De plus, il n’y a rien d’authentique pour laver l’habit d’ihrâm à l’eau de zamzam et le garder en linceul ou pour verser l’eau de zamzam pour laver le défunt. Les hadiths incitent seulement à boire l’eau de zamzam.
Malgré que le Prophète (s.a.w) a effectué le Haj et qu’il s’est habillé en ihrâm, l’habit d’ihrâm n’a pas été utilisé comme linceul à sa mort. Les hadiths authentiques disent que son linceul était une chemise cousue.
Faire le Haj pour autrui
Même si le principe de l’islam est : "Et personne ne portera le fardeau d’autrui" (39:7), il y a des preuves dans les hadiths pour qu’une personne fasse le Haj pour une autre sous certaines conditions.
Ibn Abbâs (r.a) a dit qu’une femme de Khat’am demanda au Prophète (s.a.w) : « ô Envoyé de Dieu, l’obligation prescrite par Dieu à ses adorateurs de faire le pèlerinage communautaire s’applique à mon père; mais celui-ci est un vieillard âgé qui est incapable de se tenir sur sa monture. Puis-je faire le pèlerinage communautaire à sa place, _Oui, répondit le Prophète (s.a.w). Ceci se passait lors du pèlerinage de l’Adieu. » (Bukhari 1513, 1854, 1855, 4399, 6228)
Si une personne vivante n’a pas la capacité de faire le Haj, ses héritiers peuvent le faire pour elle. Ces hadiths relatent que cela sera accepté pour elle.
Ibn Abbâs (r.a) rapporte qu’un homme vint trouver le Prophète (s.a.w) et lui dit : « Ma soeur avait fait voeu d’accomplir le pèlerinage communautaire, mais elle est morte avant d’avoir accompli ce voeu. _Si, dit le Prophète (s.a.w), ta soeur avait laissé une dette, l’aurais-tu payée? _Oui, répondit l’homme. Eh bien, reprit le Prophète (s.a.w), libère-là vis à vis de Dieu qui, plus que tout autre, mérite qu’on s’acquitte envers lui. » (Bukhari 6699)
Ce hadith relate que si une personne meurt avec le devoir du Haj, ses héritiers peuvent accomplir le Haj à sa place.
D’après ces hadiths, nous comprenons que les enfants peuvent accomplir le Haj des parents.
La question posée par le Prophète (s.a.w) nous laisse réfléchir. D’après cette question, nous comprenons que ceux sont les enfants qui doivent accomplir le Haj de leurs parents.
A part leurs enfants, d’autres membres de la famille peuvent accomplir le Haj de leur part. Cependant, il faut d’abord que cette personne a accomplit le Haj pour elle.
D’après Ibn Abbas (r.a), le Prophète (s.a.w) a entendu un homme crier : « Ô mon Dieu, me voici répondre à ton appel à la place de Shubruma». Le Prophète (s.a.w) lui dit : « As-tu fait le pèlerinage pour toi-même ? ». « Non, répondit cet homme ». « Alors va l’accomplir pour toi-même! » (Abû Dâwud 1546, Ibn Mâja 2894)
D’après ce hadith, on peut comprendre qu’une personne qui fait le Haj pour un autre membre de la famille doit d’abord le faire pour soi.
Nous ne trouvons pas de preuves pour effectuer le Haj pour autre qu’une personne de la famille.
Cette obligation qui doit être fait avec ikhlâs est de nos jours devenu un commerce. Certains Ulémas collectent aux riches en leur disant qu’ils vont accomplir le Haj pour eux. Non seulement, ils ne sont pas des membres de la famille mais il n’y aura pas d’ikhlâs ici.
C’est une fraude effectué pour récolter l’argent.
Allah ne demandera pas de compte à celui qui est riche sans héritiers.
Les gens doivent être vigilants à ce genre de fraude.
Nous pouvons trouver des preuves pour qu’un membre de la famille fasse le Haj pour lui. Nous ne trouvons aucune preuve pour qu’une autre personne accomplisse la Umra pour lui.
Aller à Médine
Nous avions apprit les rites du Haj jusque là. Beaucoup de musulmans croient qu’après avoir accomplit les rites du Haj, il faut aller visiter la tombe du Prophète (s.a.w) à Médine pour que le Haj soit accepté. La réalité est qu’il n’y a aucun lien entre le Haj et le ziyarat à Médine.
Dans aucun hadith, il est dit qu’aller à Médine pour le ziyarath est une condition, une sunna ou recommandation du Haj.
Le Haj est terminé dès qu’une personne fait la lapidation des 3 jours à Mina. Dieu dit que même si une personne retourne de ces trois jours après deux jours chez lui, il n’y a pas d’incidence à son Haj.
Ceux qui vont au pèlerinage doivent réfléchir comment nous pouvons faire un lien entre le Haj et l’aller à Médine si Dieu nous donne l’autorisation de rentrer chez soi après deux jours de lapidation.
Il est très utile de savoir au sujet d’aller à Médine et de faire le ziyarath.
Nous avions déjà cité qu’il y a une permission d’aller à 3 mosquées seulement dans l’espoir des récompenses ainsi qu’en le considérant comme une adoration.
D’après ce hadith, nous comprenons qu’il ne faut voyager vers aucune tombe y comprit vers celui du Prophète (s.a.w).
Une personne peut se rendre à Médine sans croire que cela fait partie des rites du Haj. Le but du voyage de ce dernier ne doit pas être le ziyarath.
On peut voyager vers Médine en pensant qu’il y a une mosquée construite par le Prophète (s.a.w) à Médine et qu’elle est une des trois mosquées qui rapporte beaucoup de récompenses ainsi que prier là bas est supérieur à 1000 prières dans une autre mosquée. (sauf Masjid Harâm)
On peut voyager de notre propre ville pour aller prier dans cette mosquée.
Ceux qui sont partis ainsi à Médine, doivent prier autant qu’ils le peuvent là bas. Puis, ils peuvent visiter la tombe du Prophète (s.a.w) ainsi que les autres tombes.
Il faut comprendre de nouveau une différence. Le but de notre voyage à Médine ne doit pas être le ziyarath. Prier à Masjid Nabawi doit être notre but. Comme on est venu à Médine, on fait le ziyârath. Le ziyârath n’était pas le but du voyage.
Il n’y a même pas un hadith authentique au sujet de visiter la tombe du Prophète (s.a.w). Il faut se rappeler que l’on visite la tombe du Prophète (s.a.w) comme il est dit au sujet de visiter les tombes en général dans les hadiths.
Ceux qui visitent ainsi doivent se rappeler de l’avertissement du Prophète (s.a.w). Voici ces avertissements :« Dieu a maudit les Juifs et les Chrétiens car ils ont pris les tombes de leurs Prophètes comme lieux de culte. » Cet avertissement doit être à jamais dans nos mémoires; on doit être attentif à ne pas faire ce qu’on fait nos ancêtres pour être maudit. Nous serons coupables pour avoir fait de cet endroit un lieu d’adoration si l’on se prosterne ou que l’on invoque le Prophète (s.a.w). « Ne prenez pas ma tombe pour une fête! ».
Il est important d’être vigilant dans tout cela.
Il ne faut pas nuire à l’unicité de Dieu dans la tombe du Prophète (s.a.w). Celui qui a été frappé par les cailloux, a été écarté, a été repoussé de sa ville, a rencontré plusieurs batailles pour la cause de l’unicité de Dieu.
Il faut faire le ziyarath en pensant à tout cela.
On a déjà précisé qu’il n’y a pas de hadith qui donne de l’importance au ziyarath de la tombe du Prophète (s.a.w) en particulier. On a aussi souligné qu’il faut faire le ziyarath de la tombe du Prophète (s.a.w) en se basant sur les hadiths qui parlent au sujet du ziyarath en général.
Qu’Allah fasse qu’il n’y a pas d’erreurs de cette sorte et que notre Haj se fasse selon la sunna du Prophète (s.a.w)!
Allah est le plus Savant!
P. Zainul Abideen
Traduit par FRTJ (France Thowheed Jamath)
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