Bukhari 11
Bukhari 12
Abdallah-Ibn-'Amr (r.a) rapporte qu'un homme ayant demandé au Prophète (s.a.w) ce qu'il y avait de mieux dans l'Islam, celui-ci répondit : "C'est de donner à manger (à ceux qui ont faim), de donner le salut, à ceux qu'on connaît et aussi à ceux qu'on ne connaît pas."
Bukhari 14
Suivant Abu-Hurayra (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit : "J'en jure par Celui qui tient mon être en son pouvoir, aucun de vous ne sera un (parfait) croyant à moins qu'il n'ait pour moi plus d'affection qu'il n'en a pour son père et pour ses enfants.
Bukhari 15
Anas (r.a) a dit :"Le Prophète (s.a.w) a dit :"Aucun de vous ne sera un (parfait) croyant à moins qu'il n'ait pour moi plus d'affection qu'il n'en a pour son père, ses enfants et pour tout le reste du genre humain."
Bukhari 16
Anas-Ibn-Mâlik (r.a) rapporte ces paroles du Prophète (s.a.w) : "Trois choses, lorsqu'on les possède, font savourer la douceur de la foi : d'abord d'aimer Dieu et son Envoyé plus que tous les autres êtres ; en second lieu, si l'on aime quelqu'un de l'aimer seulement en vue de Dieu ; enfin de redouter de retourner à l'idolâtrie comme on redoute d'être précipité dans l'enfer."
D'après Abu Hurayra (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) a dit :"Quiconque se tiendra en prières durant la nuit du destin, avec une foi sincère et en vue de Dieu seul, obtiendra le pardon de ses fautes passées."
Selon Abu Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit :"Dieu saura gré à quiconque partira en guerre en vue de lui plaire et qui n'aura d'autre but en partant que de lui prouver sa foi et d'affirmer qu'il croit en ses envoyés. Il le fera revenir ensuite avec la récompense qu'il aura gagnée ou avec le butin conquis, ou bien il le fera entrer dans le paradis. Si ce n'était ma compassion pour mon peuple, je ne me tiendrais pas ainsi en arrière des troupes et je voudrais au contraire être tué pour la gloire de Dieu, ressusciter ensuite pour être tué de nouveau et rappelé à la vie une autre fois pour être tué encore après cela."
Bukhari 37
Bukhari 44
- Quel est ce verset demanda 'Umar (r.a).
- Le voici, répondit le juif : "Aujourd'hui, j'ai parfait votre religion et mis le comble à mes bienfaits pour vous. J'ai choisi pour vous l'Islam comme religion" (sourate V, verset 3). ---
Nous connaissons, reprit 'Umar (r.a), et le jour et le lieu où ce verset fut révélé au Prophète (s.a.w): c'était un vendredi pendant qu'il était à 'Arafa."
Al-Bukhâri ajoute : "A tout cela, le Prophète (s.a.w) assigna la valeur d'articles de foi."
Nu'mân Ibn Bachir (r.a) rapporte qu'il a entendu le Prophète (s.a.w)s'exprimer ainsi : "Ce qui est licite est de toute évidence ; ce qui est illicite l'est également. Mais entre ces deux catégories, il y a des choses sur lesquelles on peut avoir des doutes et que peu de personnes sont capables de discerner. En conséquence, que celui qui redoute de faire une chose douteuse s'en abstienne pour son honneur et pour sa religion. Celui qui tombe dans les actions douteuses est semblable au berger qui fait paître aux alentours d'un enclos réservé (Sur les terrains réservés où on laisse repousser l'herbe encore aujourd'hui en Arabie) ; il est bien près d'y pénétrer, n'est-ce pas ? ainsi, l'enclos réservé de Dieu lui-même sur sa terre, c'est ce qui contient tout ce qu'il a prohibé. Dans le corps de l'homme, il existe une bouchée de chair ; si ce bout de chair est sain, le corps tout entier a la santé ; s'il est malade, tout le corps se corrompt, n'est-ce pas ? Eh bien ! ce morceau de chair c'est le coeur."
Bukhari 59
D'après Abu-Hurayra (r.a) : "Un jour le Prophète (s.a.w), dans une assemblée, entretenait les fidèles. Un Arabe (du désert) s'avança vers lui et lui dit : "A quand l'Heure ?" Le Prophète (s.a.w) poursuivant son discours, un des fidèles dit alors : "Le Prophète (s.a.w) a entendu la question, mais cette question lui a déplu. --- Non pas, assura un autre ; c'est qu'il ne l'a pas entendue." Enfin le Prophète (s.a.w) ayant terminé son discours dit : "Où est celui qui m'a questionné au sujet de l'Heure ? --- Me voici, Ô Envoyé de Dieu, répondit l'Arabe. --- "Lorsque, reprit le Prophète (s.a.w), toute sécurité aura disparu, attends-toi à voir venir l'Heure. --- Et comment se manifestera cette disparition ? demanda l'Arabe. --- Quand, répliqua le Prophète (s.a.w), l'autorité sera aux mains de ceux qui n'en sont pas dignes, attends-toi à voir venir l'Heure."
Bukhari 60
'Abdallah Ibn Amr (r.a) a dit : "Au cours d'un voyage que nous avions entrepris avec lui, le Prophète (s.a.w), qui était resté en arrière, nous rejoignit au moment où, l'heure de la prière venue nous pressant, nous étions en train de faire nos ablutions. Nous nous mîmes alors à frotter nos pieds. A ce moment, de toutes ses forces et à deux ou trois reprises, le Prophète (s.a.w) s'écria : "Malheur aux talons ! qu'ils redoutes le feu de l'enfer !"
Bukhari 61
Ibn Umar (r.a) a dit : "L'Envoyé de Dieu (s.a.w) s'est exprimé en ces termes : "Certes; parmi les arbres, il en est un dont les feuilles ne tombent pas et qui est l'emblème du musulman. Enseignez-moi quel est cet arbre." Les fidèles pensèrent à divers arbres du désert. Pour moi, j'étais persuadé qu'il s'agissait du palmier, mais je n'osai le dire. Puis, comme on demandait à l'Envoyé de Dieu (s.a.w) quel était cet arbre, il répondit : "C'est le palmier."
Bukhari 62
On tient d'Ibn Umar (r.a) que le Prophète (s.a.w) dit un jour : "Certes, parmi les arbres, il en est un dont les feuilles ne tombent pas et qui est l'emblème du musulman. Enseignez-moi quel est cet arbre." Les fidèles pensèrent à divers arbres du désert. "Quant à moi, dit 'Abdallah Ibn Umar (r.a), j'étais persuadé qu'il s'agissait du palmier." Puis, comme on demandait à l'Envoyé de Dieu quel était cet arbre, il répondit : "C'est le palmier."
Bukhari 63
Bukhari 72
Mujâhid-Ibn-Jâbir (r.a) a dit : "J'accompagnai Ibn-'Umar à Médine et ne lui entendis rapporter de l'Envoyé de Dieu que la tradition suivante : "Nous étions auprès du Prophète (s.a.w) lorsqu'on lui apporta de la moelle de palmier. "Parmi les arbres, dit alors le Prophète (s.a.w), il en est un qui est l'emblème du musulman." Je voulus déclarer que c'était le palmier ; mais, comme j'étais le plus jeune de l'assistance, je me tus. Le Prophète (s.a.w) ajouta alors : "c'est le palmier."
Bukhari 73
Abdallah-Ibn-Mas'ud (r.a) a dit : "Le Prophète (s.a.w) s'est exprimé en ces termes : "Il n'y a que deux personnes qu'il soit permis d'envier : "celle a qui Dieu a donné la fortune et qui a le courage de dépenser son bien pour la cause de la vérité ; celle à qui Dieu a donné la sagesse et qui l'applique aux hommes et la leur enseigne."
Bukhari 74
'Ubaydallah-Ibn-'Abdallah (r.a) raconte d'Ibn-'Abbâs (r.a), que ce dernier eut une discussion avec al-Hurr-Ibn-Qays-Ibn-Hisn-al-Fazâri au sujet du compagnon de Moïse. Ibn-'Abbâs (r.a) disait : "C'était Khadir". Comme Ubayy-Ibn-Ka'b passait auprès d'eux, Ibn-'Abbâs l'appela et lui dit : "Je suis en discussion avec mon ami que voici au sujet du compagnon de Moïse, pour aller à la rencontre de qui Moïse demanda quel était le chemin à suivre. as-tu entendu le Prophète dire quelque chose à ce sujet ? --- Oui, répondit Ubayy, j'ai entendu le Prophète prononcer ces paroles : "Tandis que Moïse se trouvait parmi les notables des banu-Israël, un homme vint à lui et lui dit : "Connais-tu quelqu'un de plus instruit que toi ?" --- Non, répondit Moïse". Mais Dieu révéla à Moïse : "Certes, oui (il y en a un), c'est notre adorateur Khadir. Moïse demanda le moyen de parvenir jusqu'à lui. Dieu lui donna le poisson comme signe ; puis il fut dit à Moïse : "Quand tu perdras le poisson, reviens, car alors tu rencontreras Khadir." Moïse suivit donc la trace du poisson dans la mer. Son serviteur lui dit : "Sais-tu que lorsque nous nous sommes réfugiés sur le rocher, j'ai oublié le poisson ? Il n'y a que le diable qui m'ait fait oublier d'y penser. --- C'est là ce que nous cherchions." répondit Moïse. Alors ils retournèrent tous deux sur leurs pas exactement ; ils trouvèrent Khadir et il leur arriva ce que Dieu a raconté dans son Livre."
Bukhari 75
Ibn Abbâs (r.a) a dit :"Le Prophète (s.a.w) me serra dans ses bras et dit :"Ô mon Dieu, enseigne-lui le Livre".
Bukhari 76
Abu-Musa (r.a) rapporte que le Prophète (s.a.w) a dit : "La guidante et la science avec lesquelles Dieu m'a envoyé sont comparables à une pluie abondante qui arrose le sol. Là où il se trouve un terrain fertile l'eau est absorbée et les plantes, herbes et arbustes y poussent en grand nombre. Ailleurs, il est des endroits peu perméables qui retiennent les eaux. Dieu les fait servir aux hommes à boire, à abreuver les animaux et à cultiver. Enfin il existe une autre catégorie d'endroits où l'eau tombe, ce sont des terrains plats qui ne retiennent pas les eaux et où il ne pousse aucune herbe. De même il y a trois catégories d'hommes : 1° ceux qui sont instruits dans la religion de Dieu et à qui profitent les choses pour lesquelles Dieu m'a envoyé ; 2° ceux qui savent et qui enseignent ; 3° ceux qui ne daignent pas lever la tête et qui n'acceptent point la voie droite que Dieu m'a envoyé leur apporter."
D'après al-Bukhâri, Ishaq a donné la variante : "une autre catégorie dont le soleil de midi a bu l'eau" (au lieu de : "où l'eau est absorbée."
Bukhari 80
Bukhari 82
Ibn-'Umar (r.a) a dit : "J'ai entendu l'Envoyé de Dieu (s.a.w) faire le récit suivant : "Tandis que je dormais on m'apporta (en songe) un bol de lait ; je bus jusqu'à ce qu'il me sembla sentir cette boisson s'écouler par mes ongles. Alors je remis à 'Umar-Ibn-al-Khattâb (r.a) ce que je n'avais pu boire. --- Quelle interprétation donnes-tu de ceci, demanda-t-on à l'Envoyé de Dieu ? --- C'était la science, répondit-il".
Bukhari 83
D'après Abdullah Ibn Amr Ibn al As (r.a), au cours du pèlerinage de l'adieu, le Prophète (s.a.w) s'arrêta debout à Mina pour permettre au fidèles de l'interroger. Un homme vint et dit :"Par mégarde je mes uis rasé la tête avant d'avoir accompli le sacrifice._Fais le sacrifice, répondit le Prophète (s.a.w), il n'y a aucun mal à cela." Un autre vint et dit :"Par mégarde, j'ai égorgé la victime avant le jet des pierres._Jette tes pierres,répondit le Prophète (s.a.w), il n'y a aucun mal à cela."On s'interrogea pas une seule fois le Prophète (s.a.w) sur un rite fait l'un avant ou après l'autre sans qu'il répondit :" Fais; il n'y a aucun mal à cela."
Bukhari 84
Bukhari 88
Bukhari 93
D'après Anas-Ibn-Mâlik (r.a), l'Envoyé de Dieu (s.a.w) était sorti (C'est-à-dire qu'il avait quitté ses appartements pour se rendre à la mosquée ou auprès des fidèles.), 'Abdallah-Ibn-Hudaïfa (r.a) se leva et dit : "Qui est mon père ? --- Ton père répondit le Prophète (s.a.w), est Hudaïfa." Puis, comme il disait à de nombreuses reprises : "Posez-moi des questions", 'Umar se mit à genoux et dit : "Nous nous estimons pour satisfaits d'avoir Dieu pour Seigneur, l'Islam pour religion et Muhammad comme Prophète." Alors le Prophète (s.a.w) garda le silence.
Bukhari 94
Ibn-Abu-Mulayka (r.a) rapporte que 'Aïcha (r.a), la femme du Prophète (s.a.w), n'entendait jamais une chose qu'elle ne comprenait pas sans revenir à la charge auprès du Prophète jusqu'à ce qu'elle l'eût bien saisie. Or le Prophète (s.a.w) avait dit : "Quiconque aura des comptes à rendre sera châtié. - Alors, ajouta 'Aïcha (r.a), je demandai si Dieu n'avais pas dit : "Il sera demandé compte avec indulgence" (sourate 84, verset 8). Le Prophète répondit : "Ceci se rapporte seulement à l'examen (du jour du Jugement) ; mais celui dont le compte sera serré de près périra.
Bukhari 104
Abu-Musa (r.a) a dit : "Un homme vint trouver le Prophète (s.a.w) et lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, qu'est-ce que combattre dans la voie de Dieu ? Chez nous chacun combat ou par l'effet de la colère ou pour la défense des siens." Le Prophète (s.a.w) leva alors la tête vers cet homme, --- et, ajoute le narrateur, il ne leva la tête que parce que son interlocuteur était debout --- et dit : "Celui-là combat dans la voie de Dieu qui combat afin que la parole de Dieu soit au-dessus de tout."
Bukhari 125
'Abdallah-Ibn-'Amr (r.a) a dit : "Au moment du jet des pierres j'ai vu le Prophète (s.a.w) consulté par les fidèles. Un homme lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, j'ai immolé une victime avant de faire le jet. --- Fais le jet maintenant, répondit le Prophète, il n'y a aucune faute à cela." Un autre dit : "Ô Envoyé de Dieu, je me suis rasé la tête avant d'immoler ma victime. --- Immole-la maintenant, répondit le Prophète ; il n'y a aucune faute à cela." On ne lui posa aucune question au sujet de rites faits trop tôt ou trop tard sans qu'il répondit : "Fais ; il n'y a aucune faute à cela."
Bukhari 126
Bukhari 127
Bukhari 161
Bukhari 207
Bukhari 231
Bukhari 235
Bukhari 282
Umm-Salama (r.a), la mère des Croyants a dit : "Umm-Sulaym (r.a), femme d'Abu-Talha (r.a) vint trouver l'Envoyé de Dieu (s.a.w) et lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, --- Dieu n'est certes pas offensé qu'on dise la vérité, --- la femme doit-elle faire la lotion quand elle a eu un rêve érotique ? --- Oui, répondit l'Envoyé de Dieu, si elle voit qu'il y a eu éjaculation."
Bukhari 283
D'après Zaynab-bint-Abî-Salama (r.a), Umm-Salama (r.a) a dit : "Pendant que j'étais au lit couchée avec le Prophète (s.a.w), j'eus mes menstrues. Je me glissai hors du lit et endossai mes vêtements de menstrues. "Tu as tes menstrues ? me dit le Prophète. --- Oui, lui répondis-je". Alors il m'appela à lui et je me couchai avec lui dans le lit."
Bukhari 324
TITRE 7 / DE L'ABLUTION PULVERALE
Bukhari 339
Bukhari 344
Bukhari 345
Anas-ben-Mâlik a dit : "Abu-Darr rapportait que l'Envoyé de Dieu avait dit : "Pendant que j'étais à la Mecque, le plafond de ma maison s'entre ouvrit et Gabriel descendit (par là). Il m'ouvrit la poitrine, me la lava avec de l'eau de Zamzam, puis il apporta un bassin d'or plein de foi et de sagesse et vida le tout dans ma poitrine. Cela fait, il la referma et, me prenant par la main, il m'enleva vers le ciel le plus rapproché (de nous). Quand je fus arrivé au ciel le plus rapproché, Gabriel dit au portier du ciel : "Ouvre. --- Qui est là ? demanda-t-il. --- Gabriel, lui répondit l'ange. --- Quelqu'un est-il avec toi ? reprit le portier. --- Oui, répliqua Gabriel, Mohamed est avec moi. --- A-t-il été mandé, ajouta le portier. --- Oui", dit l'ange.
"Quand le portier nous eût ouvert, nous nous élevâmes dans le ciel le plus rapproché, et tout à coup nous vîmes un homme assis, ayant à sa droite des ombres et d'autres ombres à sa gauche. Chaque fois qu'il regardait à droit, il souriait ; dès qu'il regardait à gauche, il pleurait. Il dit : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux et le fils des vertueux ! --- Qui est-ce ? demandai-je à Gabriel. --- Cet homme, répondit-il, c'est Adam, et quand à ces ombres qui sont à sa droite et à sa gauche, ce sont les âmes de ses descendants : ceux d'entre eux qui sont à droite sont les élus du paradis ; les ombres qui sont à sa gauche sont les élus de l'enfer ; (c'est pourquoi) lorsqu'il regarde à droite il sourit et lorsqu'il regarde à gauche il pleure."
"Gabriel m'enleva ensuite vers le deuxième ciel et dit au portier : "Ouvre !" Après avoir posé les mêmes questions que le premier, ce second portier nous ouvrit."
Anas rapporte que Abou-Dzarr dit que le Prophète trouva dans les cieux : Adam, Idrîs, Moïse, Jésus et Abraham ; mais il n'établit pas quelles étaient les places qu'ils occupaient. Toutefois, il mentionne que Mohamed trouva Adam dans le ciel le plus rapproché et Abraham dans le sixième ciel.
Anas ajoute : "Quand Gabriel passa avec le Prophète auprès de Idrîs, celui-ci dit : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux, et le frère vertueux !" "Comme je demandais : "Qui est-ce ?" poursuivit le Prophète, "Gabriel me répondit : "C'est Idrîs." Puis je passai auprès de Moïse qui dit : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux et le frère des vertueux ! --- Qui est-ce demandai-je. --- Moïse", me répondit l'ange. Je passai ensuite auprès de Jésus qui s'écria : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux et le frère vertueux ! --- Qui est-ce ? fis-je. --- Jésus", répondit Gabriel. Je passai après cela auprès d'Abraham qui dit : "Qu'il soit le bienvenu, le Prophète vertueux et le frère vertueux ! --- Qui est-ce ? interrogeai-je. -- C'est Abraham, me dit l'ange."
Ibn-Hazm raconte que Ibn-'Abbâs et Abou-Habba-El-Ansâri avaient dit que le Prophète avait prononcé les paroles suivantes : "Puis l'ange m'enleva jusqu'à ce qu'il me fit arriver sur une éminence d'où j'entendis le grincement des plumes (le commentateur explique ce passage en disant qu'il s'agit du bruit produit par les plumes des anges qui servent de secrétaires à Dieu)."
Ibn-Hazm et Anas-ben-Mâlik ajoutent : "Le Prophète a dit : "Dieu prescrivit alors à mon peuple cinquante prières (par jour). Comme je m'en retournais avec cette prescription, je passai auprès de Moïse : "Que t'as prescrit Dieu pour ton peuple ? me demanda-t-il. --- Il m'a prescrit cinquante prières, lui répondis-je. --- Retourne auprès du Seigneur, me dit Moïse, car ton peuple n'aura pas la force de supporter cela." Je retournai donc auprès de Dieu qui diminua le nombre de moitié. Puis, passant près de Moïse, je lui dis : "On en a diminué la moitié. --- Retourne auprès du Seigneur, reprit-il, car ton peuple n'aura pas la force de supporter cela." Je retournai auprès de Dieu qui diminua de nouveau le nombre de moitié. Repassant près de Moïse je lui annonçai cette nouvelle réduction de moitié. "Retourne auprès du Seigneur, répliqua-t-il, car ton peuple n'aura pas la force de supporter cela." Je revins près de Dieu qui me dit : "Ce sera donc cinq prières qui en vaudront cinquante à mes yeux, car rien de ce qui a été dit en ma présence ne saurait être changé." Je m'en retournai vers Moïse qui me répéta : "Retourne vers le Seigneur. --- J'ai honte du Seigneur", lui répondis-je.
"Alors Gabriel m'emmena et me conduisit jusqu'au lotus de la limite qui est couvert de couleurs que je ne saurais dire. Ensuite j'entrai dans le Paradis : on y trouve des coupoles de perles et le sol en est formé de musc."
Bukhari 350
'Aïcha, la mère des Croyants a dit : "Lorsque Dieu prescrivit les prières il les fixa à deux raka' chacune aussi bien à la ville qu'en voyage. La prière du voyage fut maintenue telle quelle ; celle de la ville fut rendue plus longue."
Bukhari 351
Umm-'Atiyya a dit : "Nous reçûmes l'ordre, les jours des deux fêtes, de conduire à l'oratoire en plein vent les femmes ayant leurs menstrues et les femmes que l'on cache aux regards afin qu'elles assistassent à la réunion des musulmans et à leurs invocations. Les femmes ayant leurs menstrues se tenaient à part dans l'oratoire des femmes. Une femme ayant dit : "Ô Envoyé de Dieu, l'une de nous n'a pas de voile. --- Eh bien ! répondit le Prophète, qu'une de ses compagnes lui prête le sien !"
Bukhari 352
Muhammad-Ibn-al-Munkadir a dit : "Jâbir faisait sa prière vêtu de son voile qu'il avait noué sur sa nuque tandis que le reste de ses vêtements était placé sur un portemanteau. Quelqu'un lui fit cette remarque : "Tu pries vêtu d'un simple voile. --- Je n'ai fait cela, répondit-il, que pour être vu par un imbécile tel que toi. Qui donc, d'entre nous, avait double vêtement au temps de l'Envoyé de Dieu ?"
Bukhari 353
2. Muhammad-Ibn-al-Munkadir a dit : "J'ai vu Jâbir-Ibn-'Abdallah faire la prière vêtu d'un simple voile et il me disait qu'il avait vu le Prophète prier vêtu d'un simple voile."
D'après 'Umar-Ibn-Abi-Salama, le Prophète fit la prière vêtu d'un simple voile dont il croisa les deux extrémités. Bukhari 355 'Umar-Ibn-Abu-Salama vit le Prophète, dans l'appartement de Umm-Salama, faire la prière vêtu d'un simple voile dont il avait rejeté les deux extrémités sur ses épaules. Bukhari 356 Umar-Ibn-Abu-Salama a dit : "J'ai vu l'Envoyé de Dieu faire la prière vêtu d'un simple voile dont il s'était enveloppé et dont il avait placé les deux extrémités sur ses épaules. Il était alors dans l'appartement de Umm-Salama." Bukhari 357 Abu-Murra, affranchi de Umm-Hâni, fille de Abu-Tâlib a raconté qu'il avait entendu Umm-Hâni, fille de Abu-Tâlib dire : "L'année de la conquête (de la Mecque), je me rendis chez le Prophète que je trouvai en train de se laver, tandis que sa fille Fâtima le dérobait aux regards. Je le saluai et il demanda : "Qui est-ce ? --- Moi, Umm-Hâni, fille de Abu-Tâlib, lui répondis-je. --- Sois la bienvenue, Umm-Hâni", reprit-il. Quand il eut achevé de se laver, il se leva, fit une prière de huit raka', étant enveloppé d'un simple voile. Sa prière terminée, je lui dis : "Ô Envoyé de Dieu, le fils de ma mère ('Ali-Ibn-Abu-Tâlib) prétend qu'il va tuer un homme que j'ai pris sous ma protection et cet homme c'est un tel, fils de Hubayra. --- Ô Umm-Hâni, me répondit l'Envoyé de Dieu, notre sauvegarde est acquise à ceux à qui tu l'as donnée." Ceci, ajouta Umm-Hâni, se passait dans la matinée." Bukhari 358 D'après Abu-Hurayra, quelqu'un interrogea l'Envoyé de Dieu au sujet de la prière faite par celui qui est vêtu d'un simple voile : "Chacun de vous a-t-il donc deux vêtements ?" répliqua le Prophète. |
D'après Abu-Hurayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Aucun de vous ne priera vêtu d'un simple voile s'il n'a quelque chose sur les épaules." Bukhari 360 Abu-Hurayra a dit : "Je témoigne que j'ai entendu l'Envoyé de Dieu dire : Quiconque prie vêtu d'un unique voile devra en croiser les extrémités (sur ses épaules)." |
Sa'îd-Ibn-al-Hârith a dit : "Nous interrogeâmes Jâbir-Ibn-'Abdallah au sujet de la prière quand on est vêtu d'un seul voile. Voici ce qu'il nous répondit : "J'accompagnai le Prophète durant une de ses expéditions. Une nuit que j'étais venu pour certaine affaire personnelle, je le trouvai en train de prier. Comme je n'avais sur moi qu'un seul voile je m'en enveloppai et fis la prière à côté du Prophète. La prière terminée il me dit : "Pourquoi cette visite nocturne ô Jâbir ?" Je lui racontai mon affaire et quand j'eus terminé il me dit : "Pourquoi cette façon de s'envelopper que je viens de te voir faire ? --- Parce que, répondis-je, c'était un simple voile, c'est-à-dire un voile étroit. --- Quand la pièce d'étoffe est ample, répliqua-t-il, enveloppe-t'en ; si elle est étroite, voile-toi simplement." Bukhari 362 Sahl-Ibn-Sa'd a dit : "Certains hommes en priant avec le Prophète nouaient leurs voiles autour du cou, à la façon dont en usent les enfants, et on recommandait aux femmes de ne pas relever la tête tant que les hommes ne s'étaient pas assis complètement." |
Bukhari 363
El-Mughîra-Ibn-Chu'ba a dit : "J'étais en expédition avec le Prophète. "Ô Mughîra, me dit-il, prends un récipient d'eau." Je le pris et le Prophète s'éloignant se déroba à mes yeux et satisfit un besoin naturel. Il portait à ce moment une robe syrienne et quand il voulut sortir sa main, la robe étant trop étroite, il passa sa main par-dessous sa robe. Je lui versai de l'eau, il fit ses ablutions pour la prière, passa sa main humide sur ses bottines et pria ensuite."
Bukhari 364
Jâbir-Ibn-'Abdallah rapportait que l'Envoyé de Dieu transportait avec les Quraïchites des pierres pour (la construction de) la Ka'ba tout en conservant son vêtement. "Ô fils de mon frère, lui dit son oncle paternel El-'Abbâs, pourquoi ne pas enlever ton vêtement et le mettre sur tes épaules (en coussinet) au-dessous des pierres ?" Le Prophète ôta son vêtement et le plaça sur ses épaules, mais il tomba (bientôt) évanoui. Depuis ce jour on ne le vit jamais nu.
Abu-Hurayra a dit : "Un homme s'étant levé et ayant interrogé le Prophète au sujet de la prière faite vêtu d'un simple voile, celui-ci répondit : "Chacun de vous a-t-il donc le moyen de se procurer deux vêtements ?" "Plus tard un homme adressa (pareille) question à 'Umar : "Si, répondit-il, Dieu vous a donné l'aisance, usez du superflu. Qu'un homme mette tous ses vêtements pour faire la prière, qu'un autre mette un voile et un manteau, un voile et une chemise, un voile et une capote, un pantalon et un manteau, un pantalon et une chemise, un pantalon et une capote, un caleçon et une capote ou encore un caleçon et une chemise." Je crois, ajoute Abu-Hurayra que 'Umar parla aussi d'un caleçon et d'un manteau." Bukhari 366 Ibn-'Umar a dit : "Un homme interrogea l'Envoyé de Dieu et lui dit : "Que doit revêtir celui qui est en état d'ihrâm ? --- Il ne doit, répondit-il, revêtir ni chemise, ni pantalon, ni burnous, ni voile ayant été touché par le safran ou le wars. Celui qui ne trouvera pas de sandales chaussera des bottines ; mais il devra les raccourcir de façon à ce qu'elles n'atteignent pas les chevilles." |
Abu-Sa'îd-al-Khudri a dit : "Le Prophète a défendu le drapement en paquet (on entend par là le fait de se draper en emprisonnant les bras). Il a interdit également à l'homme de s'accroupir lorsqu'il n'a qu'un simple voile et que ses parties honteuses ne sont cachées par rien."
Bukhari 368
Abu-Huraïra a dit : "Le Prophète a interdit deux sortes de ventes : celle dite limâs et celle dite nibâdh (quand le vendeur ne laisse pas voir l'objet à l'acheteur et qu'il le lui fait seulement toucher ou palper dans l'obscurité ou sous une enveloppe il y a limâs ; il y a nibâdz quand le vendeur vend l'objet en le lançant à l'acheteur après en avoir dit le prix et sans laisser à l'acheteur le temps d'examiner l'objet.). Il a également défendu de se draper en paquet et de s'accroupir quand on est vêtu d'un simple voile."
Bukhari 369
Abu-Hurayra a dit : "Au cours de ce pèlerinage (le pèlerinage qui eut lieu un an avant le pèlerinage d'adieu), Abu-Bakr m'envoya à la tête des muezzin à Mina, le jour du Sacrifice. Nous devions annoncer qu'aucun polythéiste ne serait admis à partir de cette année à faire le pèlerinage et qu'on ne pourrait plus faire nu les circumambulations rituelles."
Humayd-Ibn-'Abdar Rahman ajoute que le Prophète adjoignit 'Ali à Abu-Bakr avec mission de proclamer la sourate El-Barâ (9).
Au jour du sacrifice, dit encore Abu-Hurayra, 'Ali annonça avec nous aux gens assemblés à Mina que, à partir de cette année-là, nul polythéiste ne serait admis à faire le pèlerinage et qu'on ne pourrait plus faire nu les circumambulations rituelles.
Muhammad-Ibn-al-Munkadir (r.a) a dit : "J'entrai chez Jâbir-Ibn-'Abdallah au moment où il faisait la prière ; il était vêtu d'un simple voile dans lequel il s'était enveloppé et avait déposé son manteau. Sa prière terminée, nous lui dîmes : "Ô Abu-'Abdallah, tu fais ta prière après avoir déposé ton manteau. --- Oui, répondit-il ; j'ai voulu que des ignorants comme vous me vissent en cet état, car moi j'ai vu le Prophète prier ainsi vêtu."
Bukhari 371
D'après Anas-Ibn-Mâlik, lorsque l'Envoyé de Dieu fit l'expédition de Khaybar, nous fîmes la prière du matin devant cette ville avant qu'il fût grand jour. Le Prophète monta ensuite sur sa monture ; Abu-Talha et moi, qui étais en croupe de ce dernier, nous en fîmes autant. Le Prophète lança sa monture dans la rue de Khaybar et mon genou touchait la cuisse de l'Envoyé de Dieu. Comme il relevait le voile qui couvrait sa cuisse, je pus apercevoir la blancheur de sa cuisse.
Une fois entré dans le bourg, l'Envoyé de Dieu s'écria : "Dieu est grand ! Khaybar sera détruite. Chaque fois que nous descendrons sur le territoire d'un peuple, sinistre sera le matin de ceux qui ont été avertis de nos menaces !" Par trois fois il répéta ces paroles. A ce moment les habitants de Khaybar, qui sortaient pour se livrer à leurs occupations habituelles, s'écrièrent : "C'est Mohamed !" 'Abd al Azîz fait remarquer que quelques-uns de nos compagnons assurent que les habitants ajoutèrent : "avec la khamîs", c'est-à-dire l'armée.
La ville ayant été prise de force, ajoute Anas, on rassembla les captifs. Dihya se présenta alors et dit : "Ô Prophète de Dieu, donne-moi une des femmes captives. --- Va prendre une femme", lui répondit le Prophète. Et Dihya prit Safiyya, fille de Huyayy. Alors un homme vint trouver le Prophète et lui dit : "Tu viens de donner à Dihya, Safiyya, fille de Huyayy, la princesse des Qurayza et des an-Nadîr ; or cette femme ne convient qu'à toi seul. --- Qu'on les amène tous deux", répliqua le Prophète. Quand on les eût fait venir tous deux et que le Prophète eût vu Safiyya, il dit à Dihya : "Prends une autre femme parmi les captives." Le Prophète, ayant alors affranchi Safiyya de sa captivité, la prit pour femme.
Thâbit dit à Anas : "Ô Abu-Hamza, quelle dot le Prophète lui assigna-t-il ? --- Sa propre personne, répondit-il, puisqu'il lui donna la liberté et l'épousa ensuite (C'est en sa qualité de prophète que Mohamed pu se dispenser de donner une dot effective à Safiyya. Un tel mariage pour tout autre serait nul.)." Ce fut en cours de route que Umm-Sulaym para Safiyya et la conduisit au Prophète pendant la nuit, en sorte que le lendemain matin il se trouva être un nouveau marié. Alors le Prophète dit : "Que quiconque a par devers lui quelque victuaille l'apporte ici." Aussitôt on étendit une natte et chacun apporta ce qu'il avait, l'un de la graisse, l'autre des dattes. Et, ajoute 'Abd al Azîz, je crois que Anas a parlé de sawîq (qu'on apporta également). On fit tout le mélange appelé haïs (met formé en mélangeant des dattes, du fromage et du beurre ; on remplace parfois le fromage par de la farine.) et tel fut le festin de noces de l'Envoyé de Dieu.
Bukhari 372
'Aïcha a dit : "Quand l'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'aurore, certaines femmes parmi les croyantes y assistaient ; elles étaient enveloppées de leurs voiles et retournaient ensuite à leurs demeures sans que personne pu les reconnaître."
Bukhari 373
D'après 'Aïcha, le Prophète faisant sa prière, vêtu d'une khamîsa à dessins, jeta un regard sur ces dessins. Sa prière terminée, il s'écria : "Qu'on emporte ma khamîsa à Abou-Djahm et qu'on m'apporte l'indidjâniyya (vêtement épais sans dessins. Les dessins dont il est question dans ce chapitre sont de simples bordures à deux des extrémités opposées de la pièce d'étoffe.) de Abou-Djahm, car tantôt ma khamîsa m'a distrait de ma prière."
Suivant 'Aïcha également, le Prophète dit : "J'avais regardé le dessin de cette khamîsa pendant ma prière et cela, je le crains, m'aura troublé."
Bukhari 374
Anas a dit : "'Aïcha avait une étoffe à ramages dont elle avait fait un store dans un coin de sa chambre. "Fais disparaître cette étoffe à ramages, dit un jour le Prophète, car ces dessins ne cessent de m'occuper durant ma prière."
Bukhari 375
'Uqba-Ibn-'Amir a dit : "On avait fait présent d'un farruj de soie au Prophète. Celui-ci l'ayant revêtu fit sa prière avec ce vêtement. Mais, sa prière achevée, il enleva brusquement ce farrudj comme s'il lui faisait horreur et s'écria : "Un tel costume ne sied pas à qui craint Dieu."
Bukhari 376
Abu-Juhayfa a dit : "J'ai vu l'Envoyé de Dieu installé dans une tente en cuir rouge. J'ai vu également Bilâl prendre de l'eau pour les ablutions de l'Envoyé de Dieu, et alors les fidèles se hâter de recueillir de cette eau d'ablution. Tous ceux qui réussirent à en attraper quelques gouttes s'en frottaient aussitôt. Pour ceux qui n'avaient pas réussi à en attraper ils touchèrent les mains encore humides des autres. Après cela, je vis Bilâl prendre une pique et la ficher en terre. Le Prophète sortit, revêtu d'une tunique rouge et retroussant, il se plaça devant la pique et pria deux reka' avec l'assistance. Pendant ce temps, je vis les gens et les animaux passer devant la pique.
al-Bukhâri ajoute : "'Ali-Ibn-'Abdallah dit : "Ahmed-Ibn-Hanbal m'interrogea au sujet de ce hadiths, en disant : "J'entends seulement, par ce hadiths, établir que, le Prophète s'étant placé au-dessus des fidèles, il n'y aucun inconvénient à ce que l'imam se place au-dessus d'eux également. --- Sufyân-Ibn-'Uyayna, lui répondis-je, a été souvent interrogé sur ce hadiths, ne le lui as-tu donc pas entendu raconter ? --- Non, répliqua-t-il."
Bukhari 378
Selon Anas-Ibn-Mâlik, l'Envoyé de Dieu étant tombé de cheval eut la jambe --- ou l'épaule --- écorchée. Il jura de s'abstenir de ses femmes durant un mois. Il s'installa alors sur une galerie à laquelle on accédait par des degrés faits de troncs de palmiers. Ses compagnons vinrent lui rendre visite et il fit la prière avec eux, lui étant assis, eux debout. La salutation finale achevée il dit : "Sans doute l'imam n'a été institué que pour qu'on prenne exemple sur lui. S'il fait le tekbîr, faites-le ; s'il s'incline, inclinez-vous ; s'il se prosterne, prosternez-vous ; et, s'il prie debout, priez debout." Le vingt-neuvième jour, il quitta la galerie. "Ô Envoyé de Dieu, lui dit-on, tu avais fait le serment de continence pour un mois. --- Le mois, répondit-il, est de vingt-neuf jours."
Maymûna a dit : "Un jour que j'avais mes menstrues, l'Envoyé de Dieu faisait sa prière en face de moi. Parfois son vêtement me touchait au moment où il se prosternait. L'Envoyé de Dieu, ajoute-t-elle, priait sur une petite natte."
'Aïcha, la femme du Prophète a dit : "Je couchais devant l'Envoyé de Dieu, mes deux pieds dans la direction de sa qibla. Quand il voulait se prosterner, il me poussait de la main et je ramenais mes pieds à moi. Quand il se levait je les étendais de nouveau." A cette époque, ajoute 'Aïcha, il n'y avait pas de lampes dans nos chambres.
Bukhari 383
'Aïcha a rapporté que l'Envoyé de Dieu faisait la prière sur le lit de sa femme, tandis que celle-ci se trouvait placée entre le Prophète et la qibla dans la position du cadavre sur lequel on fait les dernières prières.
Bukhari 384
D'après 'Urwa, quand le Prophète priait sur le lit où il couchait avec 'Aïcha, celle-ci était étendue en travers entre le Prophète et la qibla.
Bukhari 385
Anas-Ibn-Mâlik a dit : "Quand nous faisions la prière avec le Prophète, l'un de nous étendait le pan de son vêtement à cause de la chaleur excessive du sol sur lequel nous nous prosternions."
Bukhari 386
Abu-Maslama-Sa'îd-Ibn-Yazîd-al-Azdi a dit : "Comme j'interrogeais Anas-Ibn-Mâlik afin de savoir si le Prophète priait chaussé de sandales, il me répondit : "Oui".
Bukhari 387
Hammâm-Ibn-al-Hârith a dit : "J'ai vu Jâbir-Ibn-'Abdallah uriner. Il fit ensuite ses ablutions, passa sa main humide sur ses bottines, se leva et pria. Comme on le questionnait à ce sujet, il répondit : "J'ai vu l'Envoyé de Dieu agir de la même façon."
Ibrahîm ajoute : "Cela étonna les assistants, car Djâbir fut un des derniers à embrasser l'islamisme (il ne se convertit que l'année même de la mort de Mohamed)."
Bukhari 388
Al-Mughîra-Ibn-Chu'ba a dit : "J'ai versé de l'eau au Prophète pour faire ses ablutions ; il passa sa main humide sur ses bottines et fit ensuite la prière."
Bukhari 389
Abu-Wâïl rapporte que Hudhayfa vit un homme qui n'avait accompli ni son inclinaison, ni sa prosternation. Quand cet homme eut achevé sa prière, Hudayfa lui dit : "Tu n'as pas fait la prière." Peut-être même, ajoute Abu-Wâïl, lui dit-il encore : "Si tu mourais maintenant, tu mourrais sans avoir observé la règle prescrite par Muhammad."
Bukhari 390
D'après 'Abdallah-Ibn-Mâlik-Ibn-Buhayna, le Prophète, lorsqu'il priait, écartait les bras de telle sorte que la blancheur de ses aisselles apparaissait aux regards.
Bukhari 391
D'après Anas-Ibn-Mâlik, l'Envoyé de Dieu a dit : "Quiconque fera la même prière que nous, se tournera du côté de notre qibla et mangera des animaux égorgés à notre façon, sera le musulman qui a un engagement vis-à-vis de Dieu et vis-à-vis de son Envoyé. Ne trahissez pas Dieu dans les engagements pris avec lui."
Bukhari 392
Anas-Ibn-Mâlik rapporte que l'Envoyé de Dieu a dit : "J'ai reçu l'ordre de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils disent : "Il n'y a pas d'autre divinité que Dieu." S'ils disent cela, s'ils prient comme nous, s'ils se tournent du côté de notre qibla, s'ils égorgent leurs animaux comme nous, la vie et les biens de ces hommes seront sacrés pour nous sauf en cas de droit (c'est-à-dire s'ils commettent un crime.), et Dieu règlera leurs comptes."
Bukhari 393
Humayd a dit : "Maymun-Ibn-Siyâh interrogea Anas-Ibn-Mâlik en ces termes : "Ô Abu-Hamza, qu'est-ce donc qui rend sacrés la vie et les biens d'un homme ? --- Quiconque, répondit Anas, professe qu'il n'y a pas d'autre divinité que Dieu, qui se tourne du côté de notre qibla et pratique notre prière, qui mange de la chair égorgée de notre façon est un musulman. Il a les mêmes droits que les musulmans, il a les mêmes charges que les musulmans."
Bukhari 394
D'après Abu-Ayyub-al-Ansâri, le Prophète a dit : "Quand vous allez satisfaire un besoin naturel ne faites pas face à la qibla et ne lui tournez pas non plus le dos, mais regardez à l'Est ou à l'Ouest. Lorsque, ajoute Ayyub, nous allâmes en Syrie, nous y trouvâmes des latrines construites faisant face à la qibla. Nous nous y mettions de travers et demandions pardon à Dieu (pour ceux qui les avaient construites)."
Bukhari 395
Amr-Ibn-Dînâr a dit : "Nous demandâmes à Ibn-'Umar si un homme, qui a accompli autour de la Ka'ba les circumambulations rituelles de la visite pieuse, mais qui n'avait pas encore fait la course entre as-Safa et al-Marwa, peut avoir commerce avec sa femme. "Le Prophète qui, répondit Ibn-'Omar, était venu à la Mecque avait fait sept tournées processionnelles autour du temple, il avait prié deux raka' derrière la station d'Abraham et il fit la course entre as-Safa et al-Marwa. Or il y a pour vous dans l'Envoyé de Dieu, un parfait modèle à imiter."
Bukhari 396
Comme nous interrogions Jâbir-Ibn-'Abdallah, il nous répondit : "Il ne faut absolument pas que cet homme ait commerce avec sa femme avant d'avoir fait la course entre as-Safa et al-Marwa."
Bukhari 397
Mujâhid a dit : "On vint trouver Ibn-'Umar et on lui dit : "Voici l'Envoyé de Dieu qui vient d'entrer à la Ka'ba. --- Je m'avançai, dit Ibn-'Umar, mais le Prophète était déjà sorti et je ne trouvai que Bilâl debout entre les deux (les "deux battants de la portes") portes. J'interrogeai Bilâl, en lui disant : "Le Prophète a-t-il fait la prière à la Ka'ba ? --- Oui, me répondit-il, il a prié deux cycles de prière ' entre les deux colonnes qui sont à gauche en entrant. Puis le Prophète est sorti et a prié deux cycles de prière' en face de la Ka'ba."
Bukhari 398
Ibn-'Abbâs a dit : Lorsque le Prophète fut entré dans le temple sacré, il fit des invocations de tous les côtés, mais il ne fit la prière qu'après qu'il fût sorti. A ce moment seulement il pria deux cycles de prière' en faisant face à la Ka'ba et dit : "Voici la qibla."
Bukhari 399
Al-Barâ a dit : "L'Envoyé de Dieu fit la prière en se tournant du côté de Jérusalem pendant seize ou dix-sept mois. Il désirait vivement qu'on lui fit tourner le visage du côté de la Ka'ba, aussi Dieu révéla-t-il ce verset : "Nous voyons ton visage scruter le ciel ; eh ! bien, tourne-toi du côté de la Ka'ba (sourate 2, verset 144). Les imbéciles parmi les hommes, c'est-à-dire les Juifs, dirent : "Pourquoi leur a-t-il fait abandonner la qibla qu'ils avaient ?" Réponds : A Dieu appartient l'Orient ainsi que l'Occident ; il conduit qui il lui plaît vers une voie droite" (sourate 2, verset 142).
Un homme avait prié avec le Prophète. Après avoir terminé sa prière, il sortit et passa près d'un groupe d'ansâr qui faisaient la prière de l'après-midi en tournant leur visage du côté de Jérusalem. Il leur affirma qu'il avait fait la prière avec l'Envoyé de Dieu et que celui-ci s'était tourné du côté de la Ka'ba. Aussitôt les ansâr changèrent de direction et se tournèrent du côté de la Ka'ba.
Bukhari 400
Jâbir a dit : "Quand le Prophète faisait une prière (surérogatoire) sur le dos de sa monture, il prenait la direction suivie par sa monture. Quand il voulait faire une des prières canoniques, il mettait pied à terre et se tournait du côté de la qibla.
Bukhari 401
'Abdallah-Ibn-Mas'ud a dit : "Le Prophète fit sa prière ; --- je ne sais au juste, dit Ibrahîm, s'il l'avait allongée ou écourtée. --- Quand il eut fait la salutation finale on lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, est-il survenu quelque chose au cours de cette prière ? --- Pourquoi cela ? demanda-t-il. --- Parce que, répliqua-t-on, vous avez prié de telle et telle façon." Ployant alors ses jambes, le Prophète se tourna du côté de la qibla, fit deux prosternations et la salutation finale. Quand il se retourna vers nous il dit : "S'il était survenu quelque chose, au cours de la prière, je vous en aurais informé. Mais je suis un homme comme vous, j'oublie comme vous oubliez vous-mêmes. Quand j'oublierai de faire quelque chose, faites m'en souvenir. Si l'un de vous a des doutes au sujet de sa prière, qu'il cherche à se rapprocher le plus tôt possible de la forme exacte, qu'il achève ainsi sa prière, qu'il prononce ensuite la salutation finale, puis qu'il fasse deux prosternations."
Bukhari 402
Anas-Ibn-Mâlik a répété ces paroles de 'Umar : "J'ai eu la même idée que le Seigneur dans les trois circonstances suivantes : Un jour je dis : "Ô Envoyé de Dieu, si nous prenions comme oratoire la station d'Abraham." Et alors fut révélé le verset : "Prenez comme oratoire la station d'Abraham..." (sourate 2, verset 125). Il en fut de même pour le verset relatif au voile. J'avais dit : "Ô Envoyé de Dieu, si tu donnais l'ordre à tes femmes de se voiler le visage. Actuellement l'homme de bien et le méchant peuvent les interpeller." Alors fut révélé le verset du voile (sourate 33, verset 59). Enfin, les femmes du Prophète étant devenues toutes jalouses de lui, je leur dis : "Il se peut que le Seigneur, au cas où le Prophète vous répudierait, lui donne des femmes meilleures que vous." (sourate 66, verset 5). Et ce verset fut révélé.
Bukhari 403
'Abdallah-Ibn-'Umar a dit : "Pendant que les fidèles étaient en train de faire la prière du matin ) Qubâ, quelqu'un survint qui leur dit : "Cette nuit l'Envoyé de Dieu a reçu une révélation du Coran ; il lui a été ordonné de prendre la Ka'ba pour qibla." Aussitôt les fidèles, dont les visages étaient tournés du côté de la Syrie, prirent la Ka'ba pour qibla et s'orientèrent vers elle."
Bukhari 404
'Abdallah a dit : "Le Prophète ayant fait à midi une prière de cinq cycles, on lui demanda si la prière avait été allongée. "Et comment cela, répliqua-t-il. --- C'est, lui répondit-on, que vous avez prié cinq cycles de prières'." Alors, ployant ses jambes, le Prophète fit deux prosternations.
Bukhari 405
D'après Anas, le Prophète ayant aperçu une tache de mucosité buccale sur (le mur de) la qibla en fut très peiné et son mécontentement se manifesta sur son visage. Il se leva, frotta la tache avec sa main et il dit : "Lorsque l'un de vous accomplit sa prière, il est en tête à tête avec Dieu --- ou, le Seigneur se trouve entre lui et la qibla. --- Que personne de vous ne crache donc dans la direction de la qibla, mais qu'il le fasse soit à gauche, soit sous ses pieds." Alors prenant un pan de son manteau, il cracha dessus, puis il replia cette partie de l'étoffe l'une sur l'autre, en disant : "Ou bien, faites ainsi."
Bukhari 406
Selon 'Abdallah-Ibn-'Umar, l'Envoyé de Dieu ayant aperçu une tache de crachat sur le mur de la qibla, la frotta, puis se tourna vers les fidèles et leur dit : "Lorsque l'un de vous fait sa prière qu'il ne crache pas devant lui, car Dieu se trouve en face de celui qui prie."
Bukhari 407
D'après 'Aïcha, la mère des Croyants, l'Envoyé de Dieu ayant aperçu sur le mur de la qibla, une tache de morve, de crachat ou de mucosité, la frotta.
Bukhari 408-409
Abu-Hurayra et Abu-Sa'îd rapportent tous deux que l'Envoyé de Dieu, ayant aperçu une tache de mucosité sur le mur de la mosquée, prit un caillou et l'en frotta. "Si, dit-il, l'un de vous veut cracher, qu'il ne le fasse pas devant lui, ni à sa droite ; qu'il crache à sa gauche, ou sous son pied gauche."
Bukhari 410-411
Abu-Hurayra et Abu-Sa'îd racontent tous deux que l'Envoyé de Dieu aperçut une tache de mucosité sur la muraille de la mosquée. L'Envoyé de Dieu prit un caillou et l'en frotta : "Si, dit-il, l'un de vous veut cracher, qu'il ne le fasse pas devant lui, ni à sa droite ; qu'il crache à sa gauche ou sous son pied gauche."
Bukhari 412
Selon Anas, le Prophète a dit : "Que personne de vous n'expectore devant lui, ni à sa droite, mais à sa gauche ou sous son pied gauche."
Bukhari 413
Selon Anas-Ibn-Mâlik, le Prophète a dit : "Le croyant qui est en prière se trouve en quelque sorte en tête à tête avec le Seigneur. Qu'il ne crache donc pas devant lui, ni à sa droite, mais à sa gauche ou sous son pied."
Bukhari 414
D'après Abu-Sa'îd, le Prophète ayant aperçu une tache de mucosité sur (le mur de) la qibla de la mosquée, la frotta avec des cailloux. Ensuite il interdit au fidèle de cracher devant lui ou à sa droite, mais seulement à sa gauche ou sous son pied gauche.
Bukhari 415
Selon Anas-Ibn-Mâlik, le Prophète a dit : Cracher dans la mosquée est un péché. On l'expie en enfouissant le crachat.
Bukhari 416
D'après Abu-Hurayra, le Prophète a dit : "Quand l'un de vous est en prière, qu'il ne crache pas devant lui, car il est en tête à tête avec Dieu tant qu'il reste dans son oratoire. Qu'il ne crache pas non plus à sa droite, car à sa droite se trouve un ange ; qu'il crache donc à sa gauche ou sous son pied et qu'il enfouisse son crachat.
Bukhari 417
Selon Anas-Ibn-Mâlik, le Prophète ayant aperçu une tache de mucosité sur (le mur de) la qibla, frotta cette tache avec la main. Il laissa voir une répulsion --- ou, sa répulsion --- à ce sujet, et l'impression pénible qu'il ressentait. "Lorsque, dit-il alors, l'un de vous est en train de prier, il est en tête à tête avec le Seigneur, --- ou : le Seigneur est placé entre lui et la qibla. --- Qu'il s'abstienne donc de cracher du côté de la qibla ; qu'il crache à sa gauche ou sous son pied." Prenant ensuite le pan de son manteau, il y cracha et, pliant en cet endroit l'étoffe sur elle-même, il ajouta : "Ou bien, qu'il agisse ainsi !"
Bukhari 418
D'après Abu-Hurayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Croyez-vous donc que ma qibla est ici ? Par Dieu ! rien ne m'est caché de votre recueillement ni de vos prosternations, car certes je vous vois par derrière mon dos."
Bukhari 419
Anas-Ibn-Mâlik a dit : Un jour le Prophète présida notre prière. Ensuite il monta en chaire et dit : "Certes, durant la prière et les inclinaisons, je vous vois par derrière moi comme si je vous regardais en face !"
Bukhari 420
D'après 'Abdallah-Ibn-'Umar, l'Envoyé de Dieu prit part à une course de chevaux entraînés. Le point de départ était al-Hafya et le but, le col de al-Wadâ'. Une autre fois il courut avec des chevaux non entraînés, le départ ayant lieu du col et le point d'arrivée étant la mosquée des Banu Zurayq. 'Abdallah-Ibn-'Umar était au nombre des coureurs cette seconde fois.
Bukhari 421
D'après Anas, on apporta au Prophète de l'argent (du tribut) du Bahraïn. "Qu'on le dépose dans la mosquée", dit-il, c'était la somme la plus considérable qu'on lui eût jusqu'alors apporté. L'Envoyé de Dieu se rendit ensuite à la prière et ne fit nulle attention à cet argent? La prière achevée il alla vers cet argent, s'assit auprès de lui et ne manqua pas de donner cet argent à tous ceux qu'il vit à ce moment. 'Abbâs vint à son tour et dit : "Ô Envoyé de Dieu, donne-moi de l'argent, car j'ai eu à payer ma rançon et celle de 'Aqil. --- Prends, lui répondit le Prophète." 'Abbâs en prit à poignées, le mit dans son manteau, puis quand il voulut le soulever, il ne le pu pas. "Ô Envoyé de Dieu, s'écria-t-il, ordonne à quelqu'un de me le soulever. --- Non", répondit-il. --- "Alors, reprit 'Abbâs, soulève-le toi-même. --- Non", répliqua-t-il. --- 'Abbâs rejeta alors une partie de l'argent, et soulevant le reste sur son épaule il partit. L'Envoyé de Dieu ne cessa de le suivre du regard jusqu'à ce qu'il disparût tant il était surpris de cette avidité. Quand le Prophète quitta la place, il n'y avait plus là un seul dirham.
Bukhari 422
Abu-Talha a entendu Anas dire : "Je trouvai le Prophète à la mosquée et il avait avec lui quelques personnes. Comme je restai debout, il me dit : "Abu-Talha t'a envoyé ? --- Oui répondis-je. --- Pour un dîner ? reprit-il --- Oui", répliquai-je. Alors s'adressant aux personnes qui l'entouraient, il leur dit : "Partons !" Et je partis marchant devant eux."
Bukhari 423
D'après Sahl-Ibn-Sa'd, un homme dit : "Ô Envoyé de Dieu, que pensez-vous que doive faire un homme qui trouve sa femme avec un autre homme. Doit-il le tuer ?" On fit alors prononcer la formule d'anathème aux deux époux et je fus témoin.
Bukhari 424
D'après 'Itbân-Ibn-Mâlik, le Prophète, étant venu le trouver dans sa demeure, lui dit : "Où veux-tu que je me place pour diriger la prière dans ta maison ?" 'Itbân lui désigna un endroit et le Prophète prononça le takbîr. Nous primes place, ajoute 'Itbân, derrière le Prophète qui effectua deux cycles de prière.
Bukhari 425
D'après Mahmud-Ibn-Rabi-al-Ansâri, 'Itbân-Ibn-Mâlik, un des compagnons de l'Envoyé de Dieu, qui assista à la bataille de Badr et qui était des Ansâr, a raconté qu'il alla trouvé le Prophète et lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, je ne puis plus me fier à ma vue et cependant c'est moi qui dirige la prière de mes contribues. Quand il y a eu de la pluies et que le torrent qui me sépare d'eux est gonflé, il m'est impossible de me rendre à leur mosquée pour y faire prière avec eux. Je voudrais donc, ô Envoyé de Dieu, que tu vinsses chez moi, que tu fisses la prière dans ma maison dont je me servirais ensuite comme oratoire. --- Je ferai ce que tu me demandes, si Dieu veut, répondit l'Envoyé de Dieu. Le lendemain, ajoute 'Itbân, l'Envoyé de Dieu vint chez moi accompagné de Abu-Bakr. Il arriva vers le milieu du jour et demanda à être introduit. Je lui dis d'entrer, et, sans s'asseoir une fois entré dans la maison, il me dit : "A quel endroit de ta demeure désires-tu que je fasse la prière ?" Je lui indiquai alors un endroit de la maison ; il s'y plaça et prononça le takbîr. Nous nous levâmes à notre tour et prîmes rang. Il pria deux cycles de prière' et fit la salutation finale. Nous le gardâmes ensuite pour lui faire manger une khazîra préparée en son honneur.
"Des hommes de la localité arrivèrent en nombre dans la maison et, quand ils furent réunis, l'un d'eux demanda où était Mâlik-Ibn-ad-Dukhayshin, ou Ibn-ad-Dukhshun. "C'est un hypocrite, répondit quelqu'un de l'assistance ; il n'aime ni Dieu, ni son Envoyé. --- "Ne dis pas cela, répliqua l'Envoyé de Dieu ; n'as-tu pas été témoin que cet homme a dit : Il n'y a d'autre divinité que Dieu" et, par ces paroles, il désirait contempler un jour la face de Dieu ? --- "Dieu et son Envoyé en savent plus long que nous là-dessus, répartit l'homme ; quant à nous, nous lui voyons faire bon visage et amitié avec les hypocrites. --- Dieu, reprit l'Envoyé de Dieu, préservera du feu et de l'enfer quiconque aura dit : Il n'y a d'autre divinité que Dieu ; avec le désir, en disant cela, de contempler la face de Dieu."
Ibn-Shihâb ajoute : "Plus tard j'interrogeai al-Husayn-Ibn-Muhammad-al-Ansâri, un des Banu Sâlim et un des nobles d'entre eux, sur le hadiths rapporté par Mahmud-Ibn-ar-Rabi' et il le confirma pleinement."
Bukhari 426
Aïcha a dit : "Le Prophète, en toutes circonstances, aimait à se servir tout d'abord de la partie droite de son corps, qu'il fît ses ablutions, qu'il se peignât ou qu'il se chaussât."
Bukhari 427
D'après 'Aïcha, Umm-Habîba et Umm-Salama racontaient qu'elles avaient vu, en Abyssinie, une église dans laquelle il y avait des images. Comme elles en parlaient au Prophète, celui-ci dit : "Chez ces gens-là, quand un homme vertueux meurt on bâtit sur sa tombe un oratoire où on exécute de ces sortes d'images. Ces gens-là seront les pires des créatures aux yeux de Dieu le jour de la Résurrection."
Bukhari 428
Anas a dit : "Le Prophète vint à Médine et descendit dans la partie la plus haute de cette ville chez une tribu qu'on appelait les Banu-'Amr-Ibn-'Awf. Il séjourna au milieu d'eux quatorze nuits, puis il envoya chercher les Banu-an-Najjâr. Ceux-ci arrivèrent le sabre en bandoulière et il me semble encore voir le Prophète monté sur sa chamelle, Abu-Bakr en croupe derrière lui et les notables des Banu-an Najjâr autour d'eux. Ils marchèrent ainsi et arrivèrent à la demeure de Abu-Ayyub. Le Prophète aimait à prier là où le surprenait l'heure de la prière ; il priait (parfois) dans des parcs à moutons.
"Il ordonna de bâtir la mosquée et il manda les principaux des Banu-an-Najjâr : "Ô Banu-an-Najjâr, leur dit-il, quel prix me demandez-vous de cet enclos. --- Par Dieu ! répondirent-ils, rien ; nous n'en demanderons aucun prix, sinon à Dieu."
Or, ajoute Anas, je vais vous dire ce qu'il y avait dans cet enclos ; il y avait des sépultures de polythéistes, des ruines et des palmiers. Le Prophète ordonna de fouiller les tombes, de raser les ruines et de couper les palmiers. Cela fait, on aligna les troncs de palmiers comme qibla de la mosquée, et on les encastra dans deux chambranles en pierres. Puis on commença à apporter des pierres en chantant, le Prophète se joignant aux autres en disant : "Ô mon Dieu, il n'y a d'autre bien que celui de l'autre monde. Pardonne aux Ansâr et aux Muhâjir.
Bukhari 429
Anas a dit : "Le Prophète faisait la prière dans les parcs à moutons." Abu at-Tayyâh (qui rapporte cette tradition) ajoute. J'ai entendu ensuite Anas dire : "Le Prophète priait dans les parcs à moutons avant que la mosquée ne fût construite."
Bukhari 430
Nâfî a dit : "J'ai vu Ibn-'Umar faire la prière auprès de son chameau" et il ajouta : "J'ai vu le Prophète agir de même".
Bukhari 431
'Abdallah-Ibn-'Abbâs a dit : "Le soleil ayant subi une éclipse, l'Envoyé de Dieu fit la prière, puis il dit : "On m'a fait voir l'enfer ; jamais spectacle plus affreux que celui d'aujourd'hui ne s'est offert à mes regards."
Bukhari 432
Nâfî rapporte, d'après Ibn-'Umar, que le Prophète a dit : "Pratiquez vos prières dans vos demeures et ne traitez pas vos demeures comme des tombeaux."
Bukhari 433
D'après 'Abdallah-Ibn-'Umar l'Envoyé de Dieu a dit : "N'entrez pas dans ces lieux éprouvés par la colère divine, à moins que ce ne soit pour y pleurer ; dans ce cas entrez-y et vous échapperez au châtiment qui les a frappés."
Bukhari 434
Selon 'Aïcha, Umm-Salama parla au Prophète d'une église qu'elle avait vue en Abyssinie et qui se nommait Mâriya (ou placée sous l'invocation de Marie). Comme elle lui dépeignait les images (images ou statues) qu'elle y avait vues, l'Envoyé de Dieu lui dit : "Chez ces gens-là, quand un saint personnage ou quelque homme pieux vient à mourir, on élève sur sa tombe un oratoire dans lequel on peint ces images. Ces gens-là sont les pires créatures aux yeux de Dieu."
Bukhari 435-436
'Ubaydallah-Ibn-'Abdallah-Ibn-'Utba rapporte que 'Aïcha et 'Abdallah-Ibn-'Abbâs ont dit :"Lorsque l'Envoyé de Dieu fut sur le point de mourir, il se mit à étendre sur son visage une petite natte qui lui appartenait. Quand il étouffait, il l'écartait de son visage et disait : "Dieu maudisse les Juifs et les Chrétiens qui ont pris les tombes de leurs prophètes pour oratoires." Il mettait ainsi en garde contre cette pratique."
Bukhari 437
Selon Abu-Hurayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Que Dieu termine les Juifs qui ont pris pour oratoire les tombes de leurs prophètes !"
Bukhari 438
D'après Jâbir-Ibn-'Abdallah, l'Envoyé de Dieu a dit : "Il m'a été accordé cinq chose qu'aucun prophète avant moi n'avait obtenues : Pendant un mois de marche j'ai été protégé par la seule terreur (que j'inspirais). La terre m'a été assignée comme oratoire et, pour moi, son sol est pur ; aussi, en quelque endroit qu'il soit à l'heure de la prière, le fidèle de mon peuple doit prier. J'ai été autorisé à m'approprier le butin (fait sur l'ennemi). Les autres prophètes n'ont été envoyés qu'auprès de leur peuple spécialement tandis que moi j'ai été envoyé auprès de l'humanité tout entière. Enfin j'ai reçu le pouvoir d'intercéder."
Bukhari 439
Selon 'Aïcha : "Une tribu d'arabes avait une esclave déjà âgée qu'elle affranchie et qui vivait avec eux. Une jeune fille de cette tribu, portant une ceinture rouge en cuir, la déposa à terre --- ou, la perdit --- durant une de ses sorties. Un milan qui passait par là, voyant cet objet à terre, crut que c'était un morceau de viande et l'emporta. On chercha vainement la ceinture sans réussir à la trouver. Alors on soupçonna l'esclave de s'en être emparée ; on commença donc à fouiller et on alla jusqu'à chercher dans son vagin. Au moment où l'esclave était debout avec les gens de la tribu, le milan vint à passer et lâcha la ceinture qui tomba au milieu d'eux. "Voilà, dit alors l'esclave, l'objet au sujet duquel vous me soupçonniez. Vous prétendiez que je l'avais pris alors que j'en étais innocente. Et c'est bien cet objet-là." L'esclave alla alors trouver l'Envoyé de Dieu et embrassa l'islamisme.
"Cette esclave, ajouta 'Aïcha, avait une tente ou un abri dans la mosquée. Elle venait me voir et causait avec moi. Jamais elle ne s'essayait chez moi pour causer sans dire tout d'abord : "Le jour de cette ceinture a été un des prodiges du Seigneur, puisqu'en effet il m'a fait échapper du pays de l'infidélité." Pourquoi, lui demandai-je, ne prends-tu jamais place auprès de moi sans réciter ce vers ?" Alors elle me raconta son aventure."
Bukhari 440
'Abdallah-Ibn-'Umar rapporte qu'étant jeune, célibataire et sans famille, il couchait dans la mosquée.
Bukhari 441
Sahl-Ibn-Sa'd a dit : "L'Envoyé de Dieu étant venu à l'appartement de Fâtima ne trouva pas là 'Ali : "Où donc est le fils de ton oncle paternel, demanda-t-il à Fâtima ? --- Il y a eu quelque chose entre nous, répondit-elle, et alors il s'est mis en colère contre moi, puis il est sorti et n'a pas fait la sieste chez moi." L'Envoyé de Dieu dit alors à un homme : "Vois donc où est 'Ali." L'individu revint et dit : "Ô Envoyé de Dieu, 'Ali est à la mosquée, il y est couché." L'Envoyé de Dieu se rendit à la mosquée. 'Ali s'y était étendu, son manteau tombé d'un côté et couvert de poussière. L'Envoyé de Dieu se mit à enlever cette poussière avec sa main en disant : "Lève-toi, l'homme à la poussière ! Lève-toi, l'homme à la poussière !"
Bukhari 442
Abu-Hurayra a dit : "J'ai vu soixante-dix des gens de la suffa ; pas un seul d'entre eux n'avait de manteau, ni de voile. Quant à leurs hayk ils les avaient noués autour du cou. Chez les uns ce vêtement descendait jusqu'à mi-jambe ; chez d'autres il atteignait les chevilles du pied. Chacun d'eux rassemblait ce vêtement avec la main pour éviter qu'on aperçût ses parties honteuses.
Bukhari 443
Jâbir-Ibn-'Abdallah a dit : "J'allai trouver le Prophète qui était à la mosquée". --- Mis'ar croit qu'il ajouta : "au milieu de la matinée --- "Prie deux cycles de prière'", me dit le Prophète. Or le Prophète me devait de l'argent ; il s'acquitta alors de sa dette et me donna même plus qu'il ne devait."
Bukhari 444
Selon Abu-Qatâda-as-Salami, l'Envoyé de Dieu a dit : "Lorsque l'un d'entre vous pénètre dans la mosquée, qu'il prie deux cycles de prière avant de s'asseoir."
Bukhari 445
D'après Abu-Hurayra, l'Envoyé de Dieu a dit : "Les anges prient sur chacun de vous, tant qu'il reste à l'endroit où il fait sa prière et qu'il ne lui survient pas quelque impureté. Les anges disent : "Ô mon Dieu, pardonne-lui : ô mon Dieu, fais-lui miséricorde."
Bukhari 446
'Abdallah rapporte que, du temps de l'Envoyé de Dieu, la mosquée était bâtie en briques crues ; le plafond était fait de branches de palmiers et les colonnes étaient des troncs de palmiers. Abu-Bakr n'y changea rien. 'Omar l'agrandit, mais la rebâtit telle qu'elle était du temps du Prophète, c'est-à-dire en briques crues et en branches de palmiers ; il renouvela les colonnes qui restèrent en bois. 'Uthmân modifia la mosquée et y fit des agrandissements considérables ; il bâtit les murs en pierres de taille avec mortier de chaux. Les colonnes furent faites en pierres taillées et le plafond en bois de teck.
Bukhari 447
'Ikrima a dit : "Ibn-'Abbâs, s'adressant à moi et à son fils 'Ali, nous dit : "Allez trouver Abu-Sa'îd et écoutez ses hadiths." Nous partîmes et trouvâmes Abu-Sa'îd, en train de soigner son jardin. Il prit son manteau, s'accroupit en tenant ses genoux et nous rapporta des hadiths. Arrivé à la description de la construction de la mosquée, il nous parla en ces termes : "Nous portions les briques crues une à une, tandis que 'Ammâr les portait deux à deux. Ce que voyant le Prophète, il se mit à secouer la poussière d''Ammâr en disant : "Ce malheureux 'Ammâr (que la troupe des injustes tuera) ; quand il les appellera au paradis, ils l'appelleront à l'enfer." Alors 'Ammâr s'écria : "Je cherche auprès de Dieu un refuge contre les tourments".
Bukhari 448
Sahl a dit : "L'Envoyé de Dieu fit dire à une femme de donner l'ordre à son domestique, qui était menuisier, de lui agencer des pièces de bois sur lesquelles il pu s'asseoir."
Bukhari 449
D'après Jâbir une femme dit : "Ô Envoyé de Dieu, ne pourrais-je pas te faire établir quelque chose sur quoi tu t'assiérais ! J'ai un domestique qui est menuisier ? --- Fais comme tu voudras, répondit le Prophète." Et cette femme fit fabriquer la chaire.
Bukhari 450
Ubaydallah-al-Khawlâni rapporte avoir entendu 'Uthmân, lorsqu'il reconstruisit la mosquée de l'Envoyé de Dieu, répondre en ces termes aux propos que les gens tenaient sur son compte : "Vous déblatérez beaucoup ; or, moi, j'ai entendu l'Envoyé de Dieu dire : "Quiconque bâtit une mosquée, --- et, rapporte Bukayr, je crois qu'il ajouta : ayant en vue la face de Dieu, --- Dieu lui bâtira un monument semblable dans le Paradis."
Bukhari 451
Jâbir-Ibn-'Abdallah a dit : "Un homme, ayant avec lui des flèches, passa dans la mosquée. "Tiens-les par la pointe", lui cria l'Envoyé de Dieu !"
Bukhari 452
Selon Abu-Musa-al-Ash'ari, le Prophète a dit : "Quiconque passe si peu que ce soit dans une mosquée ou dans nos foires, en ayant des flèches, devra les prendre par la pointe afin de ne pas blesser de sa main un musulman.
Bukhari 453
Abu-Salama-Ibn-'Abd ar Rahman rapporte qu'il entendit Hassân-Ibn-Thâbit prendre Abu-Hurayra à témoin en ces termes : "Au nom de Dieu je t'adjure de déclarer si tu as entendu le Prophète dire : "Ô Hassân, réponds pour l'Envoyé de Dieu. Ô mon Dieu aide-le (dans cette tâche) de ton esprit saint. --- C'est vrai, je l'ai entendu", dit Abu-Hurayra."
Bukhari 454
'Aïcha a dit : "J'ai vu l'Envoyé de Dieu à la porte de ma chambre, au moment où les Abyssins exécutaient leurs jeux dans la mosquée. Pendant que je regardais ces exercices, l'Envoyé de Dieu me cachait avec son manteau."
Bukhari 455
D'après un autre isnâd, 'Aïcha aurait dit : "Je vis le Prophète" --- (au lieu de : l'Envoyé de Dieu) --- et les Abyssins exécutaient leurs jeux avec leurs javelots --- (au lieu de exécutaient leurs jeux)."
Bukhari 456
'Aïcha a dit que Barîra (bint-Safwân) vint la trouver et lui demanda de l'affranchir contractuellement. "Si tu veux, répondit 'Aïcha, je donnerai à tes maîtres (ce que tu restes leur devoir) et le droit de patronage (sur toi) m'appartiendra." Les maîtres de Barîra dirent alors : "Si tu veux, 'Aïcha, tu donneras ce qu'elle reste devoir." --- Sufyân, rapportant cette tradition a dit une fois (au lieu de la phrase qui précède) : "Si tu veux, affranchis-la et le droit de patronage nous appartiendra." --- Quand l'Envoyé de Dieu vint, 'Aïcha lui raconta ce qui s'était passé. "Eh ! bien, lui dit-il, achète-la et affranchis-la ; le droit de patronage n'appartient qu'à celui qui a affranchi." Puis l'Envoyé de Dieu se leva sur la chaire --- Sufyân a dit une autre fois qu'il y monta --- et dit : "A quoi songent donc les gens qui stipulent des conditions qui ne sont point dans le Livre de Dieu ? Quiconque aura donc stipulé une condition qui ne se trouve pas dans le Livre de Dieu, cette condition ne lui profitera pas, l'eût-il stipulée cent fois."
Bukhari 457
Ka'b rapporte que, étant dans la mosquée, il réclama à Ibn-Abî-Hadrad, le payement d'une somme que celui-ci lui devait. Bientôt les voix des deux parties s'élevèrent au point que l'Envoyé de Dieu, qui était dans son appartement, les entendit. Il se dirigea vers les deux personnages et, soulevant la portière de sa chambre il cria : "Hé ! Ka'b. --- Me voici à vos ordres, ô Envoyé de Dieu, répondit-il. --- "Diminue ceci de ta créance", reprit le Prophète. Et, ce disant, il fit un geste qui voulait dire : la moitié. "C'est fait, ô Envoyé de Dieu," répartit Ka'b, --- Alors s'adressant au débiteur, le Prophète lui dit : "Allons ! paye-le !"
Bukhari 458
D'après Abu-Hurayra, un nègre --- ou une négresse --- était chargé de balayer la mosquée. Cet homme mourut. Comme le Prophète s'informait de lui, on lui répondit qu'il était mort. "Vous ne m'aviez rien dit de cela, exclama le Prophète : conduisez-moi à son tombeau." Puis il s'y rendit et fit une prière sur la tombe.
Bukhari 459
Aïcha a dit : "Lorsque les versets du chapitre de la Vache, relatifs à l'usure furent révélés, le Prophète se rendit à la mosquée ; il récita ces versets aux fidèles et proscrivit le commerce du vin.
Bukhari 460
Abu-Hurayra rapporte qu'une femme ou un homme était chargé de balayer la mosquée. Il lui sembla cependant que c'était une femme. Et il raconta le hadiths du Prophète priant sur la tombe de cette femme.
Bukhari 461
D'après Abu-Hurayra, le Prophète dit : Un afrite d'entre les génies s'est précipité sur moi la nuit dernière --- ou il employa une autre expression analogue --- pour m'interrompre dans ma prière. Dieu ayant mis ce démon en mon pouvoir je voulus l'attacher à un des piliers de la mosquée afin qu'en venant le matin vous pussiez tous le voir. Mais je me souviens de ces paroles de mon confrère Sulayman : "Ô Seigneur, pardonne-moi et donne-moi un pouvoir tel que nul après moi n'en ait de pareil" (sourate 38, verset 34).
Rawh ajoute : "Et Dieu chassa l'afrite honteusement."
Bukhari 462
Abu-Hurayra a dit : "Le Prophète avait envoyé des cavaliers du côté de Najd ; ils ramenèrent un homme des Banu-Hanîfa, appelé Thumâma-Ibn-Uthâl, qu'ils attachèrent à un piliers de la mosquée. Le Prophète alla vers cet homme et dit : "Laissez-le en liberté". Alors Thumâma se rendit à un bois de palmiers, situé près de la mosquée, puis, s'étant lavé, il rentra dans la mosquée et dit : "Je témoigne qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu et que Mohamed est l'Envoyé de Dieu".
Bukhari 463
'Aïcha a dit : "Le jour de la bataille du Fossé, Sa'd fut atteint à la veine médiane du bras. Le Prophète dressa une tente dans la mosquée afin de n'avoir pas à aller loin pour visiter le blessé. Il y avait dans la mosquée une tente des Banu-Ghifâr. Tout à coup ils furent effrayés à la vue du sang qui coulait vers eux. "Ô gens de la tente, s'écrièrent-ils, qu'est-ce donc ce qui vient de votre tente vers nous ?" C'était le sang qui coulait de la blessure de Sa'd qui mourut des suites de cette blessure."
Bukhari 464
Umm-Salama a dit : "Comme je m'étais plainte à l'Envoyé de Dieu de ce que j'étais indisposée, il me dit : "Fais les circumambulations rituelles derrière les fidèles tout en restant sur ta monture."
Je fis les circumambulations rituelles et l'Envoyé de Dieu pria sur le côté du temple sacré en récitant ces versets : "J'en jure par le Sinaï et par un livre écrit" (sourate 52, verset 1 et 2).
Bukhari 465
D'après Anas, deux hommes d'entre les Compagnons du Prophète, (l'un d'eux était 'Abbâd-Ibn-Bashir, et le second, je crois, Usayd-Ibn-Hudar), sortirent de chez le Prophète par une nuit obscure. Ils se virent alors accompagnés de deux sortes de lampes qui éclairaient devant eux. Quand ils se séparèrent, chacun des luminaires suivit l'un des compagnons et ne le quitta que lorsque celui-ci eût rejoint sa famille.
Bukhari 466
Abu-Sa'îd-al-Khudry a dit : "Le Prophète faisant un prône s'exprima ainsi : "Dieu ayant donné à un de ses adorateurs le choix entre les biens de ce monde et ceux qui sont par devers Dieu, cet homme a choisi ce dernier lot." Abu-Bakr s'étant mus alors à pleurer, je me demandai en moi-même ce qui faisait pleurer ce vieillard. "Si, me disais-je, Dieu a donné à un de ses adorateurs le choix entre les biens de ce monde et ceux qui sont par devers Dieu cet homme a choisi ce lot, c'est l'Envoyé de Dieu qui est adorateur." Mais Abu-Bakr était mieux informé que nous là-dessus. Alors, s'adressant à lui le Prophète lui dit : "Ô Abu-Bakr, ne pleure pas : l'homme qui a été le plus généreux vis-à-vis de moi avec son affection et sa fortune c'est Abu-Bakr. Si j'avais dû choisir quelqu'un parmi mon peuple comme ami, certes j'aurais choisi Abu-Bakr, mais la fraternité islamique et l'affection réciproque des fidèles (sont préférables à l'amitié). Qu'on ne conserve aucune porte particulière de la mosquée sans la boucher, sauf celle d'Abu-Bakr."
Bukhari 467
Ibn-'Abbâs a dit : "Au cours de la maladie qui devait l'emporter, l'Envoyé de Dieu sortit (pour aller à la mosquée) ; il avait la tête entourée d'un linge. Il s'assit sur la chaire, loua Dieu, le glorifia et dit ensuite : "Il n'y a personne qui m'ait été plus dévoué dans sa personne et dans ses biens que Abu-Bakr-Ibn-Abu-Quhâfa. Si j'avais dû choisir un ami parmi les hommes, certes j'aurai choisi Abu-Bakr. Mais l'affection islamique est préférable. Après-moi, bouchez toutes les poternes de cette mosquée, sauf celle de Abu-Bakr."
Bukhari 468
D'après Ibn-'Umar, le Prophète étant venu à la Mecque manda 'Uthmân-Ibn-Talha. Celui-ci ouvrit la porte (de la Ka'ba) et le Prophète y entra avec Bilâl, Usâma-Ibn-Zeyd et 'Uthmân-Ibn-Talha. La porte fut ensuite fermée et, après être resté un instant dans le temple, le Prophète en sortit ainsi que ceux qui l'accompagnaient. "Aussitôt, dit Ibn-'Umar, je me précipitai vers Bilâl et le questionnai. "Le Prophète, me répondit-il, a prié. --- A quel endroit ? répliquai-je. --- Entre les deux colonnes", reprit Bilâl. Mais, ajoute Ibn-'Umar, il ne me vint pas à l'esprit de demander combien de cycles de prière il avait prié.
Bukhari 469
Abu-Hurayra a dit : "L'Envoyé de Dieu avait envoyé un parti de cavaliers du côté de Najd ; ils ramenèrent un homme des Banu-Hanîfa, nommé Thumâma-Ibn-Uthâl et ils l'attachèrent à un des piliers de la mosquée.
Bukhari 470
As-Sâïb-Ibn-Yazîd a dit : "J'étais debout dans la mosquée lorsque quelqu'un me lança un caillou (de façon à attirer son attention sans être obligé d'élever la voix). Je regardai et vis 'Umar-Ibn-al-Khattâb qui me dit : "Va et amène-moi ces deux individus." Je les lui amenai : "Qui êtes-vous ? --- ou d'où êtes-vous ? --- leur demanda-t-il. -- Nous sommes des gens de at-Tâïf, répondirent-ils. --- Si, reprit-il, vous aviez été des gens de la ville, je vous aurais fustigés, car vous élevez la voix dans la mosquée de l'Envoyé de Dieu."
Bukhari 471
Ka'b-Ibn-Mâlik rapporte qu'on temps de l'Envoyé de Dieu il réclama dans la mosquée à Ibn-Abu-Hadrad, une somme que celui-ci lui devait. Tous deux élevèrent la voix si bien que l'Envoyé de Dieu, qui était chez lui, les entendit. Il se dirigea vers eux et, soulevant la portière de sa chambre, il interpella Ka'b-Ibn-Mâlik en ces termes, "Hé ! Ka'b ! : --- "A vos ordres", répliqua celui-ci. Alors l'Envoyé de Dieu lui fit signe de diminuer de moitié la somme qu'il réclamait. "C'est fait, dit Ka'b. --- Eh ! bien, dit l'Envoyé de Dieu au débiteur, allons ! acquitte-toi !"
Bukhari 472
Ibn-'Umar a dit : "Pendant que le Prophète était en chaire, un homme lui posa la question suivante : "Que penses-tu de la prière de la nuit ? --- Elle se fait, répondit-il, par deux rika'. Si l'un de vous craint d'être surpris par l'heure de la prière du matin qu'il fasse une rika' et alors sa prière sera à rika' impaire."
'Ibn-'Umar disait encore : "Faites une rika' impaire à la fin de vos prières de la nuit, car le Prophète l'a ordonné ainsi."
Bukhari 473
D'après Ibn-'Umar : Tandis que le Prophète faisait le prône, un homme s'avança vers lui et lui dit : "Comment prie-t-on la nuit ? --- Deux cycles de prières' répondit-il ; mais si tu crains de te laisser surprendre par l'heure de la prière du matin, fais un cycle de prière' unique afin que toutes les prières que tu as faites aient un nombre impaire de rika'."
Bukhari 474
Abu-Wâqid-al-Laythi a dit : "Pendant que le Prophète était dans la mosquée trois individus entrèrent : deux d'entre eux s'avancèrent vers l'Envoyé de Dieu, l'autre s'en alla. Un des deux, qui étaient restés, voyant une place vide dans le cercle y prit place. Quant à l'autre, il s'assit en arrière des fidèles. "Quand l'Envoyé de Dieu eut terminé (son entretien) il dit : "Je vais vous renseigner au sujet de ces trois individus : un d'eux a demandé asile à Dieu et Dieu le lui a accordé. Le second a eu honte, aussi Dieu a eu honte de lui. Enfin, le troisième s'est détourné et Dieu s'est détourné de lui."
Bukhari 475
Abdallah Ibn Zayd al Mâzini (r.a) rapporte qu'il vit le Prophète (s.a.w), dans la mosqueé étendu à la renverse et une jambe passée sur l'autre.
Bukhari 476
Aïcha, la femme du Prophète, a dit : "Je n'ai jamais connu nos parents autrement que pratiquant l'islam. Il ne se passait pas un seul jour sans que l'Envoyé de Dieu ne vint nous voir ; ses visites avaient lieu aux deux moments extrêmes de la journée le matin le soir. Mon père, Abu-Bakr, trouva bon d'installer un oratoire sur le pas de la porte de sa maison ; il y priait et récitait le Coran. Le femmes et les enfants des polythéistes s'arrêtaient devant lui et le regardaient avec étonnement. Abu-Bakr avait les larmes faciles et il lui était impossible de retenir ses larmes quand il récitait le Coran. Cette attitude inspira de la crainte aux chefs des Quraïchites polythéistes."
Bukhari 477
D'après Abu-Hurayra, le Prophète (s.a.w) a dit : "La prière en commun est de vingt-cinq degrés au-dessus de la prière faite chez soi ou sur un marché. Lorsque l'un, d'entre vous a fait ses ablutions, qu'il s'en est convenablement acquitté, et qu'il se rend ensuite à la mosquée sans autre but que de faire la prière, chacun des pas qu'il aura fait dans ce but jusqu'à la mosquée le fera élever d'autant de degrés par Dieu et lui fera enlever un nombre égal de péchés. Quand il sera entré dans la mosquée, sa récompense sera en proportion du temps qu'il consacrera à sa prière. Les anges prieront sur lui tant qu'il demeurera à l'endroit où il fera sa prière. "Ô mon Dieu (diront-ils), pardonne-lui, fais-lui miséricorde", tant qu'il ne les incommodera pas par quelque impureté accidentelle."
Bukhari 478/479
Ibn-'Umar - ou, selon d'autres, Ibn-'Amr, - a dit : "Le Prophète croisait ses doigts."
Bukhari 480
'Asim-Ibn-Muhammad rapporte qu'il a entendu ce hadiths de la bouche de son père, mais qu'il l'avait pas retenu. "Mon frère Wâqid, dit-il, me le remémora en disant qu'il l'avait entendu de notre père qui le tenait de 'Abdallah sous la forme suivante : "L'Envoyé de Dieu dit : "O 'Abdallah-Ibn-'Amr, comment se fait-il que toi tu sois resté au milieu d'une tourbe de gens ainsi (ce disant, il croisait ses doigts)."
Bukhari 481
D'après Abu-Mûsa, le Prophète a dit : "Le croyant par rapport à un autre croyant, est comme les matériaux d'une construction qui se soutiennent les uns les autres." Et, ce disant, il croisa ses doigts.
Bukhari 482
D'après Ibn-Sîrîn, Abu-Hurayra a dit : "L'Envoyé de Dieu fit avec nous une des deux prières du soir." --- "Et, ajoute Ibn-Sîrîn, il désigna une des deux, mais je ne me souviens plus de laquelle." --- "Le Prophète pria deux raka' avec nous, puis, après avoir fait la salutation finale, il se leva et alla vers une poutre étendue en travers de la mosquée. Il s'appuya sur cette poutre avec toute l'apparence de la colère et, mettant sa main droite sur sa main gauche, il croisa les doigts. Il plaça ensuite sa joue droite sur la paume de sa main gauche. Les gens pressés se rendirent alors vers les portes de la mosquée en disant : "La prière a été raccourcie." Parmi les assistants se trouvaient Abu-Bakr et 'Umar, mais ils n'osèrent adresser la parole au Prophète. A ce moment, un homme d'entre les fidèles, dont les mains étaient fort longues et qu'à cause de cela on avait surnommé "l'homme aux deux mains", s'adressa au Prophète en ces termes : "Ô Envoyé de Dieu, as-tu oublié quelque chose ou bien as-tu voulu raccourcir la prière --- Je n'ai rien oublié, répondit-il, et n'ai pas voulu raccourcir (la prière)." Puis, s'adressant aux fidèles, le Prophète dit : "Les choses sont-elles comme vient de le dire l'homme aux deux mains ? --- Oui, "répliqua-t-on. Alors le Prophète s'avançant acheva ce qu'il avait omis de la prière ; il fit la salutation finale, prononça le takbîr, se prosterna comme il le faisait habituellement ou même plus longtemps que d'ordinaire, releva la tête, fit la salutation finale, prononça le takbîr, le prononça une seconde fois, se prosterna comme d'habitude ou plus longuement encore, releva la tête et prononça le takbîr." Comme on demandait à Ibn-Sîrîn s'il ne fallait pas ajouter : "ensuite il fit la salutation finale" celui-ci répondit : "On m'a rapporté que 'Imrân-Ibn-Husayn aurait dit : "ensuite il fit la salutation finale."
Bukhari 483
Mûsa-Ibn-'Uqba a dit : "J'ai vu Sâlim-Ibn-'Abdallah rechercher certains endroits de la route pour y prier ; il rapportait que son père faisait également la prière en ces endroits parce qu'il avait vu le Prophète prier sur ces divers points.
Nâfi' rapporte que Ibn-'Omar faisait également la prière en ces mêmes endroits. "Comme, ajoute Mûsa, j'interrogeai là-dessus Sâlim je sus qu'il était d'accord avec Nâfi' sur tous les emplacements, sauf un sur lequel ils différaient : l'oratoire de Sharaf-ar-Rawhâ (localité située à 30 ou 36 milles de Médine).
Bukhari 484
D'après 'Abdallah-Ibn-'Umar, l'Envoyé de Dieu campait à Dhu-'l-Hulayfa quand il faisait la visite pieuse et, lors de son pélerinage d'adieu, il campa sous un mimosa à l'endroit qu'occupe la mosquée qui est à Dhu-'l-Hulaïfa. Quand il revenait d'une expédition en passant par ce chemin, ou encore qu'il revenait d'un pélerinage ou d'une visite pieuse, il descendait dans le thalweg d'un torrent et, quand il remontait sur l'autre rive qui bordait le torrent à l'Est, il faisait agenouiller sa chamelle sur la grève qui se trouvait en cet endroit, et il y faisait une halte jusqu'au matin. Cet endroit n'était pas celui où est l'oratoire situé sur un rocher, ni sur les roches élevés au-dessus desquels se trouve l'oratoire. Il y avait là un lit de torrent au fond duquel étaient des amas de sable. 'Abdallah-Ibn-'Umar y faisait la prière, car c'est là que l'Envoyé de Dieu priait aussi. Le torrent charriant la grève dans ce lit finit par combler l'endroit où 'Abdallah faisait sa prière.
Bukhari 485
'Abdallah-Ibn-'Umar rapporte que le Prophète faisait la prière au petit oratoire qui se trouve en deçà de la mosquée de Sharaf-Ar-Rawhâ. 'Abdallah faisait connaître l'endroit où le Prophète avait prié en disant : "Là, à ta droite, lorsque tu te tiens debout dans la mosquée pour faire ta prière." Cette mosquée est sur le bord droit de la route quand on se dirige vers la Mecque, à un jet de pierre de la grande mosquée ou à une distance approchante.
Bukhari 486
Ibn-'Umar faisait la prière vers la dune de sable qui est à l'extrémité de ar-Rawhâ. L'extrémité de cette dune aboutit au bord de la route en deçà de la mosquée qui se trouve entre elle et l'extrémité de ar-Rawhâ quand on va du côté de la Mecque. On a bâti en cet endroit une mosquée, mais 'Abdallah n'y fit jamais la prière ; il laissait cet endroit sur sa gauche et en arrière de lui. Il priait devant la mosquée sur la dune elle-même. 'Abdallah, quand il partait de ar-Rawhâ, ne faisait la prière de midi que lorsqu'il était arrivé en cet endroit, et c'est alors seulement qu'il la faisait. S'il revenait de la Mecque, et qu'il passât en cet endroit un peu avant l'heure de la prière du matin ou vers la fin de l'aurore, il y faisait halte pour y faire la prière du matin.
Bukhari 487
'Abdallah rapporte que le Prophète campait sous un énorme acacia, en deçà de ar-Ruwaytha, à gauche de la route et lui faisant face, dans le fond d'une plaine avant de déboucher sur une hauteur à un peu moins de deux milles de la poste de ar-Ruwaytha. Cet acacia, qui avait eu son sommet brisé, s'était recourbé sur sa partie moyenne ; il était debout sur sa tige qui était envahie par de grandes masses de sable.
Bukhari 488
'Abdallah-Ibn-'Umar a rapporté que le Prophète fit la prière à l'extrémité d'une grande colline située en arrière de al-'Arj quand on va du côté de la chaîne de montagnes. Près de cet oratoire, il y a deux ou trois tombeaux formés de pierres de taille et se trouvant à la droite de la route près des rochers de la route et au milieu de ces rochers. 'Abdallah partait de al-'Arj au moment de la grande chaleur quand le soleil commençait à décliner et faisait la prière de midi dans cet oratoire.
Bukhari 489
'Abdallah-Ibn-'Umar rapporte que l'Envoyé de Dieu campait auprès d'acacias, situés à gauche du chemin, dans le lit du torrent en deçà de Harsha (nom d'un défilé entre la Mecque et Médine). Ce lit de torrent est contigu à l'extrémité de Harsha et il est séparé de la route par la distance d'une portée de flèche.'Abdallah priait auprès de l'acacia qui est le plus rapproché de la route et qui est plus élevé que les acacias voisins.
Bukhari 490
'Abdallah-Ibn-'Umar rapporte que le Prophète campait dans le torrent qui est le plus rapproché de Marr-Az-zahrân (c'est l'endroit connu actuellement sous le nom de Batn-Marr), faisant face à Médine quand on descend de as-Safrawât (ou "les Safrâ" ; c'est le nom d'une série de montagnes ou de vallées situées au delà de Baln-Marr). Il campait dans le fond de ce torrent à gauche de la route quand vous allez du côté de la Mecque ; entre la route et l'endroit où campait l'Envoyé de Dieu il n'y avait que la distance d'un jet de pierre.
Bukhari 491
'Abdallah-Ibn-'Umar rapporte que le Prophète campait à Dhu-Tuwa (ou : "Tuwa", localité de la Mecque) ; il y passait la nuit et le lendemain il y faisait la prière du matin quand il se rendait à la Mecque. Cet oratoire de l'Envoyé de Dieu était situé sur une énorme butte et non à l'endroit où l'on a bâti là une mosquée, mais plus bas que cet endroit sur une grosse butte.
Bukhari 492
'Abdallah-Ibn-'Umar rapporte que le Prophète prit pour Qibla le défilé de la montagne qui se trouvait entre lui et le jabel at-Tawil dans la direction de la Ka'ba. 'Abdallah marqua l'emplacement de la mosquée qui fut construite là à gauche de l'oratoire à l'extrémité de la butte. L'oratoire du Prophète était en contre bas de la butte noire. Quand vous prierez là vous devrez vous écarter de la butte de dix coudées ou environ et prendre pour qibla le défilé de la montagne qui est entre vous la Ka'ba.
Bukhari 493
'Abdallah-Ibn-'Abbâs a dit : "A l'époque où j'approchais de l'âge de la puberté, je m'avançais un jour monté sur ânesse. A ce moment l'Envoyé de Dieu était à Mina faisant la prière avec les fidèles sans qu'il y eût de mur devant lui. Après avoir passé devant une rangée de fidèles, je descendis de dessus mon ânesse que je lâchai pour qu'elle allât paître ; puis je m'introduisis dans le rang et personne ne me fit un reproche de ce que je venais de faire."
Bukhari 494
D'après Ibn-'Umar, le jour de la fête (de la rupture du jeûne), lorsqu'il sortait, l'Envoyé de Dieu donnait l'ordre d'apporter une pique et de la planter devant lui et c'est devant cette pique qu'il faisait la prière, tandis que les fidèles étaient rangés derrière lui. Il agissait de même en voyage et c'est de là que les émirs ont pris cet usage.
Bukhari 495
Abu-Juhayfa rapporte que le Prophète fit avec eux la prière à al-Batha ayant devant lui une pique. A la prière de midi, il pria deux raka' et en pria autant à la prière de l'après-midi. Durant ce temps femmes et ânes passaient devant lui (au delà de la pique et non entre la sutra et le Prophète).
Bukhari 496
D'après Sahl, entre l'endroit où priait l'Envoyé de Dieu et le mur (formant sutra), il y avait la distance nécessaire au passage d'un mouton.
Bukhari 497
D'après Salama, la distance qui séparait le mur de la mosquée de la chaire était à peine celle nécessaire au passage d'un mouton.
Bukhari 498
D'après Abdallah Ibn Umar (r.a), le Prophète (s.a.w) fichait en terre une lance et lui faisait face pour prier.
Bukhari 499
Abu-Juhayfa a dit : "L'Envoyé de Dieu vint nous trouver au moment de la forte chaleur du jour ; on lui apporta de quoi faire ses ablutions ; il les fit et accomplit avec nous la prière de midi et de l'après-midi, ayant devant lui une pique (fichée en terre). Derrière cette pique passaient femmes et ânes."
Bukhari 500
Anas-Ibn-Mâlik a dit : "Quand le Prophète sortait pour satisfaire un besoin naturel, je l'accompagnais ainsi qu'un domestique. Nous emportions avec nous un épieu, un bâton ou une pisque et aussi un vase plein d'eau. Quand le Prophète avait satisfait ses besoins, nous lui présentions le vase plein d'eau."
Bukhari 501
Abu-Juhayfa a dit : "Le Prophète, étant sorti au moment de la forte chaleur du jour, vint à al-Batha et y pria deux raka' pour la prière de midi et celle de l'après-midi. Il planta une pique devant lui et fit ses ablutions. Les fidèles se mirent à se frotter avec le (reste de) l'eau de ses ablutions.
Bukhari 502
Yazîd Ibn Abî Ubayda a dit :"J'accompagnais Salama Ibn al Akwa qui fit la prière près de la colonne située auprès de l'exemplaire du Coran.
_Ô Abu Muslim, lui dis-je, je vois que tu recherches cette colonne pour y faire la prière.
_C'est, répondit-il, que j'ai vu le Prophète (s.a.w) la rechercher pour y prier."
Bukhari 503
Anas (r.a) a dit :"J'ai vu les principaux des Compagnons du Prophète (s.a.w) se diriger à la hâte vers les piliers au moment de la prière du coucher du soleil." Shu'ba (r.a) ajoute à cette tradition :"jusqu'au moment où le Prophète (s.a.w) arrivait."
Bukhari 504
Ibn-'Umar (r.a) a dit : "Accompagné de Usâma-Ibn-Zeïd, de 'Usmân-Ibn-Talha et de Bilâl, le Prophète entra dans le temple (de la Mecque), il y resta longtemps et, quand il sortit, je fus le premier à y pénétrer après lui. "Où a-t-il fait sa prière ? demandai-je à Bilâl. --- Entre les deux colonnes qui sont en avant, me répondit-il."
Bukhari 505
Selon 'Abdallah-Ibn-'Umar, accompagné de Usâma-Ibn-Zeïd, de Bilâl et d'Usmân-Ibn-Talha-El-Hadjabi, l'Envoyé de Dieu entra dans la Ka'ba. Il referma les portes du temple sur lui y séjourna quelque temps. Quand il sortit, je demandai à Bilâl ce que le Prophète avait fait : "Il s'est tenu, me répondit-il, de telle sorte qu'il avait une colonne à sa gauche, une colonne à sa droite et trois colonnes derrière lui." A cette époque le temple de la Mecque avait six colonnes. "Ensuite, ajouta Bilâl, il a fait sa prière."
Abu Al Nadr a dit: Je ne sais pas si il a dit quarante jours, quarante mois ou quarante ans.
'Aïcha rapporte qu'on parlait devant elle de ce qui interrompt la prière, chien, âne et femme. "Vous nous assimilez, s'écria-t-elle à des ânes et à des chiens ! Par Dieu ! j'ai vu le Prophète (s.a.w) faire la prière tandis que j'étais sur le lit, placée entre lui et la qibla et étendue. Puis, comme j'avais envie de satisfaire un besoin et que je redoutais en me mettant sur mon séant d'incommoder le Prophète je me glissais hors du lit du côté du pied du lit."
Bukhari 515
Ibn-Chihâb rapporte qu'il demanda à son oncle paternel si quelque chose pouvait interrompre la prière et que celui-ci lui répondit que rien ne l'interrompait.
'Aïcha, la femme du Prophète a dit : L'Envoyé de Dieu se levait la nuit pour prier et faisait sa prière, bien que je fusse couchée en travers entre lui et la qibla, sur le lit où il recevait ses femmes.
Bukhari 516
D'après Abu-Qatâda-El-Ansâri l'Envoyé de Dieu (s.a.w) faisait sa prière tout en portant Umâma fille de Zaïnab, fille de l'Envoyé de Dieu (s.a.w). Et, d'après Abu-'l-'Âs-Ibn-Rabî'a-Ibn-'Abd-Shams, quand il se prosternait, il déposait l'enfant à terre et la reprenait quand il se relevait.
Bukhari 517
Maymuna-bInt-al-Harith a dit : Mon lit était à côté de l'endroit où le Prophète (s.a.w) faisait sa prière. Parfois son vêtement retombait sur moi bien que je fusse dans mon lit.
Bukhari 518
Maymuna disait : "Le Prophète (s.a.w) faisait sa prière pendant que j'étais couché à côté de lui. Quand il se prosternait son manteau m'atteignait alors que j'avais mes menstrues.
Bukhari 519
'Aïcha a dit : Combien c'est mal de nous assimiler au chien et à l'âne. Moi, j'ai vu l'Envoyé de Dieu (s.a.w) prier, tandis que j'étais étendue entre lui et la qibla. Quand il voulait se prosterner il me touchait les deux pieds et je les retirais aussitôt par devers moi.
Bukhari 520
'Abdallah a dit : Pendant que l'Envoyé de Dieu (s.a.w) debout faisait la prière dans la Ka'ba et que le groupe des Quraïchites tenait une de ses réunions, l'un des Quraïchites se mit à dire : "Hé ! voyez donc l'ostentation de cet homme. Quel est celui d'entre vous qui voudra aller à l'abattoir des Banou un tel, y prendre des tripailles, du sang, des membranes de foetus, les apporter ici et ensuite attendre que cet homme se prosterne pour lui mettre le tout sur les épaules ?" Le plus misérable d'entre eux se décida à le faire et, au moment où l'Envoyé de Dieu (s.a.w) se prosterna, il lui déposa ces débris sur les épaules. Comme le Prophète était prosterné, les Quraïchites se mirent à rire au point qu'ils se cognaient les uns contre les autres à force de rire. Quelqu'un alla aussitôt prévenir Fâtima, qui était alors une toute jeune fille. Elle arriva en courant et le Prophète resta prosterné jusqu'au moment où elle le débarrassa de ces immondices. Cela fait, elle se tourna vers les Quraïchites et les invectiva. Quand l'Envoyé de Dieu eût terminé sa prière, il s'écria : "Ô mon Dieu, à toi les Quraïchites ! ô mon Dieu, à toi les Quraïchites ! ô mon Dieu, à toi les Quraïchites !" Ensuite il les désigna nominativement quelques-uns et dit : "Ô mon Dieu à toi 'Amr-Ibn-Hichâm ; 'Utba-Ibn-Rabî'a, Chaïba-Ibn-Rabî'a, El-Walîd-Ibn-'Utba, Umayya-Ibn-Khalaf ; 'Uqba-Ibn-Abu-Mu'ayt, et 'Umâra-Ibn-El-Walîd !"
'Abdallah ajoute : J'ai vu tous ces gens-là étendus morts le jour de la bataille de Badr. On traîna leurs corps jusqu'au puits dit Qalîb-Badr. L'Envoyé de Dieu dit alors : "Poursuis de ta malédiction les hommes du puits !"
TITRE 9 / DES HEURES FIXEES POUR LA PRIERE
Bukhari 521
Ibn-Chihâb rapporte que 'Umar-Ibn-'Abdelazîz avait un jour retardé la prière. 'Urwa-Ibn-Az-Zubaïr entra chez le calife et l'informa que al-Mughîra-Ibn-Chu'ba, étant dans l'Irâq, avait également retardé la prière et que Abu-Mas'ud-al-Ansâri vint le trouver et lui dit : Ô Mughîra, ne savais-tu pas que Jibril descendit du ciel et fit la prière, que l'Envoyé de Dieu la fit également, puis que Jibril pria de nouveau et le Prophète également et cela se renouvela cinq fois. Alors l'ange dit au Prophète : "Voilà ce qui t'est ordonné." Umar dit alors à 'Urwa : Connais donc mieux les hadiths que tu rapportes. Ne sais tu pas que c'est Jibril qui a indiqué à l'Envoyé de Dieu les heures de la prière ? --- J'ai répété, répondit 'Urwa, ce que rapportait Bachîr-Ibn-Abu-Mas'ud d'après son père."
Bukhari 522
Puis 'Urwa ajouta : 'Aïcha m'a raconté que l'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'après-midi alors que le soleil donnait dans sa chambre et avant qu'il n'y fit sombre.
Bukhari 523
Ibn-'Abbâs a dit : "Une députation des 'Abd-al-Qaïs était venue trouver l'Envoyé de Dieu : "Nous sommes, dirent ces envoyés, de cette tribu issue de Rabî'a et nous ne pouvons parvenir jusqu'à toi que durant le mois sacré. Donne-nous tes instructions afin que nous les transmettions à ceux que nous avons laissés derrière nous et que nous les invitions à s'y conformer. --- Il y a, répondit le Prophète, quatre choses que je vous ordonne de faire et quatre choses que je vous défends : (Ce que je vous ordonne) c'est la foi en Dieu --- et il leur expliqua en quoi cela consistait --- c'est-à-dire de témoigner qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu et que je suis l'Envoyé de Dieu ; d'accomplir la prière ; de donner la dîme ; de me remettre le cinquième du butin que vous ferez. Les quatres choses que je vous interdis sont : les gourdes, les jarres, les outres enduites de poix et les tonnelets formés de troncs de palmier évidés."
Bukhari 524
Jarîr-Ibn-'Abdallah a dit : J'ai prêté serment de fidélité à l'Envoyé de Dieu en m'engageant à accomplir la prière, à payer la dîme et à être de bon conseil à l'égard de chaque musulman."
Bukhari 525
Hudhayfa a dit : Comme nous étions assis chez 'Umar celui-ci nous dit : "Quel est celui d'entre vous qui a gardé le souvenir des paroles de l'Envoyé de Dieu au sujet des épreuves ? --- Moi, répondis-je, je les ai retenues telles qu'il les a dites. --- Alors, répliqua 'Umar, tu es capable de nous les redire. --- Eh ! bien, repris-je, il a dit : Les épreuves que l'homme subit du fait de sa femme, de ses biens, de ses enfants, de son voisin seront effacées par la prière, le jeûne, l'aumône, par l'ordre de faire le bien et la défense de faire le mal. --- Ce n'est pas cela que je demandais, ajouta 'Umar, mais je voulais parler de cette épreuve qui bouillonne comme les flots de la mer. --- Cette épreuve-là, m'écriai-je, tu n'auras pas à en souffrir, ô prince des Croyants ; entre elle et toi il est une porte bien fermée. --- Cette porte, demanda 'Umar, sera-t-elle brisée où s'ouvrira-t-elle ? --- Elle sera brisée, répondis-je. --- Alors, reprit-il, elle ne sera donc plus jamais fermée."
Nous demandâmes à Hudhayfa si 'Umar connaissait cette porte : "Oui, répondit-il, aussi bien qu'il savait que la nuit précède le jour. Le hadith que j'avais rapporté à 'Umar n'était nullement fautif." Comme nous n'osions poser nous-mêmes la question à Hudhayfa, nous chargeâmes Masruq de le faire, et Hudhayfa répondit : "La porte c'était 'Omar."
Bukhari 526
Ibn-Mas'ud rapporte qu'un homme ayant embrassé une femme vint le dire au Prophète. Alors furent révélées ces paroles du Coran : "Accomplis la prière aux deux extrémités du jour et commencement de la nuit : les bonnes oeuvres chassent les mauvaises (sourate 11, verset 114). --- Ô Envoyé de Dieu, demanda l'homme est-ce pour moi que cela a été révélé ? --- Oui, répondit le Prophète, et aussi pour tous les membres de ma nation sans exception.
Bukhari 527
Ibn-Mas'ud a dit : "Je demandais au Prophète quel était l'acte le plus méritoire aux yeux de Dieu. "La prière faite au moment prescrit, répondit-il. --- Et quoi ensuite, repris-je ? --- La piété filiale. --- Et après cela ? --- La guerre dans la voie de Dieu." Telles sont, ajoute Ibn-Mas'ud, les réponses qui me furent faites et si j'en avais demandé davantage le Prophète eût continué."
Bukhari 528
Abu-Hurayra rapporte qu'il entendit l'Envoyé de Dieu dire : "Supposez qu'une rivière passe devant la porte de l'un d'entre vous et que celui-ci s'y lave cinq fois par jour. Pensez-vous qu'après cela il lui resterait la moindre crasse ? --- Non assurément, répondirent-ils. --- Eh ! bien, ajouta-t-il, il en est de même des cinq prières c'est par elles que Dieu efface les péchés."
Bukhari 529
Anas dit : "Je ne reconnais plus rien de ce qui était au temps, du Prophète. "Et la prière ? lui dit-on. --- La prière ? répondit-il, ah ! vous la pratiquez singulièrement (il voulait dire qu'on avait retardé l'heure prescrite.)."
Bukhari 530
'Usmân-Ibn-Abu-Rawwâd, frère de 'Abdelazîz, rapporte qu'il entendit az-Zuhri dire : "J'entrai chez Anas-ben-Mâlik alors qu'il était à Damas et le trouvai en larmes. --- Qu'as-tu à pleurer ? lui dis-je --- Ah ! répondit-il, je ne reconnais plus rien de ce que j'ai vu faire autrefois. Il ne restait que la prière et la prière elle-même est négligée."
Bukhari 531
D'après Anas, le Prophète a dit : "Celui d'entre vous qui prie est en tête à tête avec Dieu, qu'il ne crache donc pas à sa droite mais sous son pied gauche."
D'après Qatâda, il aurait dit : "Qu'il ne crache pas devant lui, mais à sa gauche ou sous son pied."
D'après Chu'ba il aurait dit : "qu'il ne crache pas devant lui, ni à sa droite, mais à sa gauche, ou sous son pied."
Suivant Humayd, Anas aurait aussi rapporté ces paroles du Prophète : "Qu'il ne crache pas du côté de la qibla, ni à sa droite, mais à sa gauche ou sous son pied."
Bukhari 532
D'après Anas, le Prophète a dit : "Ayez une attitude correcte quand vous vous prosternez : n'étendez pas vos bras à la façon des chiens. Si vous avez à cracher, ni à votre droite, car vous êtes en tête à tête avec le Seigneur."
Bukhari 533/534
D'après Abu-Hurayra et 'Abdallah-Ibn-'Umar, l'Envoyé de Dieu a dit : "Quand la chaleur est excessive, attendez la fraîcheur pour faire la prière, car la chaleur intense est une émanation de la géhenne."
Bukhari 535
Abu-Darr a dit : "Le muezzin du Prophète avait appelé à la prière de midi. "Attends la fraîcheur, attends la fraîcheur --- ou attends, attends", --- dit le Prophète. Puis il ajouta : "la chaleur ardente est une émanation de la géhenne ; aussi quand la chaleur est excessive, attendez la fraîcheur pour faire la prière." Abu-Darr ajoute : "Et nous attendions jusqu'à ce que nous vissions se projeter l'ombre des collines."
Bukhari 536
Abu-Hurayra rapporte que le Prophète a dit : "Quand la chaleur est excessive, attendez la fraîcheur pour faire la prière, car la chaleur est une émanation de l'enfer.
Bukhari 537
L'enfer s'étant plaint au Seigneur disant : Seigneur, je me dévore moi-même, le Seigneur autorisa alors l'enfer à pratiquer deux émanations, une en hiver, l'autre en été. C'est à l'un de ces moments que vous éprouvez la plus grande chaleur, tandis qu'à l'autre vous éprouvez le plus grand froid."
Bukhari 538
D'après Abu-Sa'îd, l'Envoyé de Dieu a dit : "Attendez la fraîcheur pour faire la prière de midi, car la chaleur excessive est une émanation de la géhenne."
Bukhari 539
Abu-Darr-al-Ghifâri a dit : "Nous étions en voyage avec le Prophète. Le muezzin voulait faire l'appel à la prière de midi, mais le Prophète lui dit : "Attends la fraîcheur." Le muezzin voulut ensuite faire l'appel à la prière et le Prophète lui répéta : "Attends la fraîcheur." Cela dura jusqu'à ce que nous vîmes se projeter l'ombre des collines. Alors le Prophète dit : "Certes la chaleur excessive est une émanation de la géhenne. Quand la chaleur est très forte, attendez la fraîcheur pour faire la prière."
Bukhari 540
Anas-Ibn-Mâlik rapporte que l'Envoyé de Dieu se rendit à la mosquée au moment où le soleil commençait à décliner et qu'il fit la prière de midi. Il se tint en chaire ensuite, parla de l'heure dernière et mentionna les terribles évènements qui se produiraient à ce moment. Ensuite il ajouta : "Que celui d'entre vous qui désire me poser une question, le fasse ! Vous ne m'interrogerez sur aucune chose, sans que je vous y réponde tant que je serai à cette place. En entendant ces paroles, les pleurs des fidèles allèrent croissant, tandis que le Prophète répétait : "Interrogez-moi".
Alors 'Abdallah-ibn-Hudhâfa-as-Sahmi se leva et dit : "Qui est mon père ? --- Ton père, répondit le Prophète, c'est Hudhâfa." Puis comme le Prophète répétait toujours : "Interrogez-moi" 'Umar se mit à deux genoux et dit : "Nous acceptons Dieu comme maître, l'Islam comme religion et Mohamed comme Prophète." Le Prophète se tut, puis il s'écria : "Tout à l'heure, en travers de ce mur, on m'a montré le Paradis et l'Enfer. Jamais je n'avais vu pareilles délices ni pareilles souffrances."
Bukhari 540
D'après Abu-al-Minhâl, d'après Abu-Barza : "Le Prophète faisait la prière du matin, au moment où l'un de nous y voyait assez pour reconnaître son voisin de place ; durant cette prière, il récitait de soixante à cent versets du Coran. Il faisait la prière de midi lorsque le soleil commençait à décliner, et celle de l'après-midi à un moment tel que l'un de nous avait le temps d'aller à l'extrémité de Médine et d'en revenir pendant que le soleil était bien vivant. Je ne me souviens plus, ajoute Abu-al-Minhâl, de ce que Abu-Barza a dit de la prière du coucher du soleil. Le Prophète ne se gênait pas pour retarder la prière du soir jusqu'au premier tiers de la nuit. Plus tard, Abu-al-Minhâl a dit : "jusqu'au milieu de la nuit". Un jour que je le rencontrai, observe Chu'ba, il me dit : "ou jusqu'au tiers de la nuit".
Bukhari 542
Anas-ibn-Mâlik a dit : "Chaque fois que nous priions derrière l'Envoyé de Dieu, au moment des fortes chaleurs, nous nous prosternions sur nos vêtements pour éviter la chaleur."
Bukhari 543
D'après Jâbir, Ibn-'Abbâs a rapporté que le Prophète pria (en une fois), à Médine, sept à huit raka' pour les deux prières de midi et de l'après-midi, et pour celles du coucher du soleil et du soir. "C'était sans doute un jour de pluie ? demanda Ayyub. --- Probablement", répondit Jâbir.
Bukhari 544
'Aïcha a dit : "L'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'après-midi, alors que le soleil donnait encore dans ma chambre."
Bukhari 545
D'après 'Aïcha, l'Envoyé de Dieu faisait la prière de l'après-midi alors que le soleil donnait encore dans sa chambre et que la pièce n'était pas envahie par l'ombre.
Bukhari 546
'Aïcha a dit : "Le Prophète faisait la prière de l'après-midi alors que le soleil donnait en plein dans ma chambre et l'ombre de la pièce ne se montrait que plus tard."
Variante proposée par quatre traditionnistes : "avant que le soleil donnât".
Bukhari 547
Sayyâr-Ibn-Salâma a dit : "J'entrai avec mon père chez Abu-Barza. Mon père lui demanda comment l'Envoyé de Dieu faisait la prière canonique. "Il faisait, répondit-il, la prière de midi, que vous appelez la première (ainsi nommée parce qu'elle fut la première que fit l'ange Jibril quand il dirigea la prière du Prophète), aussitôt que le soleil déclinait ; puis, quand le soleil avait baissé, il faisait la prière de l'après-midi et, celle-ci finie, on avait le temps de retourner à sa demeure située à l'extrémité de Médine (pendant que le soleil était encore bien vivant)." J'ai oublié ce qu'il a dit de la prière du soir, celle que vous appelez al'atama ; il n'aimait pas dormir avant cette prière, ni causer après elle. Il finissait la prière du matin au moment où on y voyait de façon à reconnaître son voisin de prière, et il y récitait de soixante à cent versets du Coran.
Bukhari 548
Anas-Ibn-Mâlik a dit : "Nous faisions la prière de l'après-midi et celui qui après cela allait chez les Banou-'Amr-ben-'Awf les trouvait encore en train de faire la prière de l'après-midi (la distance à parcourir était de deux milles)."
Bukhari 549
Abu-Umâma a dit : "Nous fîmes, avec 'Umar-Ibn-'Abdelâziz, la prière de midi, puis nous sortîmes et allâmes jusque chez Anas-Ibn-Mâlik. Nous le trouvâmes en train de faire la prière de l'après-midi. "Ô mon oncle, lui dis-je, quelle est cette prière que tu fais ? --- "Celle de l'après-midi", me répondit-il, et c'est à ce moment que nous la faisions avec l'Envoyé de Dieu."
Bukhari 550
Anas Ibn Mâlik a dit :"Le Prophète (s.a.w) faisait la prière de l'après-midi alors que le soleil était haut sur l'horizon et bien vivant. Si l'un de nous se rendait à al Awâli, il y arrivait pendant que le soleil était encore au-dessus de l'horizon. Or la distance d'al-Awâli à Médine est de quatre milles ou environ."
Bukhari 551
Anas Ibn Mâlik a dit :"Nous faisions la prière de l'après-midi. Puis, si l'un de nous allait à Quba; il y arrivait quand le soleil était encore au dessus de l'horizon.
Bukhari 552
D’après ‘Abdullah ibn ‘Umar (رضي الله عنهما), le Prophète (ﷺ) a dit : « Celui qui manque la prière du ‘asr (intentionnellement), c’est comme s’il avait perdu sa famille et ses biens. »
Bukhari 553
Abu al Mâlih a dit :"Nous étions avec Burayda dans une expédition par un jour de nuages. Burayda dit :"Faîtes de bonne heure la prière de l'après-midi car le Prophète (s.a.w) a dit :"Celui qui manque la prière de l'après-midi perdra le fruit de ses oeuvres."
Bukhari 554
D’après Jarir Ibn Abdallah Al Bajali (qu’Allah l’agrée), nous étions avec le Prophète (ﷺ) lorsqu’il regarda la lune dans une nuit où elle était pleine alors il a dit: « Certes vous allez voir votre Seigneur comme vous voyez cette lune la nuit lorsqu’elle est pleine sans avoir de mal à le voir. Ainsi si vous pouvez ne pas être empêchés d’accomplir une prière avant le lever du soleil et avant son coucher alors faites-le » puis il récita le verset: « Et célèbre les louanges de ton Seigneur avant le lever du soleil et avant son coucher » [Sourate Qaf n°50 verset 39].
Bukhari 555
D'après Abu Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit :"Des anges se succèdent auprès de vous pendant la nuit, d'autres pendant le jour; ils se réunissent à la prière de l'aube et à celle de l'après-midi. Ceux qui ont passé la nuit près de vous remontent dans le ciel; Dieu, bien qu'il sache mieux qu'eux à quoi s'en tenir, leur demande alors:"Comment avez-vous laissé Mes adorateurs?_Nous les avons laissés en train de prier, répondront-ils, et nous les avions trouvés en train de prier."
Bukhari 556
D'après Abu Hurayra (r.a), le Prophète (s.a.w) a dit :"Si l'un de vous a déjà fait une prosternation de la prière de l'après-midi avant que le soleil ne se couche, qu'il achève sa prière. S'il a déjà fait une prosternation de la prière de l'aube avant que le soleil ne se lève, qu'il achève également sa prière."
Bukhari 557
Le Prophète (s.a.w) a dit: Votre temps comparé aux communautés précédentes est identique à celui qui sépare la prière de l’après-midi (‘asr) du coucher du soleil (Maghreb). Les gens de la Torah ont eu leur Livre, ils œuvrèrent jusqu’au milieu du jour puis furent incapables (de poursuivre leur œuvre). Leur salaire leur fut donné grain pour grain.
Puis, les gens de l’Évangile ont eu leur Livre, ils œuvrèrent jusqu’à la prière de l’après-midi et ont été impuissants à poursuivre leur œuvre. Leur prix leur a été donné grain pour grain.Après cela, nous reçûmes le Coran, nous le mîmes en pratique jusqu’au coucher du soleil et nous eûmes droit à une récompense double. Les gens des deux Livres ont dit : « Seigneur, Tu as accordé à ces gens une double récompense, tandis que nous, nous n’avons eu droit qu’à un juste prix et pourtant nous avions pratiqué plus longtemps qu'eux. Dieu répondra : Vous ai-je fait tord de la moindre des choses dans votre récompense. _Non, répondront-ils._Eh bien! répondra Dieu, c'est une marque de Ma générosité et Je la donne à qui Me plaît."
Allah est le plus Savant!